Ci-dessous un texte de Francine Baraban qui exprime ce qu’est l’intimité et sa valeur
Je précise que de magnifiques moments d’intimité, nourrissant les êtres, peuvent être partagés avec des créatures non humaines ou avec des individus dont on ne connaît rien ou pas grand chose : cette connexion vibratoire des cœurs, des âmes, des esprits, éventuellement des corps, est en lien direct avec la notion d’Amour.
En fonction de la personnalité (plus ou moins sécure), l’acceptation de l’intimité nécessite un cadre formel ou pas.
Pas d’intimité sans respect.
Pas de Relation (relation en conscience) sans intimité.
Et l’intimité est en lien direct avec la sensibilité, la vérité des êtres, la délicatesse, l’acceptation de soi et de l’autre sans jugement, la congruence aussi puisqu’elle ne peut être vécue que s’il y a une adéquation entre les niveaux vibratoires, les longueurs d’ondes, que s’il y a à cet instant ouverture à la Relation de part et d’autre.
L’intimité se vit sous/sans les masques, au-delà des peurs de mental et de l’ego… et c’est une merveilleuse source de bien-être, ce qui donne du sens et du baume à la vie ici-bas.
Pour toi, ça évoque quoi l’intimité? (désir? peur? nécessité? quête? schéma répétitif?…)
Tendresse infinie… car nous en avons toustes besoin
Nelly
(Cette photo aussi m’évoque l’intimité, car cela va avec le risque, l’audace, le flow/flux, l’émotionnel, l’élan, la joie de vivre et d’expérimenter, suivre son propre rythme du moment, être à sa façon… )
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L’INTIMITÉ est la rencontre profonde entre deux êtres, lorsque l’un ose se montrer sans masque et que l’autre l’accueille sans jugement.
C’est un espace de confiance où l’on se sent reconnu dans sa vulnérabilité. Elle ne se réduit pas à la proximité physique : elle naît avant tout d’une intelligence du cœur, d’une capacité à se présenter tel que l’on est, dans sa vérité la plus nue.
Cela suppose une différence essentielle avec ce que Winnicott appelait le « faux self » : cette construction défensive, souvent nécessaire pour s’adapter au monde, mais qui nous éloigne de notre être authentique. Dans l’intimité, le faux-self se suspend : l’on ne cherche plus à correspondre à une image, à un rôle, à une attente. On ne joue pas à être « soi » ; on est simplement soi, et cet être-là trouve accueil.
L’intimité est donc une expérience d’authenticité partagée : elle naît de la possibilité de se dévoiler dans ce qui, d’ordinaire, reste caché ou protégé.
Elle se distingue de la sexualité, qui relève d’abord du corps et du désir, même si elle peut devenir, lorsqu’elle est vécue dans la vérité de soi, un lieu d’intimité.
Elle se distingue aussi de l’amour, qui engage un lien d’attachement et un investissement durable. L’intimité, elle, n’exige ni érotisme ni engagement amoureux : elle peut surgir dans une amitié, une rencontre, une relation spirituelle ou même professionnelle, dès lors que la vérité de l’un rencontre la bienveillance de l’autre.
Cette expérience rejoint ce que Martin Buber appelait la relation Je-Tu.
Dans l’intimité véritable, l’autre n’est pas un objet de besoin ou de désir, mais un « Tu » une présence accueillie dans sa singularité. Ce face-à-face ouvre à une réciprocité authentique.
Ainsi, l’intimité n’est pas un simple prolongement de la sexualité ou de l’amour : elle en est le lieu de profondeur et parfois même la condition.
Sans intimité, la sexualité reste consommation, et l’amour attachement ou projection.
Avec l’intimité, les relations humaines deviennent rencontre : une mise en présence où chacun se révèle à lui-même autant qu’à l’autre.
– Par Francine Baraban –