Ouiii j’aime bien quand tout est fluide, tranquille, sans accroche… et je ne me souviens pas avoir eu l’occasion de m’en lasser.

Cependant, lorsque je rencontre une situation que je vis comme inconfortable, c’est cadeau aussi : je me demande de quoi cela me parle, quel est le message, ce que j’ai à en apprendre. Je remercie la vie (aussi quand tout va bien !), je respire, je m’ouvre de mon mieux, je me mets à l’écoute de ce qui se présente à l’intérieur et à l’extérieur, je demande de la clarté et des indications… et j’y vais : je rentre dedans, résolument.

A chaque processus vécu, je grandis/mûris un peu plus ; non par sa résolution (qui est une conséquence) mais par le chemin parcouru dans l’intériorité, vers l’être, le cœur, l’âme, l’amour, l’absolu…

Tout a du sens.

Et ça tombe bien : j’ai besoin de sens.

Pour moi, vivre n’est pas une évidence : c’est un choix qui s’appuie sur ma curiosité et mon sentiment que ça vaut le coup, qu’il y a quelque chose avant et après, que cette étape est intéressante à traverser, et aussi sur les plaisirs des sens (dont je m’abstiendrai de donner le nombre ici : c’est une autre histoire !)

C’est tout bête en apparence, et c’est cadeau : toutes les situations sont pour moi prétextes à ce cheminement, à suivre ma voie, à entendre ma voix profonde (qui n’est pas que celle de la petite Nelly)… et à transmuter, de l’ombre vers la lumière, de l’inconscient à la conscience et au-delà, dans la magie du Tantra.

Le plus important, le fondamental, c’est le fondement en fait : où je me place, comment je me positionne, qu’est-ce que je laisse se manifester de moi.

En vieux français, le fondement représente le derrière, le fessier, le postérieur.

Avoir le cul entre deux chaises, c’est inconfortable ; pourtant, de nombreuses personnes créent leur zone de confort autour de cette position. En effet, nombreux sont ceux/celles qui ont l’habitude de papillonner, de louvoyer, de biaiser, éviter l’engagement… et bien souvent ce comportement leur joue des tours. Mais comme c’est l’inconscient qui est à l’oeuvre, ces personnes ne voient pas par elles-mêmes la relation entre leur attitude et problèmes qui se posent, alors que c’est simplement une relation de cause à effet.

Le hasard n’existe pas… si ce n’est comme étant un mode d’action du Divin, de la Déesse, de Dieu, de la Création, de la Vie à l’oeuvre, du Grand Tout… ou de tout autre nom que l’on sent d’y mettre.

Nous avons créé une société sur des croyances invalidantes et mortifères, en transformant bien souvent l’essence de beaux et puissants préceptes en injonctions à fermer les yeux, le cœur, l’esprit, les sens… à se fermer au Sacré.

Par exemple, « Carpe diem » devient pour certain.e.s : « Fais ce qui te passe par la tête, suis tes compulsions, prends ce que tu veux… »

Et « Connais-toi toi-même… » est parfois compris comme un appel à tout expérimenter, avec avidité, en nourrissant l’ego…

Etc.

Certes, les actes préconisés par les religions ont de quoi faire froid dans le dos… et on nous a dit que la religion c’était Dieu, et que c’était ceci et cela qu’aimait ou n’aimait pas Dieu.

Mais la vérité est ailleurs bien sûr : préservée dans notre corps, notre cœur, notre esprit… car tout cela ne fait qu’Un (et l’humanité ne fait qu’Un, et le Vivant ne fait qu’Un, et toute la création ne fait qu’Un).

J’en reviens au sujet de cet article : concrètement ! (Je suis une femme : je foisonne, je m’étale, je suis la spirale… 😉 )

Ce que j’observe : plusieurs personnes se sont engagées par téléphone à venir en stage à la rentrée à telle ou telle date… et je ne reçois pas leur réservation. (Quand je relance, c’est souvent « Désolé.e, je l’envoie demain. »)

Ce qui manque bien souvent, à une grande proportion de nos contemporains, ce sont les notions d’engagement et d’honneur.

Pourtant, nulle évolution (ni dans une relation ni dans la vie) n’est possible sans engagement dans un processus : c’est depuis cet ancrage, cet enracinement, que l’on peut s’épanouir.

[Je ne parle pas là du nomadisme d’habitat comme étant un facteur d’incapacité à évoluer (au contraire, les nomades peuvent être très ancré.e.s, plus proches de la Nature, plus conscient.e.s de ce qui se joue)… mais bien du nomadisme d’être, de la vacation, de la non-disponibilité à la remise en question, de la superficialité, du non-engagement, du manque de conscience et de sens.]

Le Tantra est une voie. Une voie multiple et multidimensionnelle : les chemins sont infiniment nombreux (à chacun.e le sien) et aucun ne mène à une impasse définitive… pour peu que l’on accepte ce qui est et d’adapter son positionnement à la proposition faite. Et pour cela, on a besoin d’aide, de soutien, d’accompagnement ! Surtout au début du processus, pour comprendre ce qui se joue (ce que l’on joue et dont on ne connaît pas encore les règles) et s’entraîner à y jouer avec conscience… et joie tant qu’à faire !

Mais je le répète : il ne peut pas y avoir de montée en fréquence, d’élévation du taux vibratoire… sans engagement dans le processus, sans remettre sans cesse l’ouvrage sur la table, sans acceptation de ce qui est et réajustement dans l’alignement.

Et cette difficulté pour certain.e.s à envoyer leur réservation parle aussi de cela (c’est encore plus flagrant pendant l’été, période de vacances) :

– incapacité à aller au bout de l’engagement
– peur de changer, d’être confronté.e, de l’inconnu (mental trop fort)
– manque de respect de la parole donnée (manque d’honneur)
– manque de considération envers moi
– habitude de laisser traîner
– paresse
– énergie mise ailleurs que pour Soi, agitation, oubli de Soi
– manque d’alignement
– etc.

Et ma décision de ne pas relancer si les stages se remplissent malgré tout, me parle de :
– mon choix de sortir de la peur de manquer, ou de me juger, ou d’être considérée comme ayant tel ou tel défaut
– offrir ma confiance au processus (waouh quelles sensations !)
– me re.placer au service de la Vie, et cette fois sans perdre d’énergie à des tâches subalternes (et pas en corrélation avec mes élans d’être : plutôt en lien avec mon mental-menteur)
– acceptation de ce qui est
– dépôt de mon costume de sauveuse ou d’assistante des hommes et des femmes
– honneur de revêtir un nouveau costume : celui d’assistante du Divin, de la Déesse, de l’Être.

Gratitude.

C’est une décision qui vaut ce qu’elle vaut (d’autant qu’elle est un chouïa prise sous le coup de la colère, de l’indignation). Je reviendrai peut-être dessus, si le cœur m’en dit : si ce n’est pas tout à fait aligné avec ma fonction. La Vie me le dira.
Merci à la très grande majorité des personnes qui m’appellent et suivent simplement/naturellement et rapidement leur engagement.

Plein de bonheurs chaque jour sur ton chemin !

Au plaisir !

Namasté

Nelly