Etrange et cohérent…

Ce matin je me réveille avec une réflexion au sujet de la martialité (caractère de ce qui est relatif à la guerre, à l’armée).

Ce n’est pas vraiment un hasard :

* ma (plus jeune) fille est immobilisée depuis vendredi (c’est mercredi que j’écris cela) suite à un accident scolaire (grosse entorse au genou gauche), et il y a des tas de « choses » qui se manifestent physiquement, émotionnellement et autre,

* et en Histoire, sa classe est sur la Seconde Guerre Mondiale (avec même une virée prévue de 5 jours en Normandie), et en Français elle doit trouver des arguments et contre-arguments sur l’héroïsme d’un soldat (après lecture de « La chambre des officiers »),

* lors du stage de ce week-end, j’ai viré un faux participant… et tout le groupe en a été soulagé (Qu’est-ce qu’on était bien après ! Et comme cela résonnait avec la problématique de toustes les participant.e.s justement : savoir dire Non, se respecter et se faire respecter),

* la Vie (les événements) me propose de revisiter encore ma relation à la gentillesse, à la justesse, à l’empathie, à la compassion, aux possibles, à la créativité et la création, à l’ego de l’Être sur Terre, aux différents plans de Conscience… et bien d’autres réjouissances (même si certaines me font pfff…)

Relation à la guerre

J’ai toujours été attirée par les Arts Martiaux… et terrorisée par la perspective d’une guerre, par les dégâts que certains humains infligent à d’autres.

Bien sûr, je porte ces terreurs et réflexions en commun avec des centaines de millions d’autres individus et groupes. Nous avons toustes connu ces horreurs (dans nos lignées, dans nos incarnations)… et nous savons qu’il y a toujours des guerres avec leurs atrocités sur Terre.

Et maintenant probablement suis-je équipée pour aller plus profondément visiter/respirer dans ce qui se manifeste pour mes différentes parts alors (à l’idée d’entrer en guerre, de provoquer une guerre, de subir une guerre, que « la vie est un combat », qu’il y aurait des « guerriers de Lumière », etc). Ouais tout ça c’est pas neutre du tout en moi ; c’est même lié à une grosse charge émotionnelle peur-colère-tristesse-dégoût, à du jugement, de l’indignation, de l’impuissance, etc. Bref rien de nouveau ni de particulier : oui je suis une humaine « normale ».

Et d’autant plus sensible à ces sujets que je suis maman. Bien sûr l’idée que d’autres jeunes (ça me prend moins d’un point de vue émotionnel si c’est un.e moins jeune) soient blessés ou tués m’attriste et me révolte aussi… mais il y a en moi moins cette charge supplémentaire/viscérale de responsabilité/culpabilité… et plus de facilité à détourner le regard…

Relation à la Paix

Quand je m’interroge sur ma relation à la guerre, nécessaire de questionner aussi où j’en suis avec/envers la Paix.

Déjà, j’y mets une majuscule ! … ce qui en dit long.

Je vois que de nombreuses parties de moi considèrent la notion de Paix comme fondamentale, éminemment désirable, évidemment à rechercher et choyer.
Et puis il y a aussi d’autres parts qui en sont/seraient bien embarrassées : comme de bons soldats après la guerre justement. Quelle vie en tant que vétérans ? Comment se recycler, trouver sa bonne place dans une monde où les traumas et qualités en temps de guerre ne sont pas reconnus/honorés ? Comment passer à un autre niveau alors que les identifications prennent tellement de place ?

En fait, c’est peut-être par là que je vais commencer : pacifier ma relation à la Paix !
D’autant que j’y vois aussi un miroir aux alouettes, une belle illusion, une tapisserie immobile, sans vie et de peu d’intérêt.
J’ai peu d’aptitude à la contemplation, plutôt accro à l’action… pourtant contempler c’est déjà un verbe d’action… et la contemplation génère de la Paix.

“Si tu veux la paix, prépare la guerre”

Et donc mon interprétation de « si tu veux la paix, prépare la guerre », ça ne va certes pas être de surenchérir sur les armes et les tactiques (évitement ou attaque), mais plutôt d’aller rencontrer vraiment/profondément mes hantises au sujet de la guerre, de les traverser/transcender, de libérer ce qui est prêt à l’être, vers/pour davantage de Reliance (à l’Esprit), d’harmonie, de Joie, de Vérité (au-delà de qui a tord ou raison, des notions de bien ou mal…), d’Unité, et donc de Paix véritable.
Et puis aussi d’aller visiter ce qui freine mon accès à la Paix !
Car là aussi c’est loin d’être fluide, simple, évident, tranquille…

Ce qui est à l’intérieur se reflète à l’extérieur.

Ce que je vois/perçois à l’extérieur parle de ce qu’il y a en moi.

Je co-crée ce monde, autant par mon inconscience que par ma Conscience, par mes peurs que par l’Amour… et il est temps de me brancher plus ardemment encore aux valeurs qui sont chères à mon Coeur-âme.

Des pistes pour la Paix

C’est cool : le quotidien est un merveilleux espace-temps pour tous les bilans et travaux pratiques !

Nul besoin d’aller chercher ailleurs des circonstances particulières : Tout est. La Vie est naturellement très organisée et s’occupe de tout.

Les informations n’ont aucune limite de temps ni d’espace ; je l’ai d’ailleurs expérimenté concrètement à maintes reprises. Ce que « je » libère, ce dont « je » me libère, que je transmute aujourd’hui… rayonne dans tous les dimensions. (Le « je » c’est au-delà de l’ego : il fait plutôt référence à ce qui passe par l’étincelle d’Esprit que je représente… ou quelque chose comme ça).

Mes croyances créent très probablement ma réalité, alors j’en prends grand soin.

Je me questionne souvent :
* Qu’est-ce que je choisis de nourrir ?
* Où je mets mon énergie ? Sur quoi je focalise mon attention ?
* Qu’est-ce que je me permets de traverser en terme de voiles/ombres à la Conscience/Lumière ?

Ne rien nier ni négliger : tout est important.
Ne pas s’identifier, ne pas y croire, ne pas coller au papier peint : rien n’est grave !

Au positif, ça fonctionne mieux. Il s’agit donc de voir, accepter, accueillir, lâcher, libérer (prendre conscience en fait, de ce qui vient de et/ou passe par moi) :
* jugements et critiques (autant de manifestations d’un ego mal placé… et sous certains aspects, probablement nécessaires au processus humain) et cela passe par voir, accepter, être en paix aussi avec mes parts qui jugent/critiquent
* culpabilité et honte (là aussi, des travers de l’ego surdimensionné ou sous-dimensionné… et des façons inconscientes de justifier l’inaction, le manque d’audace, la petitesse… Il s’agit de sentiments induits par celleux qui se nourrissent de l’énergie vitale des autres, en les maintenant sous emprise… et notre propre ego sait très bien faire ce job si ce n’est pas une manifestation extérieure qui s’y colle. C’est comme un programme de sauvegarde -pour ne pas faire n’importe quoi, dans l’inconséquence- qui aurait été détourné pour carrément empêcher l’Être de se manifester.)
* identifications (ce que je crois être, ce que je me colle et qui me limite, dans une zone de confort illusoire)
* volonté de changer ce que j’observe (et qui est parcellaire, en relation avec l’observateur et donc mon propre état d’être)
* analyses et considérations (Ah le fil de mon mental galopant ! Et tout ce que je crois savoir, et toutes ces connaissances plus grandes dont je me sens parfois embarrassée…)

De mon point de vue, un.e tantrika (une personne qui pratique le Tantra) a cette double qualité de fierté et d’humilité (pas d’indignité ni d’orgueil, qui en sont des excès).
Iel est clairement narcissique puisqu’au centre de son monde et reportant ce qui se manifeste alentour à son propre monde intérieur. Cela peut d’ailleurs se révéler une méthode efficace de nettoyage psychique. C’est comme pour tous nos actes (et les pensées sont des actes, clairement créatrices aussi même si elles semblent moins concrètes) : c’est moins l’acte lui-même qui importe que depuis où il est posé (l’Amour ou la peur ? la Conscience ou l’inconscient?)

Et iel est aussi dans une grande humilité : au service de la Vie, du processus. Et cela requiert une grande vulnérabilité, une sensibilité de tous les instants… et oui c’est également une sorte d’ascèse.

Et il est aisé de s’y perdre : on parle alors d’ego spirituel.

Je note ici la définition de l’humilité selon ma partenaire Isabelle Puaud : « C’est la capacité d’accepter qui je suis aujourd’hui et d’avoir la capacité de regarder dans mes expériences de vie, ce qui m’a permis de devenir meilleur.e pour créer autour de moi un monde meilleur. La conscience de ne pas me juger : simplement me reconnaître ainsi et avancer agréablement dans ma vie. »
Je donnerais la même définition à la fierté.

Et les méthodes liées aux paroles utilisées (qu’elles soient formulées à l’intérieur et/ou à l’extérieur)

Ce qui a radicalement et simplement changé ma vie, qui m’a permis d’entrer dans une autre amplitude/latitude, c’est… simplement de changer presque tous mes “mais” en “et” ! Cesser de me limiter.
Exemple : “Je vais bien mais je suis fatiguée.” peut devenir “Je vais bien et je sens de la fatigue.” ou même plus précis “Je sens en moi de la sérénité (de la détente, de la joie…) et mon corps a l’élan de s’allonger et fermer les yeux.”

Cela correspond aussi à l’impeccabilité du langage, et à l’immensité de la Vérité.

Tout comme de parler au positif : on parle là de l’importance de la clarté et du discernement.
Ici il ne s’agit pas de prétendre qu’il est interdit/dangereux de penser ou de dire des choses considérées comme négatives… mais (oui je l’utilise parfois quand même, le “mais”) plutôt de poser qu’il est fondamental d’accepter sa part de responsabilité dans ce qui se manifeste (que ce soit agréable ou moins)… et que souvent certains principes/codes ne sont pas suffisamment connus et utilisés.
Par exemple : Voir et ne pas rester enfermer dans les affirmations formulées en négatif “ne… pas”, “ne… plus”, “ni… ni” et se relier à Plus Grand. C’est ok de commencer par cocher ce qu’on souhaite changer dans sa vie ; cependant on n’en sort pas si on ne se relie pas à ce que l’on désire/souhaite vraiment. En effet, si je ne veux pas quelque chose, probable que cela me soit néanmoins proposé puisque j’y mets mon énergie quand même, alors que si je me relie à ce à quoi mon Coeur-âme-corps aspire, je mets mon énergie dans sa création (ou peut-être plutôt à monter au niveau où cela existe déjà).

D’ailleurs, si je parle d’inclusivité, sous-jacent s’inscrivent les notions d’exclusivité, d’exclusion…
C’est l’expérience terrestre, de l’incarnation : la dualité et sa magie liée à la friction.

Et le Tantra ?

Il me semble qu’on est là au coeur du Tantra, qui correspond concrètement à accéder à ce qu’il y a de plus élevé vibratoirement, de plus pur, de plus de lien avec Amour et Conscience, au-delà des atermoiements du mental et de l’ego, des peurs, ombres, voiles…
Cela parle d’extase et/ou d’enstase, de communion, d’Unité au-delà des apparences…
Les pratiques tantriques soutiennent l’Oeuvre : en/par l’individu et naturellement dans tous ses systèmes, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, sur les différents plans, dans les diverses sphères… Et pour cela, pas besoin de se prendre la tête : vivre en conscience, respirer, laisser l’alchimie se produire dans l’Infini du Coeur…

Le Tantra est Amour et Conscience, fait l’Amour avec Conscience, se laisse faire par l’alchimie de l’Amour et de la Conscience…
Le.la tantrika ne devrait-iel pas faire l’amour à la guerre ?

A chacun.e son chemin, et le Tantra est multiple et multidimensionnel : il y en a pour toustes celleux qui sentent l’aspiration à aller plus profondément, plus haut, à son rythme, dans le Respect…
C’est là la limite : pas de respect pas de Tantra.

Cette définition (encore d’Isabelle Puaud) apparaît dans le cadre Tantra Sud-Ouest :
“Se respecter, c’est la capacité d’être soi-même, d’écouter ses vrais besoins, de ne pas se laisser détourner par les autres. C’est aussi prendre soin de son espace vital.
Respecter l’autre, c’est la capacité de le laisser être lui-même, d’écouter ses vrais besoins, de ne pas essayer de le détourner de son chemin. C’est aussi respecter son espace vital.”

Chacun.e a à devenir le maître/la maîtresse de son bateau/attelage (ou simplement à conscientiser qu’iel l’est déjà).
Honorer le Divin en soi, en en l’Autre, en Tout !

Et toi ?

Et toi, tu en es où dans ta relation à la guerre ? Et à la paix ? Est-ce paisible en toi ? A quels niveaux est-ce serein et où ça l’est moins ? Que choisis-tu de nourrir/servir ? Comment ?

Nous sommes Un.
Namasté

Nelly

PS : J’aurais bien noté d’où viennent ces visuels, mais ils ne sont pas signés et je n’ai pas trouvé…

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