Ah le concret… voilà qui m’intéresse ! Sous tous ses aspects, y compris subtils, invisibles, tellement gros ou tellement petit qu’on a du mal à le voir, tellement habituel qu’on y identifie, tellement inhabituel qu’on ne le capte même pas…
Qu’est-ce qui définit le concret ? Où le trouver ? Quoi en faire ? Comment inviter nos valeurs à se manifester concrètement, par notre positionnement, notre vibration, nos choix, nos décisions, nos paroles, nos silences, nos actions… ?
Se vit une période particulière de remise en questions : de nos schémas, considérations, croyances, fidélités, points de vue… et il ne s’agit certainement d’acheter une nouvelle cage/prison, de nouveaux handicaps au rayonnement de notre être.
Tellement d’événements, de vécus, de sagesses de tous temps nous invitent au changement de paradigme, ici et maintenant, là où il y a de l’intensité. C’est le principe d’un climax : quand on est en haut, au sommet de la tension, de notre attention, à un croisement… c’est idéal pour avoir une vue d’ensemble et diriger notre énergie consciemment dans une direction, délibérément, librement. Et il n’est pas nécessaire de savoir intellectuellement de quoi il s’agit, quels sont les objectifs et leurs échéances : il suffit de lâcher, d’entrer dans l’humilité et l’écoute, et de choisir de servir l’Amour, la Vie, le Vivant, Dieu, le Divin, la Déesse… ou quel autre terme. Se laisser réceptif.ve et suivre le flux pas à pas, le courant de la Vie auquel notre corps-coeur-âme-esprit aspire.
Voilà qui est concret : les messages de notre corps relié, véritablement habité. Et cela ne se limite certainement pas au sens de la vue (tellement relié au mental, pour la survie et donc le domaine de l’immédiateté et de la peur). Apprenons à recevoir les informations, avec de moins en moins de filtres, préjugés, conditionnements… Là est la base de notre pouvoir individuel au service de Plus Grand.
Seules les personnes dissociées (coupées de l’être, que ce soit par les traumas, la maladie ou la distraction perpétuelle) ne réalisent pas l’urgence de choisir de Vivre vraiment (versus survie : servir la consommation, la perte de valeurs, le monde des illusions…) L’urgence est probablement aussi illusoire que concrète justement : illusoire dans le sens où c’est en lien avec nos considérations mentales humaines et donc limitées, concrètes dans le sens où la matière, les faits en parlent de façon indéniable (quoique justement le propre du déni est de pouvoir tout nier, y compris l’évidence, les preuves… tout comme le doute a à douter de lui-même).
Aujourd’hui, c’est d’apprendre à mieux comprendre (prendre avec : moins intellectualiser et donc limiter) et mieux questionner, interroger avec une vraie ouverture corps-coeur-esprit (plutôt que de fermer, orienter, vouloir confirmer…) et tout cela se fait au travers de la sensibilité retrouvée et de l’écoute réelle.
Re.voir les notions de réalité, de preuves, de vérité, etc… et même de joie, d’amour, de conscience, de communication, de délicatesse, de pardon, de catastrophe, de grand/petit, de doute, de bon, de juste…
Comme si l’époque invitait à la philosophie essentielle : là où l’Humain.e trouve ancrage/contours/alignement/connexion au-delà des croyances, conditionnements, clivages, exclusions, peurs, souffrances, influences, intrications… là où la Vérité, la Paix, la Joie et nos autres valeurs/besoins ont leur bonne place dans le quotidien. Quand on n’a plus besoin de se distraire, de s’évader, d’aller ailleurs, d’acheter de nouvelles croyances, de s’offrir à un nouveau maître/une nouvelle maîtresse, d’oublier nos racines et nos actes et nos vrais besoins… pour enfin se laisser être et agir dans le flux de la Vie, au service de ce qui nous anime profondément.
Le bonheur est là, accessible au Présent, en Soi, dans le sentiment d’Unité.
A nous de nous donner les moyens d’y accéder, de le laisser prendre sa place (aussi en faisant le ménage à l’intérieur) et de le laisser se/nous déployer, rayonner !
Au plaisir d’oeuvrer à vos côtés !
Namasté
Nelly