Voilà encore un sujet croustillant : le lien entre le Tantra (son esprit, ses pratiques) et la thérapie, le soin voire la guérison.
A la base, le Tantra ne cherche pas à être thérapeutique : c’est avant tout une voie d’éveil, qui s’intéresse aussi au corps et à son état. Les pratiques tantriques passent par le corps physique, le mouvement, le souffle, le son, la relation énergétique en soi et avec l’autre… et l’observation qui mène à la conscientisation et même au-delà de la conscience : dans l’expansion sans limites…
La résilience et l’Amour sont aussi sur la voie du Tantra.
Ainsi, par l’esprit et les pratiques du Tantra, les corps physique, émotionnel et mental ne peut qu’être honorés et détendus, soulagés… si bien que la santé dans son ensemble peut aussi être améliorée, y compris la santé relationnelle. C’est une conséquence naturelle, pas le but ultime.
Rappels / définitions
Thérapie : traitement d’une maladie par des procédés de nature diverse. Manière de traiter une maladie.
Maladie : le contraire de la santé. « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » (définition de l’OMS)
Est aussi fait un parallèle avec le langage des oiseaux : le mal-a-dit. En effet, c’est l’écoute (détendue, ouverte, curieuse, presque amoureuse en fait) des messages du corps6coeur-esprit et nos réactions qui permettent de se détacher des maux qui viennent nous informer… et parfois auxquels on s’identifie.
Ci-dessous un écrit qui m’a parlé en parcourant Facebook. Et je continue de faire le lien entre Tantra et thérapie encore plus bas.
Article de Louis Masurel (au sujet de la thérapie)
Traverser les six voiles des illusions : un chemin de thérapie pour trouver sa pleine maturité.
Aller en thérapie, ce n’est pas simplement parler de soi.
Ce n’est pas seulement comprendre pourquoi on souffre.
C’est un véritable voyage : celui de dévoiler un à un les voiles qui nous coupent de la réalité et de notre liberté intérieure.
Ces voiles ne sont pas des erreurs : ce sont des mécanismes de survie créés par notre esprit pour tenir debout face aux blessures. Mais un jour, ils deviennent des prisons invisibles.
Alors, la thérapie devient un chemin de vérité.
Les six voiles à traverser
1. Le voile de la solitude : oser être soutenu
Mécanisme : « Je dois me débrouiller seul », « Personne ne peut vraiment m’aider ».
Ce premier voile se manifeste par la méfiance, la honte, le retrait.
Traversée : accepter la présence d’un thérapeute, sentir qu’un autre être humain peut nous accueillir sans jugement. C’est passer de l’isolement du survivant à la relation réparatrice.
2. Le voile de la victime : devenir l’observateur de sa vie
Mécanisme : « Tout m’arrive à moi », « Je n’ai pas de prise ».
On subit, on blâme, on se noie dans le « pourquoi moi ».
Traversée : reconnaître que nous avons une place au centre de notre vie. Observer nos choix, nos réactions, nos liens avec les autres. La victime devient un observateur actif qui commence à reprendre une juste responsabilité dans les relations à elle et aux autres.
3. Le voile du déni du passé : voir les racines du présent
Mécanisme : « Le passé est fini », « Ça ne sert à rien de remuer tout ça ».
En réalité, nos blessures d’hier rejouent dans nos comportements d’aujourd’hui.
Traversée : accepter que notre présent porte encore les empreintes de notre histoire. Comprendre ne veut pas dire culpabiliser : c’est un pas vers la liberté.
4. Le voile de la dissociation : accueillir la vérité de ses émotions
Mécanisme : « Je ne sens rien », « Ce n’était pas si grave », « J’ai oublié ».
C’est le voile le plus douloureux : il cache les émotions authentiques, les désirs d’enfant, la vérité de ce qui a été vécu.
Traversée : se reconnecter à ses sensations, pleurer, trembler, laisser surgir la colère ou la tristesse. Derrière la douleur se trouvent la joie de vivre, les vrais besoins et la vérité de l’enfant en nous.
5. Le voile de la dépendance : nourrir ses besoins par soi-même
Mécanisme : chercher sans cesse à l’extérieur ce que l’on n’a pas reçu : amour, validation, reconnaissance.
Traversée : apprendre à identifier et combler ses besoins par soi-même dans la vie quotidienne. C’est l’étape de l’autonomie affective : je ne me sauve plus dans le regard des autres, je me nourris moi-même.
6. Le voile de l’impuissance : reprendre son pouvoir créateur
Mécanisme : se croire condamné à revivre toujours la même histoire.
Traversée : gagner en maturité. choisir, à chaque instant, de recréer sa vie. Assumer que nous pouvons agir autrement que nos anciens réflexes. Nourrir ses besoins, décider de sa posture, devenir acteur et créateur de son destin.
Conclusion
Traverser ces six voiles, c’est comme se libérer de six illusions qui nous empêchaient de voir la vie telle qu’elle est.
C’est un processus exigeant, parfois douloureux, mais profondément libérateur.
La thérapie n’est pas une fuite dans le passé, ni une simple compréhension intellectuelle.
C’est un chemin de réconciliation, de vérité et de pouvoir retrouvé.
Alors, que vous soyez cadre, indépendant ou simplement en quête de paix intérieure : rappelez-vous que changer, c’est traverser vos voiles intérieurs… et qu’il y a toujours, derrière chaque voile, plus de vie, plus de liberté.
Le Tantra est-il thérapeutique ?
Les adeptes de Osho (et probablement d’autres maîtres éveillés) sont appelés Sannyasins. Ce terme signifie « chercheurs de Vérité ».
Les voiles dont parle Louis Masurel sont précisément ce que les méditant.e.s nomment aussi illusions. Or le chemin spirituel a pour chemin et pour but* d’observer, de voir les limites que l’on se donne et s’éveiller de plus en plus (aux réalités plus complètes, en lâchant le matérialisme t autres mots terminant par -isme). Ceci se vit naturellement en voyant les voiles, en les en.levant, en tanscendant/mettant de la lumière sur l’inconscient et sur nos parts maltraitées/blessées/niées/oubliées… Il s’agit de se libérer de notre prison intérieure. Et cela se vit :
- en prenant soin de notre taux/niveau vibratoire
- et en laissant évoluer nos croyances, conditionnements, schémas de pensées et de comportements…
- tout en vivant le quotidien pour de vrai, dans la relation à soi et à lautre et aux autres… avec le plus de Conscience et d’Amour possibles
- et en acceptant/accueillant complètement où on en est… et où en sont les autres, sans jugement de valeur et tout en se protégeant de ce qui ne vivre pas en adéquation avec soi
Le sacré chemin de l’Humain.e
Et c’est un sacré chemin. Un chemin sacré. Et un chemin ça crée : lorsque l’on évolue tout autour évolue et la magie prend sa place. L’âme agit.
- Au fur et à mesure que l’âme est soignée voire que des bouts d’âme sont guéris et que l’âme se complète (recouvrement d’âme, complétude de l’être), au fur et à mesure que des parts en soi sont enfin honorées et guéries,
- au fur et à l’esprit se détend et s’expanse (au-delà des limitations et crispations du mental-menteur, des barreaux de la cage entretenue par l’inconscience et les peurs),
- nos perceptions s’affinent, l’émotionnel prend sa juste place (messages précieux), les pensées s’ajustent (aussi par la maîtrise, le choix conscient, l’oeuvre quotidienne sur/avec la respiration, le mouvement, les sons…), la créativité reprend sa place (et c’est l’indispensable préalable à la créer du meilleur, n’est-ce pas ? Nous créons depuis notre esprit.)
- et tout se transforme, jusque dans le plus concret et même dans la matière.
Et ce processus est indéniable… tout en étant expressément nié et ridiculisé par toutes les personnes qui profitent de l’esclavage consenti (même s’il s’agit d’un consente-ment non éclairé, issu de la manipulation de masse).
Seulement se rappeler que les énergies au pouvoir sont forcément des énergies perverses, tout simplement puisque des énergies pures, vibrant haut, n’ont aucun intérêt pour le pouvoir sur les autres. Elles préfèrent coopérer, collaborer, danser ensemble… et des vibrations élevées ne peuvent pas s’allier avec les ombres… qui elles-mêmes n’ont aucun intérêt à accueillir la lumière si elles veulent rester telles qu’elles sont, sans évolution, mortifères.
Alliance entre Tantra et thérapies
Clairement les thérapies et le Tantra se complètent : toutes les voies qui accompagnent les êtres sur leur voie d’épanouissement véritable, en reconnaissant leur intégrité, leur unicité, leur parcours, leurs désirs, besoins et aspirations… toutes ces voies peuvent être utilisées, dans le respect du rythme et des limites du moment.
Il s’agit d’ailleurs également de respecter les limites qui n’ont pas à être traversées : il est bon et même nécessaire d’avoir un cadre sécurisé et sécurisant pour pouvoir laisser libre cours à sa créativité et s’y déployer.
Se faire confiance
Peut-être le fondamental est-il de simplement savoir suffisamment s’écouter… et cela parle aussi d’identifier la part qui s’exprime (souvent il suffit de le lui demander : « Quel âge as-tu ? » ou « Quelle est cette part qui dit ceci ? »
Car chacune de nos parts a besoin d’être accueillie et de re.trouver sa juste et bonne place.
Sortir du jugement et de la critique permanents… et apprendre à se foutre la paix !
La Vie est belle !
… et tu en fais partie ! Alors l’honorer c’est peut-être aussi juste en profiter simplement, dans la gratitude et l’émerveillement du Présent.
Et ceci aussi se ré.apprend.
Les stages Tantra Sud-Ouest et les formations en ligne t’y accompagnent.
Namasté
Nelly