Dire NON en préservant son énergie

Peut-être as-tu déjà fait ce test en kinésiologie (ou simplement as-tu senti) que de dire NON fait baisser ton niveau énergétique. Comme si c’était plus sain, meilleur pour la personne, de dire OUI…

Comme si… car en fait, même si le mot NON par lui-même représente la négativité, la fermeture à certains possibles, et donc une vibration basse, l’intention derrière a aussi une grande valeur, ainsi que l’énergie du cœur qui passe -ou peu ou pas- dans cette circonstance.

Je n’aime pas dire NON… et bien sûr mes enfants (ados et jeunes adultes maintenant) en jouent. Gratitude à ces instructeurs de premier ordre.

Je n’aime pas dire NON, mais c’est aussi mon rôle, un indispensable dans la construction et la tenue du cadre sur lequel on peut se poser pour grandir.

Et contourner le NON en changeant de sujet, en reportant la réponse, en proposant autre chose, en ne répondant pas clairement… ou ne pas tenir son NON si c’est redemandé avec les yeux doux et/ou des arguments… est-ce juste ?

Chacun.e fait de son mieux du moment et probablement est-il préférable d’écouter, de tâtonner, de douter, d’essayer d’autres façons en collaboration… que d’être trop rigide. Entre le laxisme et la rigidité, il s’agit de trouver un équilibre, son juste, en lien avec sa vérité du moment… et qui sera quoiqu’il en soit remis sans cesse en question, puisqu’un principe du consentement, c’est qu’il est pour un instant, fonction du senti de la personne, donc lié à la subjectivité, au flux de la vie.

Depuis petit.e.s, nous avons intégré que le OUI faisait plus plaisir à l’autre que le NON. Nous avons compris qu’il créait plus d’ouverture, de circulation, de fluidité dans la relation, et donc qu’on méritait et recevait plus d’amour quand on acceptait une demande/proposition/suggestion.

Il faut être gentil.le, être une bonne personne, faire plaisir… et en plus on croit le faire pour les autres.

Complètement vrillés dans nos réalités !

Car concrètement, on n’agit jamais que pour soi-même… mais peu en ont conscience. Et encore moins conscience de quelle part d’eux ils/elles honorent en agissant de telle ou telle façon, avec telle ou telle intention.

Et bien ça, c’est la première chose à comprendre, dont il est nécessaire de prendre conscience, pour pouvoir poser des NON qui ne prennent pas d’énergie mais au contraire sont autant de remises à la terre, d’enracinements dans l’humus fertile… pour entrer dans plus d’estime de soi, de confiance en soi, d’empuissancement, de résilience, de joie à la relation authentique, de créativité…

Car aussi longtemps qu’on reste victime de son propre fonctionnement, on crée face à soi des situations susceptibles de nous mener à passer les voiles de l’inconscience et des souffrances.

Cette prise de conscience peut être instantanée et définitive… tout comme elle peut être sans cesse repoussée par l’ego, car il s’agit de changer l’image que l’on a de soi (ce qui est justement la définition de l’ego). Passer d’un ego de souffrance à un ego de partenariat avec l’Être.

Je vois cette étape comme un préalable, mais elle peut aussi être concomitante : c’est parfois en posant des NON nets et donc créateurs d’une nouvelle réalité, que l’on se rend compte que oui c’est possible et ça fonctionne.

Et donc, je reviens à « comment poser un NON sans perdre d’énergie ? »

Il me semble que c’est en sachant à quoi je dis OUI par ce NON.

En effet, si un NON ferme, un OUI ouvre, dynamise, met du mouvement, de la légèreté, du lien…

Dire NON tout en disant OUI à Soi, au respect de ses valeurs profondes, au respect de son impulsion de vie… Dire NON tout en sentant qu’il y a un élan vers ailleurs, vers autre chose… même si c’est d’aller se coucher ou boire un thé ou être en relation avec un.e autre, etc.

Et je préfère nettement dire et entendre NON MERCI plutôt que seulement NON. Le MERCI n’ôte rien à la force du NON mais il met une énergie bienfaitrice, comme un Namasté (« J’honore le Divin qui réside en toi »).

Le MERCI est un mot magique. Eh oui ! Nos parents ne nous disaient pas que des bêtises : il permet de tisser du respect, du lien tranquille. La politesse est une valeur qui me parle, car ainsi tout peut être dit et entendu.

Un NON n’a pas être être justifié : il peut être de pure subjectivité et néanmoins à prendre pour ce qu’il est : un refus clair.

Un NON MAIS… (et faire une suggestion autre que la proposition de base : un autre moment, un autre contenu, dans un autre contexte..), ça peut aussi amener à des jeux relationnels intéressants. C’est une façon de se tester (communication, créativité), de tester la relation… et de laisser à l’autre la responsabilité de sortir de la communication voire couper la relation si c’est sa préférence.

Qu’est-ce qui préserve le plus à mon énergie ?

– dire OUI en pensant NON ? (et en subir probablement les conséquences jusqu’au bout, puisque déjà je me montre là que je ne sais pas être intègre)
– dire NON avec de la culpabilité ?
– dire NON (et peut-être revenir sur ce NON s’il a été bien accueilli)
– dire NON MERCI
– dire « dans l’idée OUI, mais pas maintenant »
– dire « je te réponds dans 5mn, ok ? »
– quoi d’autre ?

Ce qui préserve le plus mon énergie, c’est déjà de prendre le temps de sentir ce que je veux vraiment répondre (corps, cœur, tête : pas toujours en accord, ces trois-là ! et tous sont à écouter) et d’être en cohérence avec mon choix final, ancrée, alignée, ouverte.

C’est ma part du boulot, certainement pas d’essayer de me mettre à la place de l’autre, de la préserver, de lui mentir ou lui laisser croire/espérer…

Je ne réponds pas avec l’énergie de la peur ou celle de la colère, mais je les écoute et les remercie d’être des messagères fidèles. Je réponds avec l’énergie de ma vérité du moment, sans rien projeter sur l’autre. J’ai confiance en le processus : naturellement mes relations se réajustent par rapport à ce que j’ai compris ou à comprendre.

Bref ! L’important c’est davantage la conscience portée à ce qui se vit et l’énergie mise dans les mots/maux… que la parole elle-même.

Un NON avec un grand sourire et à cœur ouvert… peut tout à fait être entendu comme un NON puissant et catégorique.

Tout comme un OUI en baissant les yeux… peut représenter une soumission ou une honte ou une coquetterie… qu’une personne à l’écoute saura probablement décrypter intuitivement, et dont elle demandera confirmation pour ne pas faire de supposition et aussi pour soutenir son/sa partenaire à se positionner clairement. Ainsi, son OUI pourra prendre toute son ampleur et le tissage subtil sera solide… ou bien le NON pourra être posé et honoré et conduire de jolies réparations.

Un autre détail : c’est compliqué de dire NON quand on a soi-même de la difficulté à recevoir le NON des autres.

Beaucoup ont du travail à faire là-dessus : mieux se connaître, s’accepter, se respecter, s’honorer, s’aimer…

La voie du Tantra, quoi !

Quid de la négociation ?

Oh que oui ! Négocier pour trouver ensemble le juste de chacun.e, c’est merveilleux.

Mais chaque chose en son temps. Avant de pouvoir entrer dans cette phase, où la conciliation pourra amener chacun.e vers plus grand, en reconnaissant et transcendant nos blessures, croyances, schémas et autres limites à être et émaner… il s’agit de vraiment sentir et valider sa propre force d’affirmation et sa propre force d’opposition.

Une négociation-conciliation mène au-delà de cette ligne qui se tire entre les partenaires : c’est de la créativité incarnée qui mène à intégrer et jouer dans des plans plus subtils, plus joyeux, plus légers… C’est la création d’un système puissant qui prend naturellement soin se ses membres bien au-delà de ce que chacun.e aurait plu apporter à chaque individu.

Être à l’aise avec son OUI, être à l’aise avec son NON, et ensuite c’est juste jouissif de jouer avec les nuances, toujours en écoutant les résonances, en s’observant.

Rappel des 8 critères de l’observation de soi :
– sans critique, sans jugement de valeur
– sans culpabilité
– sans volonté de changer ce qui est observé
– sans analyse sur le moment
– sans identification à ce qui est observé
– précisément
– avec tous les sens (les 5 et les plus subtils aussi)
– le plus souvent possible (ça ne prend pas de temps)

La négociation (et non le compromis, qui reste tendu sur la ligne, dans la binarité, et souvent génère insatisfaction, déni, manque, perte de puissance…) est une voie magique de déploiement de Soi et des possibles.

Comment apprendre si c’est OUI ou si c’est NON (de soi, de l’autre) ?

Comment aller au-delà de cette binarité, vers une créativité joyeuse et jouissive et insoupçonnée ?

C’est aussi en stage Tantra Sud-Ouest que cela peut être visité et traité, avec douceur et profondeur.

Enjoy !

La Vie est un vaste terrain de jeux multidimensionnels !

Namasté

Nelly

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