Pour répondre à cette question, commençons pas répondre à « c’est quoi le sexe ? »

Etrangement, ce terme est utilisé aussi bien pour traiter de l’organe que de ses nombreuses fonctions. Notre rapport au sexe n’est jamais neutre : teinté d’émotions, de croyances, d’expériences plus ou moins bien/mal vécues… même pour les tout jeunes enfants, qui sont déjà « empreintés » par le rapport au sexe de leurs parents, et en particulier de leur mère surtout, et aussi des personnes qui s’occupent de lui.

Quand on parle de la peau par exemple, la fonction qui nous vient, c’est le toucher. On peut aussi penser à d’autres fonctions : protection par rapport au milieu externe, respiration, excrétion, régulation thermique, relation tactile, sensations énergétiques également, communication…

Concernant le sexe, la pensée est souvent brouillée ou parcellaire au contraire univoque (ça devrait servir à la transmission de la vie ou au plaisir ou c’est source de souffrance/frustration…), souvent sans prendre le temps de vraiment considérer le sexe dans toutes ses parts et dans tous ses possibles.

Je vous propose de commencer par faire un brainstorming sur tout ce que le mot « sexe » vous inspire : tout ce qui vient, sans trier ni critiquer ni nier ce qui vient. Prenez 5 à 10mn pour tout noter. Cela parle de vous et de votre rapport au sexe à ce moment-là : c’est intéressant. Il peut y avoir plusieurs fois le même mot ou des mots similaires, des déclinaisons, des jeux de mots/maux, des situations ou des locutions aussi… C’est ok : notez tout, en laissant un peu d’espace tout autour de chaque mot ou groupe de mots.

Et puis, dans un second temps, voyez comment les classer, ces mots. Laissez-vous libre de créer votre propre façon de trier. Pour ma part, je vais entourer au feutre vert ce que m’évoque l’organe de façon positive (ce qui me plaît dans l’organe), en rouge ce qui m’évoque l’organe de façon négative, en bleu ce qui m’évoque une fonction de façon positive, en orange ce qui me fait penser à une fonction de façon négative, en violet ce qui est neutre pour vous. Et entourer 2 fois les mots écrits 2 ou plusieurs fois.
Et encore, vous pouvez aussi utiliser un surligneur pour mettre en relief ce qui vous concerne plus particulièrement (ce qui fait partie de votre expérience personnelle) et voir que peut-être beaucoup de ces vécus ne sont pas les vôtres.

Maintenant, vous regarder votre feuille et vous sentez comment ça se passe pour vous. Respirez. Laissez vos émotions se manifester, se libérer, et prenez soin de vous. Un thé-miel ? Un bain ? Une sieste ?

Si vous voyez que c’est trouble, troublant, difficile à vivre… sachez que vous n’êtes pas seul.e et faites-vous aider pour transformer cela. Tant de groupes, de thérapeutes psycho-corporels, de formations (dont http://sexualite-authentique.fr/ )… proposent leurs services aujourd’hui ; ce serait dommage de ne pas en profiter !

Et maintenant, je vous livre ma vision du sexe et de ses fonctions.

Un cadeau bonus lors de l’incarnation !

Si les humains n’avaient pas de sexe et pas de besoins aux niveaux sexuel, charnel, relationnel…, ils pourraient vite se croire au-dessus de la vie et du vivant, et oublier qu’ils sont incarnés… et qu’il y a peut-être une raison à cela…

et ils n’apprendraient pas autant de leur vie terrestre : l’avant-relation sexuelle, la relation sexuelle, la conception de l’enfant, la grossesse, l’accouchement, les soins au bébé puis à l’enfant, les confrontations avec cet être différent (et à tout l’environnement, qui se transforme et que nous percevons différemment)… sont autant de phases précieuses qui ramènent à l’humilité, tant pour les femmes que pour les hommes.

Et le fait qu’il y a 2 sexes différents et complémentaires ? (Je ne vais pas parler des autres sexes ni de genres ou d’orientations sexuelles ici : à chacun.e d’interpréter selon sa sensibilité.)

Ce qu’apporte une relation sexuelle bien vécue (pour les 2 partenaires, quelque soit le sexe de chacun.e) :

  • se sentir plus beau/belle et accueilli.e et honoré.e…,
  • profiter d’un cocktail hormonal qui fait du bien, se détendre,
  • voir l’autre avec amour et moins avec le mental,
  • moins de place aux auto-jugements et autres vaines critiques, au contrôle (ou bien le plaisir n’est pas autant au rendez-vous),
  • régénération entre des êtres ainsi connectés (sans attente, sans volonté d’obtenir quoique ce soit : juste être en soi, être avec cet autre choisi et profiter),
  • se nettoyer énergétiquement (prise de terre, comme un « reset »),
  • tisser du relationnel corporel/émotionnel, avec soi et avec le/la partenaire choisi.e,
  • se sentir en lien avec l’humanité et le vivant,
  • et pour vous, quoi d’autre ?

C’est comme si l’amour et l’instant présent s’expandaient, rendant tout petits tout le reste, devenu futile, quasi inexistant… Seraient-ce des moments de conscience, en fait? au-delà du mental, des croyances, des conditionnements, des brimades…

Et il n’est même pas nécessaire d’avoir une relation sexuelle pour vivre cela : la sexualité commence avec l’ouverture à l’être en soi et à l’être en l’autre, en respirant ensemble, en se regardant, en se touchant éventuellement… ou en restant hors du contact physique mais en lien énergétique…

Et j’ajouterais que le “niveau” (sans jugement de valeur : tout est juste, tant qu’il ne s’agit pas de d’abus ou de viol ; niveau au sens “portée, où ça va”) de la sexualité dépend :

  • d’une part du niveau des personnes (“niveau” dans le sens “centre” : corps, coeur, tête),
  • d’autre part, de leur propre façon de percevoir la sexualité, de leur implication dans cette relation sexuelle (parfois, il s’agit seulement de sexe physique, ce qui réduit considérablement la sexualité, qui a à s’épanouir dans dans toutes nos cellules et dans toutes les relations intra et inter-individuelles; probablement aussi le sexe ne devrait jamais être coupé de l’être, dans aucune relation: il a tant à nous apprendre et à nous libérer, en nous permettant de faire/laisser vibrer notre énergie vitale et de la laisser/faire remonter, partout dans le corps physique et les corps subtils),

Plus on laisse d’espace dans la relation (et dans la sexualité), sans vouloir donner ou obtenir ceci ou cela (offrons plutôt et offrons-nous le temps et la disponibilité d’être réellement nous-mêmes et de véritablement partager l’amour), plus on respire la réalité du moment présent… et plus la magie et l’alchimie sont là.

Quant à la notion d’engagement, elle est vécue différemment selon les personnes et leur vécu :

  • pour certain.e.s, c’est libérateur et cela permet d’oser se lâcher davantage, en étant sécurisé.e,
  • pour d’autres, c’est insécurisant voire bloquant et la relation sexuelle est plus compliquée, moins fluide, moins nourrissante.

L’engagement ramène à la notion de couple (non au sens utilisé par les jeunes aujourd’hui, avant on disait « je sors avec » maintenant ils/elles disent « je suis en couple avec »), dans le sens d’engagement dans une relation qui aille au-delà des premières difficultés, qui tende à durer.

Là aussi, il est important de bien se connaître, se décoder, se dire à l’autre, pour une relation authentique, nourrissante, choisie en conscience… avec ce qu’est chacun.e à ce moment et non basée sur des projections.

Et il s’agit de se rendre compte que durer, dans la vie, ça signifie évoluer. Et s’engager dans une relation de couple, ça signifie s’accueillir dans son vrai du moment, accueillir l’autre là où il/elle en est, se redéfinir souvent, faire son contrat de couple et le revoir quand c’est nécessaire, re.trouver un nouvel équilibre, etc…

Le sexe et la sexualité sont, pour chacun.e, des révélateurs importants voire fondamentaux. S’il y a autant de troubles liés au sexe, c’est qu’il est à la base et au centre de notre vie sur Terre ! Apprenons à l’écouter et à communiquer avec lui…

Belle vie, en lien avec votre sexe, à l’aise dans votre sexe !