Un fait de société de plus en plus alarmant : le porno est banalisé et il est de plus en plus extrême, de plus en plus violent.
De plus, il est accessible à tous dès le plus jeune âge.

Ci-dessous un résumé d’un rapport gouvernemental et le lien pour le lire dans son intégralité.

L’exposition répétée à ces contenus a des effets bien plus profonds qu’on ne l’imagine, même chez les adultes.

D’abord subversif et symbole de liberté, il est devenu ultra mainstream et s’érige maintenant en norme de comportement.

Or le sujet du porno, c’est uniquement le rapport sexuel excitatoire.
Il ne s’agit pas de relation : l’autre est uniquement considéré.e comme objet de désir et de plaisir, certainement pas comme un être à part entière avec qui partager une expérience dans l’Amour et la Conscience, la joie et le respect.
Il ne s’agit pas de relation alors que ce qui nourrit l’être c’est justement la relation.
L’échange est de surface ; c’est une marchandisation. Même s’il n’y a pas d’échange d’argent, cela se passe vibratoirement au même niveau qu’une relation avec un.e prostitué.e. Peut-être encore moins respectueux d’ailleurs sans le cadre de l’argent, sans cette forme de conscience de l’utilisation de l’autre : certain.e.s se racontent probablement que c’est simplement comme cela que ça se fait et puis c’est tout.

Bref ! on va de plus en plus loin dans le mensonge (quant aux vrais désirs et besoins et aspirations des vrai.e.s humain.e.s) et l’invisibilisation d’autres possibles tellement plus épanouissants.
(Mais justement : l’épanouissement des êtres n’est certainement pas ce que souhaitent les forces au pouvoir. Car les êtres éveillés sont libres et ils ne sont pas manipulables/utilisables au service des forces obscures.)

Il me semble important d’en parler, car c’est une des influences les plus profondes et les plus néfastes sur les comportements de notre époque, et il façonne déjà le monde relationnel aujourd’hui. Et nous n’avons encore qu’effleuré l’ampleur du problème.

A qui cela profite ?

Il est toujours très intéressant de se poser la question : à qui profite le crime ?
Parce que c’est bien de cela dont il s’agit : un crime contre l’humanité… qui perd de plus en plus son humanité en perdant le lien à ses racines, à ses valeurs, à ses vrais désirs et besoins, à ses aspirations profondes, son lien au Vivant…

Je vois des profits surtout au niveau économique/financier/prestige et au niveau de la prise de pouvoir sur les êtres/âmes (en passant par le corps et l’esprit).

  • L’industrie du porno

Quelques chiffres : 136 milliards de vidéos · 35 % des vidéos sur Internet sont de la pornographie · 140 milliards de dollars par an.
Fin 2022, Pornhub figurait à la treizième place des sites internet les plus consultés au monde, avec 2,5 milliards de visiteurs annuels.
L’Arcom a publié une étude en 2023 chiffrant la consommation pornographique chez les jeunes dans le but d’alerter les pouvoirs publics et les acteurs de la protection de l’enfance. Selon l’étude, 30% des internautes ayant fréquenté des sites pour adultes ont moins de 18 ans.
Chaque mois, 2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornographiques, un chiffre en croissance rapide au cours des dernières années.

  • L’addiction, l’esclavage, la violence

La désensibilisation, la division, l’éloignement des valeurs du coeur/de l’être… à qui, à quoi cela profite ?
L’addiction, l’esclavagisme, le manque de respect de soi et de l’autre… à qui, à quoi cela profite ?

Car les chiffres sont clairs : 90% des contenus pornographiques présentent des actes non simulés de violences physiques, sexuelles ou verbales.

Clairement ce sont le matérialisme et l’obscurantisme qui mènent le jeu.
Saper la jeunesse le plus tôt possible, créer le plus possible de division, de non-relation voire d’anti-relation… et les êtres sont enfermés dans des comportements qu’ils ne maîtrisent pas, se laissant survivre dans un système tordu/déviant plutôt que de vivre dans un système nourri et nourrissant.

Pourquoi un tel succès et comment en sortir ?

Comprendre comment cela fonctionne, c’est toujours intéressant. D’autant qu’il y a là justement les clés pour pouvoir s’en sortir. Clairement je ne suis pas consommatrice de porno alors je ne peux parler que de certains aspects et c’est tout à fait ok que vous y apportiez votre regard, votre expérience.

Je ne vais pas tout décrire du mécanisme ici : juste indiquer le points qui me semblent pouvoir être des leviers pour la libération (de la pornographie). Car si on arrive à vivre tout cela sans le porno, on n’est tout simplement plus attiré par lui.

Ci-dessous entre parenthèses, ce qui est apporté par le porno et dont on n’a pas besoin pour vivre de belles relations sensuelles (et éventuellement sexuelles). En-dehors des parenthèses, c’est ce dont on a réellement besoin :

  • (L’excitation pour) se sentir vivant.e, puissant.e, beau/belle, désirant.e et désiré.e.
  • (L’excitation partagée pour) se désinhiber, oser ensemble.
  • Se sentir libre d’oser, de demander (voire d’exiger, d’imposer).
  • Voir et montrer la beauté et la force du corps et de l’animalité. Lâcher le masque social.
  • (L’orgasme pour) le plaisir et la détente.

Ce qui est entre parenthèses, ce sont les conditionnements collés à des besoins réels… comme l’alcool ou toutes les autres drogues sont collés à des états désirables (qui peuvent pourtant être atteints de façon naturelle et consciente).
Il s’agit de re.trouver de l’autonomie (ne plus avoir besoin de la béquille de ce dont on est addict.e) pour vivre du bon. Et cela passe par accueillir et transcender la frustration (qui peut devenir orgasmique aussi !)
En l’occurrence concernant le porno, il s’agit d’accepter le Non de l’autre, une verge qui ne bande pas, une vulve qui change de demande toutes les 3mn, etc. Et la transcendance, c’est en utilisant l’énergie mobilisée en frustration pour la créativité : danser sa frustration, dessiner ou peindre ou écrire ou déclamer ou modeler sa frustration, jouer avec sa frustration, éventuellement inviter l’autre à jouer avec sa frustration, etc.
Bref ! Il s’agit d’accepter de Vivre vraiment, en sortant des sentiers battus, des schémas habituels, des anciens conditionnements… et en laissant émerger le meilleur, l’inattendu, le Vivant, le jouissif au-delà de la routine et des croyances.

Bienvenue à te libérer de ce qui n’est pas toi et à briller de ton unicité !
Les stages Tantra Sud-Ouest et les formations en ligne t’y accompagnent.

Namasté

Nelly

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LA PORNOGRAPHIE : UNE PANDÉMIE DÉVASTATRICE

Un récent rapport du gouvernement espagnol (déposé le 27 septembre 2022) le formule sans ambages : la pornographie induit, chez les enfants, une « distorsion de leur perception de la sexualité », elle implique un « risque sérieux d’addiction », peut conduire à des « comportements sexuels inappropriés » et « normalise la violence contre les femmes » — qu’elle « objectifie et déshumanise ». Or la consommation de pornographie revêt un caractère épidémique : « un jeune de moins de 12 ans sur quatre a eu ou a accès à du matériel pornographique et en consomme. Près de la moitié des jeunes de moins de 15 ans en consomment. »

La même situation dramatique s’observe un peu partout. En Inde, par exemple, il était estimé, en 2020 (la situation a probablement empiré entre-temps), que « neuf garçons sur dix et six filles sur dix, âgé·es de moins de 18 ans, sont exposé·es à des contenus pornographiques facilement accessibles sur l’internet ». En Inde comme ailleurs, la consommation croissante de pornographie, de plus en plus précoce, induit toutes sortes de problèmes humains, psychologiques, relationnels, sexuels, et favorise les agressions sexuelles et les violences commises contre les femmes en général.

Au Royaume-Uni :

« La police et des experts en maltraitance infantile avertissent que l’accès à une pornographie de plus en plus extrême est à l’origine d’une augmentation des comportements sexuels préjudiciables chez les jeunes, qu’il s’agisse de sextos ou de visionnage de viols d’enfants en ligne. » Un rapport a récemment révélé que « plus de 6 800 viols » avaient été « commis par des jeunes âgés de 10 à 17 ans en un an ». Aujourd’hui, « plus de la moitié des délits sexuels commis sur des enfants sont le fait d’autres jeunes ». En effet, « les chiffres montrent que 52 % des 106 984 abus sexuels sur des enfants signalés à 42 services de police en Angleterre et au Pays de Galles en 2022 ont été commis par d’autres jeunes, ce que les agents ont qualifié de “tendance croissante et préoccupante” ». Il s’agit « d’une augmentation de 400 % par rapport à 2013, où l’on estimait que les abus entre enfants représentaient un tiers de ces infractions ». Ian Critchley, le responsable national de la protection des enfants contre la maltraitance, estime « que ce phénomène est exacerbé par la facilité d’accès des garçons à de la pornographie violente, qui les amène à croire qu’il s’agit d’un comportement normal ».

En Irlande :

« Tous les mardis, dans le cadre de son cours de 80 minutes sur l’égalité des sexes, Eoghan Cleary demande à ses élèves comment ils et elles pensent devoir se comporter lors de leurs futures relations sexuelles. Les réponses données par les jeunes de 15 et 16 ans sont presque toujours les mêmes.

Les garçons disent qu’ils doivent être dominants, qu’ils doivent être agressifs, étouffer, gifler, jeter leur partenaire dans tous les sens. Qu’ils doivent exiger une fellation, supposer qu’elle veut une sodomie, et qu’ils doivent éjaculer sur son visage. Ils doivent avoir le contrôle, savoir ce qu’ils veulent et coucher avec le plus grand nombre possible de partenaires sexuels.

Les filles disent qu’elles doivent être soumises, qu’elles doivent faire ce que leur partenaire veut : qu’elles doivent se laisser étrangler, gifler, qu’elles doivent pratiquer du sexe oral et anal. Qu’elles doivent paraître innocentes mais “savoir tout faire”. Qu’elles doivent être perverses et faire des bruits sexuels. Ne pas avoir de poils pubiens et être “mince et épaisse” — avoir une petite taille et un ventre tonique, de gros seins et des fesses galbées. Avoir un orgasme, ou du moins faire semblant d’en avoir un.

Les réponses des élèves sont constantes depuis que le programme d’éducation aux médias et à la pornographie, un bloc de leçons enseignées pendant six semaines, a été créé à l’école Temple Carrig de Greystones, Co Wicklow, il y a cinq ans.

Cleary, professeur d’anglais et de théâtre qui coordonne les départements d’éducation sociale, personnelle et à la santé (SPHE) et de bien-être de l’école, n’invite pas les élèves à s’exprimer. Il ouvre la discussion à l’ensemble de la salle. Ce ne sont pas les réponses elles-mêmes qui le choquent. C’est que le langage utilisé est exactement le même dans tous les groupes, garçons et filles, année après année.

“Ils et elles en parlent comme s’il s’agissait de préparer un sandwich, comme si c’était la chose la plus normale au monde”, explique-t-il. “La terminologie qu’ils et elles utilisent pour exprimer leurs attentes supposées en raison de leur sexe est clairement influencée par le porno. Et il ne s’agit pas seulement d’un problème hétérosexuel, c’est aussi un problème massif au sein de la communauté LGBTI”.

Cleary demande aux adolescent·es où ils et elles ont appris ces choses sur le sexe et l’image du corps. Ce n’est pas auprès de leurs parents ou de leurs professeur·es. La réponse : le porno sur internet. […]

Une enquête anonyme qu’il a menée en 2017 auprès d’un peu moins de 800 élèves adolescent·es a révélé que presque tous avaient été exposé·es à du porno, dont plus d’un tiers à l’école primaire. La moitié d’entre eux ont déclaré regarder du porno et plus d’un quart des garçons ont déclaré en regarder plus d’une fois par jour.

Selon Cleary, il s’agit d’une épidémie d’exposition à des contenus violents, dégradants et misogynes qui déforment les attentes des jeunes en matière de sexualité. »

Dans le même temps, en Corée du Sud, on observe « une épidémie de caméras espionnes » : « Des caméras cachées filment des femmes — et parfois des hommes — en train de se déshabiller, d’aller aux toilettes ou même dans les vestiaires des magasins de vêtements, des salles de sport et des piscines. Les vidéos sont mises en ligne sur des sites pornographiques. Des militants de Séoul avertissent aujourd’hui que, si rien n’est fait pour l’empêcher, ce type de crime risque de s’étendre à d’autres pays et s’avérera difficile à enrayer. Plus de 6 000 cas de pornographie par caméra espionne sont signalés à la police chaque année, et 80 % des victimes sont des femmes. […] Certaines des femmes apparaissant dans les vidéos ont mis fin à leurs jours. »

Au Pakistan, pays dont la consommation de pornographie est possiblement la plus élevée au monde, on constate une « épidémie de revenge porn » (le « revenge porn », soit la « vengeance pornographique », désigne un phénomène qui consiste à se venger d’une personne, souvent une femme, en rendant publics des contenus pornographiques où elle figure). Épidémie qui conduit également de nombreuses femmes au suicide.

Et nous pourrions continuer, encore et encore. La rencontre entre internet, les hautes technologies en général et les désirs sexuels masculins dans les sociétés patriarcales, dans les sociétés où les hommes oppriment et exploitent les femmes, produit des effets dévastateurs. Comme le note le rapport « Porno : l’enfer du décor » réalisé par la délégation aux droits des femmes et publié en septembre 2022 en France, « le porno construit une érotisation de la violence et des rapports de domination, érigés en normes. Il multiplie et encourage les stéréotypes sexistes, racistes et homophobes. » Le rapport souligne en quoi le porno constitue une « machine à broyer les femmes », à commencer par celles qui sont exploitées dans la production de contenu pornographique, et les liens qu’il entretient avec l’industrie de la prostitution.

Le rapport peut être consulté ici : https://www.senat.fr/rap/r21-900-1/r21-900-1_mono.html