La traduction française d’un texte de Rumi (poète soufi du XIIIème siècle):
“Pour atteindre l’Amour, il y a quatre pas à mémoriser.
Le premier : être ici et maintenant, parce que l’amour n’est possible qu’ici et maintenant. Tu ne peux pas aimer dans le passé.
Le second pas vers l’amour c’est : apprends à transformer tes venins… en miel.
Le troisième pas vers l’amour c’est de partager tes éléments positifs, partager ta vie, partager tout ce que tu peux avoir.
Tout ce que tu as de beau, ne le cache pas.
Et le quatrième : ne sois rien.
Quand tu commences à penser que tu es quelqu’un, tu t’immobilises, tu te figes. Alors l’amour ne coule plus.
L’amour ne s’écoule que de quelqu’un qui n’est personne. L’amour réside dans le rien.
Quand tu es vide, il y a de l’amour.
Quand tu es plein d’ego, l’amour disparaît…”

Cela me parle comme une évidence.
Et en même temps, à mon sens, la vie terrestre est aussi faite pour vivre avec l’ego: c’est aussi lui qui nous donne de la texture, de la personnalité, de la saveur.

Encore faut-il que cet ego ne soit pas disproportionné ni vécu en anti-ego. Cherchez pô “anti-ego” dans le dico : c’est ma façon de voir les choses et je l’explique ici.

L’anti-ego c’est aussi une forme d’ego surdimensionné mais inversé : c’est de se croire moins bon, moins bien, moins valide, moins valable, moins intelligent, moins beau… que d’autres. En fait, c’est la même racine et la même maladie de la personnalité qui se veut différente pour exister, et qui fait souffrir depuis le monde des croyances erronées intégrées par la psyché.
L’ego surdimensionné, c’est de se croire mieux/plus que les autres.
L’ego juste, c’est d’avoir conscience de sa valeur intrinsèque (et donc accueillir pleinement ce qui est à tous les niveaux, y compris à la surface et autour de l’être, de l’essence). Chaque personne a une valeur, qui n’est ni plus ni moins que celle des autres… et qui n’est probablement pas supérieure à celle des pierres, des plantes ou des animaux d’ailleurs. L’ego bien placé, c’est ce qui permet de vivre pleinement cette expérience particulière, ce que le tout petit commence à acquérir à partir de sa venue au monde et qui lui permet de se définir dans ses contours du moment.
De là, il peut se sentir un et sentir comment ça se passe dans les limites de ce corps physique… et aussi de tirer les leçons de ce qu’il vit. Comment vivre les relations terrestres sans conscience de soi ? Impossible de parler au “je” sans ego, donc pas de communication de qualité ni de relation authentique.

A quoi servirait l’incarnation humaine sans conscience de sa propre valeur (immense pour l’expérience et relative dans l’univers) ?
L’amour est au coeur et à la source de l’être. L’ego ne lui nuit que si le mental ou la psyché restent figés que leurs croyances… et en effet il y a du boulot pour le nettoyage de la psyché humaine ! Du boulot oui, mais pas (ou pas uniquement) au sens volontariste : peut-être que le plus important se résume à l’accueil de ce qui est…

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