Je ne peux toujours parler que de mon expérience et de mes perceptions : il n’y a rien d’absolu dans ce que je présente.

(Différence)

Ce que je sens de l’énergie de base du Tantra que j’ai choisi (il y en a tellement ! chacun.e crée le sien), c’est une essence éminemment féminine autour d’un axe (Masculin) posé et clair. Les polarités s’y allient dans leur liberté réciproque, tendent à s’y associer dans le partage et l’harmonie.

Quant au Tao, je le vois comme un encadrement, une contrainte du Féminin par le Masculin (non pas de l’homme forcément, mais de l’énergie d’un cadre qui peut être restrictif, obligeant à suivre un chemin qui devrait être le bon pour tou.te.s). Les pratiques sont des protocoles qui ne laissent pas de place à l’intuition, à la créativité, au plein consentement enthousiaste et renouvelé d’instant en instant… ou repris et entendu avec le plus grand respect.

Bref ! Vous l’aurez compris : le Tao est trop disciplinaire à mon goût.
(Quoique je commence à découvrir les vertus d’une certaine dose de discipline, d’une routine quotidienne pour prendre soin de soi…)

Je vois le Tao plus dans le contrôle et le vouloir, alors que le Tantra propose une maîtrise tendre par l’écoute, la délicatesse, la mise en place pas à pas, le lâcher-prise sur un quelconque résultat.

(Ressemblance)

Ces deux voies sont faites de méthodes, de techniques.
Il s’agit d’utiliser le mental pour notre croissance, notre développement, notre épanouissement à tous les niveaux… et non de faire de lui le maître incontesté de notre vie, notre guide.

La théorie et les explications sont présentes, mais c’est au niveau des pratiques que se fait l’évolution. Le physique et l’énergétique sont utilisés consciemment au service de l’expansion de l’Être en Soi.

(Différence)

Probablement les différences sont-elles associées à la terre de naissance de ces voies : le Tantra vient d’Inde alors que le Tao vient de Chine.

Ces peuples orientaux sont tous reliés à la spiritualité (plus qu’à la matérialité comme c’est le cas en Occident). Mais la spiritualité prend des formes diverses.

(Ressemblance)

Fondamentalement, la vision de ce qu’est l’humain.e (une âme incarnée, mue par le souffle/l’esprit, avec du travail à accomplir dans le monde, au service de la vie alentour et à l’intérieur) est identique dans ces deux vibrations.

Autre similarité : la dimension sexuée et sexuelle.

Depuis des millénaires, la circulation énergétique n’a pas de secret pour les Orientaux : c’est une évidence et c’est ainsi que l’on (se) soigne/guérit. (Le grand mystère : pour quoi les Occidentaux ont-ils oublié cette vérité ? Pourtant Einstein nous l’a rappelé, mais nous n’en avons rien fait pour améliorer notre système de santé.)

Or, l’énergie vitale, c’est au niveau du périnée et du sexe qu’elle se mobilise, pour irriguer ensuite tout le corps. Les pratiques incluent donc naturellement le sexe et la sexualité.

Dans ce sens, la sexualité n’a rien à voir avec le cycle excitation-pénétration-éjaculation. Elle peut même se vivre sans contact physique. Elle peut même se vivre en solo.a : il s’agit de la relation, du flux de vie en soi, et entre soi et l’extérieur, que ce soit un.e partenaire ou un élément de la nature. L’excitation est canalisée. La sexualité (énergétique ou physique) peut certes mener à l’orgasme (avec ou sans éjaculation masculine et/ou féminine) ; elle peut aussi conduire à la méditation ou encore à l’extase (connexion-célébration au niveau spirituel).

Donc le sexe (physique et/ou énergétique) est tout naturellement inclus dans les pratiques tantriques ou taoïstes.

Et au-delà de le considérer comme seulement le reste du corps, comme une partie au même plan que toutes les autres, il est perçu avec ses dimensions particulières (et qui font que c’est si tabou en Occident), car nous sommes tous nés d’une relation sexuelle, par le sexe, avec un sexe, pour vivre avec notre sexe…

Si bien que nous nous coupons de notre base vitale lorsque notre sexe n’est pas correctement honoré.
Pour que noter sexe soit correctement honoré, il ne s’agit absolument pas d’aller chercher/trouver/profiter de l’amant.e idéal.e. Cela parle avant tout de son propre rapport à son sexe : soi-même accueillir et honorer son sexe, le re.connaître, le respecter, voire le choyer s’il le réclame. Cela évite de se comporter en mendiant.e ou en abuseur.se. Que la séduction (s’il y a) soit un jeu conscient empreint d’humour, dans l’observation et l’amour, et non une façon de prendre le pouvoir sur l’autre… et souvent de se perdre encore un peu plus.

Si nous n’honorons pas notre propre sexe (dans toutes ses dimensions : physique, énergétique, émotionnelle, psychique, systémique, karmique, spirituelle…), il y a :
* soit obsession par lui et le sexe de l’autre. De là, soit frustration ou consommation (qui ne fait que reculer la prochaine frustration)
* soit dissociation/coupure. Comme si notre sexe n’existait pas ou n’était pas important, pouvait juste être laissé à disposition de l’autre pour lui faire plaisir… mais c’est faux et l’être souffre ou s’anesthésie comme il peut…

Tant de réparations sont nécessaires et possibles par des pratiques adaptées (et correctement accompagnées : les pratiques ne font rien : c’est l’esprit derrière qui est fondamental), pour vivre enfin dans le flux (et non plus dans la survie) et la santé relationnelle (à soi, à l’autre du même sexe, à l’autre de l’autre sexe, à ses proches, aux autres humains, aux autres vivants, aux éléments, aux événements, au cosmos…)

A chacun.e son élan, à chacun.e sa voie du moment !
Il y en a pour toutes les personnalités !

L’important est d’apprendre à s’écouter et de suivre son juste du moment. Ceci est d’ailleurs le premier enseignement (par les pratiques) que Tantra Sud-Ouest propose et rappelle.

Ce qui est juste pour Toi (non pas tes blessures ou ton ego, mais bien ton essence, ton être, ton intériorité…) et bon pour tou.te.s et pour le monde !

Beau chemin chaque jour !

Namasté

Nelly