Primo ne pas (se) mentir

Souvent des mots ou locutions sont accaparés par des personnes ou groupes qui leur donnent leur propre définition…

… et cela m’agace parfois un peu quand je vois/perçois du mensonge (travestissement de la réalité, déni), souvent avec l’intention de manipuler, de faire croire/adhérer à des idées/égrégores utopiques (dans le sens où ils ne tiennent pas compte de ce qu’est l’humain.e, de son niveau d’évolution et de ses vrais besoins)

… et j’en fais aussi partie dans le sens où bien souvent ce ne sont même pas les définitions du dictionnaire qui font foi pour moi : c’est plutôt l’étymologie et le res.senti que j’ai de l’assemblage de ces lettres et de ce qui est véhiculé par l’Énergie ainsi mobilisée. Or, en plus la compréhension dépend beaucoup du contexte.

(Car par exemple si on regarde les définitions de l’amour ou de la vérité dans les dictionnaires, je trouve que c’est limité et limitant. Bien sûr c’est néanmoins super que ces documents existent et soient accessibles.)

Concernant « l’union libre »

Voici deux mots autant antagonistes que révélateurs et même possiblement propices à l’éveil. En effet, se sentir libre en union, laisser l’autre libre, apporter de la clarté et du discernement par un cadre/une structure, prendre soin de la relation… c’est un sacré chemin !
L’union parle dans une certaine mesure d’entrave, alors que la liberté serait de ne pas avoir de limite. Pourtant il y a là aussi les apparences et de qui est vécu à différents niveaux.

Au sujet de la liberté dans le couple, c’est à chacun.e d’en parler avec honnêteté/authenticité et d’en reparler car les points de vue peuvent évoluer bien sûr.

Pour ma part, je me sens libre. Et ma liberté est en lien avec un cadre clair défini à deux.
J’ai la chance (est-ce vraiment de la chance ? ou une création depuis des fréquences qui correspondent à cela ?) que nous (mon mari et moi-même) ayons des structures/désirs/besoins plutôt similaires en l’occurrence. Et notre contrat de couple n’a pas changé parce qu’il nous convient toujours, depuis que nous l’avons mis en place il y a 13 ans, lors de notre tout premier stage de Tantra. Nous en parlons parfois et vraiment il nous va bien, à tous les deux.

Pour d’autres (ou dans d’autres circonstances), le cadre de leur liberté peut changer, souvent du fait d’insatisfactions (besoins non assouvis, désirs ardents, manque de sens, reliance plus forte à son âme/intériorité…) ou de peurs (on a le droit d’avoir peur ; c’est important d’aller visiter ces zones, leurs fondements, ce qu’elles protègent, leur nécessité…)

Il est toujours important de s’interroger sur nos motivations.
Qu’est-ce qui m’anime : Amour ou peur ?

Pour autant, qu’est-ce qui fait sens pour moi ?
Qu’est-ce que le couple représente pour moi ?
Mes vrais besoins sont-ils reconnus et comblés ? Sachant que c’est avant tout à moi-même de faire ce job : l’autre n’a pas pour vocation à remplacer toutes les parts que je n’active pas en moi (en particulier les archétypes du Père et de la Mère).

Ne pas s’attacher à l’autre de façon névrotique.
Ne pas attacher/enfermer l’autre.
Et cependant être uni.e.s profondément, se sentir être entier.e et aussi la moitié d’un couple.

S’écouter et se soutenir soi-même.
Écouter et soutenir l’autre.
Écouter et soutenir la relation… qui a ses propres besoins, son propre rythme…
Avoir conscience des enjeux, des jeux de pouvoir, des parts qui prennent beaucoup de place et de celles qui souffrent (souvent les mêmes), se soigner, se faire soigner, grandir en sagesse et en joie, en amour et en discernement, en communication et en silence…

Que dit le Tantra ?

Les 112 sutras/textes du Vijnana-Bhairava Tantra ne caractérisent pas comment doit être une relation ni comment doit vivre un couple.
Cela n’aurait pas de sens puisqu’il s’agit justement d’enseignements vers plus d’Être, de Liberté… Il s’agit d’amener plus de conscience… pour aller au-delà de la conscience… en lien conscient direct avec le supra-conscient donc, le Tout, l’Unité, le Divin, le Sacré…

On peut être tantrika en couple exclusif… ou vivre d’autres styles de relations : à chacun.e son chemin, à chacun.e son rythme et son évolution, dans le plus grand respect de toustes.

Une belle définition de l’amour et du couple

«Je n’ai pas besoin de toi, j’ai envie d’être avec toi.

Je n’ai pas d’espaces vides à remplir, j’ai des espaces à partager.

Je ne m’attends pas à ce que tu me rendes heureuse, je veux sourire de ta joie et te faire sourire de la mienne.

Je ne suis pas à toi et tu n’es pas à moi.

Je suis complète même sans toi, tu es parfait même sans moi.

Je ne mourrai pas si tu pars, tu n’arrêteras pas d’être heureux si je pars.

Je ne te charge pas de la responsabilité de ma satisfaction personnelle,

Je t’accueille comme miroir et messager, je t’offre mes yeux pour enquêter dans les tiens.

Je ne t’attache ni ne me laisse pas attacher par le besoin d’être aimée, par la peur de l’abandon.

Je ne suis pas seule sans toi, tu n’es pas perdu sans moi.

Nous sommes deux merveilleux et précieux univers, complets, parfaits, qui se rencontrent pour créer de nouveaux mondes.

Je ne fermerai pas les portes et les fenêtres pour te garder à côté de moi, je ne te laisserai pas limiter mon vol.

J’honore ta liberté en choisissant la mienne chaque jour.»

Emanuela Pacifi

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