En matière de sexualité, il existe différents niveaux d’implication et diverses formes de pénétration.

Le niveau d’implication dans la relation et le niveau de la pénétration ne sont pas forcément en corrélation. C’est-à-dire que des partenaires peuvent vivre une relation d’un niveau vibratoire très élevé sans pour autant être engagés dans une relation (qui se voudrait) longue. Pour autant, dans l’instant, l’intensité de l’interpénétration des êtres parle nécessairement d’implication énergétique, d’une forme d’acceptation de fusion voire de fission puisque c’est presque de cela dont il s’agit : une perte des identités et limites propres à chacun.e, pour une immense libération d’énergie et une création/émission grandiose.

Le niveau d’implication parle des différents plans de l’humain :

  • physique,
  • émotionnel (interphase entre le physique et le psychique),
  • psychique,
  • énergétique (tout est énergie ; ici, au sens des mouvements et liens dans le subtil, les systèmes),
  • spirituel (comprenant le karma et le destin).

Clairement, l’être humain est de fait un individu : un tout indivisible, recelant nécessairement tous ces plans, alors il est illusoire de penser qu’on peut avoir une relation qui ne serait que physique (et que le préservatif protégerait de tout). Et même une relation à distance se joue dans/avec le corps physique aussi puisqu’il n’y a pas d’humanité ni de relation sans sensations, n’est-ce pas ?

Quant à l’âme, elle est impliquée dans tous les plans : c’est la condition/l’expérience de l’être humain sur Terre. Mon âme, c’est mon disque dur interne, ma mémoire (accessible en montant en conscience) d’avant ma naissance à cette incarnation, ce que je suis et ce qui a prévu des choses (famille, étapes, rencontres, mission…) pour moi dans cette vie/expérience.

L’âme perd des morceaux (dissociation) à l’occasion de traumas : très sensible, elle a besoin de protection et notre personnage social a normalement ce rôle… mais malheureusement bien souvent il oublie ce qu’il est et ce qu’il est sensé servir. Et lorsque l’humain.e s’identifie au personnage, au masque, à l’apparence, à ce qu’il possède (et par quoi il est possédé)… son âme est en sommeil. En plus, il me semble qu’à l’époque où nous vivons (changements cosmo-telluriques intenses), ce n’est plus seulement une âme en sommeil : c’est une âme réellement malade et profondément malheureuse. L’inconscience a aujourd’hui un coût énorme, sur tous les plans et aussi aux niveaux collectifs (dans toutes les relations ainsi que pour les groupes et la planète).

Mais retournons à nos moutons… et en l’occurrence à la pénétration tantrique.
Et après ce topo sur les niveaux d’implication, voici comment je perçois les niveaux de pénétration.

Comme cela a été annoncé au-dessus : toute relation se fait automatiquement à plusieurs niveaux.

Et il n’y a pas de relation véritablement anodine : l’être humain est sensible (qu’il en ait conscience ou pas) et pour lui tout est important.

Or la relation sexuelle est probablement la version la plus impliquante de la relation, d’autant qu’elle est :
* en lien avec l’intimité et la nudité (dépôt d’une part de la carapace sociale… ce qui peut se révéler merveilleux ou décevant),
* susceptible de transmettre des maladies (énergies perverties, aussi en lien avec le passé individuel des partenaires),
* parfois propre à provoquer une grossesse voire de donner naissance à un nouvel être humain (avec ou sans la volonté des partenaires).

Qu’est-ce que la sexualité ?

La sexualité est un espace merveilleux de magie (quoique tout puisse être expliqué probablement)… et parfois une zone de souffrances. Dans ce dernier cas, heureusement aujourd’hui de nombreux soins et accompagnements existent pour aider à y mettre de la paix, de l’Amour, de la Conscience, de la joie, de la délicatesse, de l’harmonie…

Et la sexualité ne se résume pas à la pénétration d’un pénis dans un vagin (ou un autre orifice) bien sûr.

De mon point de vue, la sexualité est partout puisqu’il s’agit de l’énergie libidinale/vitale. La vie est sexuelle : nous sommes nés du sexe, par le sexe, pour le sexe ; nous sommes obnubilés par le sexe (ou en partie coupés de notre humanité).

Le sexe est dans le regard, dans le toucher, dans l’écriture, dans toute forme d’art, dans la cuisine, dans la parole, etc. Dans toutes les relations, y compris à soi-même.

Je ne connais personne de véritablement asexué ; mais je connais des personnes dissociées ou parfois niant leur sexe pendant une partie de leur vie ; à chacun.e son processus/chemin…

Quant aux personnes asexuelles (sans aucun attrait pour tout type de relation sexuelle y compris avec elles-mêmes), oui je veux bien croire qu’elles existent, mais je ne crois pas en connaître : les personnes coupées de la sexualité que j’ai rencontrées à ce jour l’étaient par dissociation, par dépit ou par peur. Parfois aussi c’est que la sexualité est vécue au travers de pratiques non sexuelles et cependant nourrissantes et épanouissantes : différentes formes d’art, massage, cuisine, boulot-passion… Dans ce cas, l’énergie vitale/sexuelle circule simplement différemment, sans contrainte ni frustration.

Parfois aussi, dans une vie, les périodes se succèdent et ne se ressemblent pas. Et alors l’équilibre (y compris sexuel) se fait sur la durée.

Qu’est-ce que la pénétration tantrique ?

On met le Tantra à toutes les sauces : l’adjectif « tantrique » est utilisé pour définir divers matériels, pratiques, relations… bref ! Il est usité pour tout (et parfois pour n’importe quoi… comme par exemple pour ces « massages tantriques » qui sont parfois des actes de prostitution déguisés).

Pour ma part, je n’ai jamais parlé de « pénétration tantrique »… mais je vois passer un texte à ce sujet et il m’interpelle, alors je rebondis dessus comme j’aime bien le faire.

Pour moi, le Tantra est une voie pour grandir en Conscience et en Amour, pour (apprendre à) élever son taux vibratoire, en accueillant pourtant l’entièreté de ce que nous sommes : ombres et lumières, toutes les couleurs et personnalités, tous les chemins et étapes, les écueils et réussites, etc.

La sexualité fait bien sûr partie du Tantra, et naturellement sur tous les plans, sans non plus exclure d’emblée des modes relationnels ou pratiques. C’est à chacun.e de co-créer les relations qui lui conviennent à ce moment de son expérience… et à chacun.e de respecter les choix des autres autant que les siens propres… car quoiqu’il en soit on a toujours à apprendre d’une expérience et il est contre-productif de rejeter ou nier ce qui est/se présente.

Voilà ce que je considère comme tantrique, grosso modo : aller de plus en plus vers la Conscience et l’Amour.

Pour répondre à la question « Qu’est-ce que la pénétration tantrique ? », c’est aussi en passant par la définition de la pénétration. Et comme je l’indiquais plus haut, tout acte se fait sur plusieurs plans, implique (plus ou moins) nos différents centres (physique, émotionnel inférieur et supérieur, intellectuel inférieur et supérieur ; ou nos différents chakras…).

Or le Tantra se vit avec une conscience plus affûtée de l’énergie (sous toutes ses formes, avec différentes fréquences) et de ses mouvements/déplacements… et de ce qui est de notre fait, de ce qu’on vit et provoque…

Donc concrètement, une pénétration tantrique peut très bien se vivre à distance physique : juste par l’intention ou même parfois sans intention, puisque nos corps subtils peuvent être pénétrants et/ou pénétrés à distance (que l’on soit homme ou femme).

Néanmoins une pénétration qui passe par le physique peut tout à fait revêtir les qualités du Tantra aussi.

Quid de l’intensité ?

Quant à l’intensité vécue par les êtres et les personnes sur les différents plans, c’est encore d’autres aspects.

Je distingue êtres et personnes parce que ce sont justement des parts différentes (et parmi bien d’autres) des individus… et ce qui est perçu/vécu par certaine part ne l’est pas forcément par les autres.

L’intensité perçue peut différer d’une personne à l’autre, d’une relation à l’autre, d’un moment à l’autre, et aussi en fonction du niveau vibratoire des êtres et de l’état du moment (à tous les niveaux).

Car c’est l’état du moment qui permettra plus ou moins présence et lâcher-prise.

Je dirais simplement que l’intensité n’est pas non plus fonction de l’engagement dans la durée dans la relation, mais tout à fait fonction de l’engagement dans l’instant.

Pourtant, certaines personnes ont besoin ou pensent avoir besoin de relations engagées dans la durée ou au contraire de relations éphémères… pour ressentir de l’intensité… et c’est parfois ainsi que cela se passe en effet puisque l’esprit est créateur.

Pourtant l’engagement dans la durée n’est pas un facteur énergétique en tant que tel. Par contre le temps a de la valeur au niveau psychique. Pour certain.e.s, la durée rassure et permet plus de lâcher-prise, alors que d’autres s’inquiètent ou s’endorment dans une relation longue non remise à jour. Cela dépend de la structure psychique (de base) de la personne et des soins qu’elle y porte pour ne plus être mue par son inconscient, pour devenir de plus en plus véritablement libre et heureux.se quelques soient les circonstances.

Quid du taux vibratoire ?

Quant au niveau vibratoire, il est fonction du niveau de Conscience et/ou d’Amour.
(Conscience et Amour : probablement les deux sont en lien voire deviennent synonymes dans l’Absolu, lorsque les êtres sont libérés des contraintes des inconscients individuel et collectif, des blessures, des croyances…)

Être à un niveau vibratoire élevé, cela s’entretient au quotidien… et cela permet de vivre des relations tantriques… qui elles-mêmes nourrissent les êtres et entretiennent la pureté de leurs fréquences.

C’est un choix qui nécessite de s’y réengager sans cesse, et des soins quasi-permanents : des auto-soins et aussi des soins en collaboration, sachant qu’on ne peut être soigné véritablement que par/avec des êtres eux-mêmes vibrant suffisamment haut (au moins autant que la personne à soigner).

Si elle n’est pas pratiquée/vécue par des êtres vibrant haut, une pénétration n’aura pas les qualités du Tantra… même si elle est pratiquée à distance et même si elle est plaisante et même si elle provoque des spasmes ou de l’orgasme par exemple. Le Tantra peut inviter tout cela, mais ce n’est nullement une condition sine qua none.
Et une pénétration peut ne pas provoquer de manifestations particulières visibles et pourtant se placer/vivre au niveau du Tantra.

(D’ailleurs le Tantra est un lieu de nettoyage – émotionnel, énergétique, psychique, spirituel, karmique – et de guérison… y compris avec la collaboration d’un.e partenaire tantrique. Mais attention à écouter vraiment ce que te dit ton âme sur la qualité d’un.e partenaire pour toi, et de ne pas de te laisser subjuguer par tes désirs et croyances.)

Voilà un article long (et pourtant incomplet) pour un sujet plein de ramifications.

Alors je vous laisse tirer vos propres conclusions…

Et à la joie de vous recevoir en stage Tantra Sud-Ouest pour approfondir le sujet par les pratiques !
Sachant qu’il n’y a bien sûr pas de relation sexuelle pendant nos stages, y compris en-dehors des pratiques proposées (engagement sincère de chacun.e, pour vivre une expérience différente et profonde).

Le Tantra n’existe pas sans pratiques : c’est du concret, dans l’expérience de la matière. C’est vécu dans le corps-coeur-âme-esprit, avec ouverture tout en se protégeant de ce qui n’est pas juste pour nous.

Namasté

Nelly

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