Voici un sujet fondamental dans/pour la co-création d’une société nouvelle, renouvelée, ajustée aux désirs/besoins/aspirations des humain.e.s d’aujourd’hui.

Qu’est-ce que l’amour libre ?

La dernière fois que j’ai assisté à une conférence à le sujet, j’ai compris que, dans le monde de ce conférencier, il s’agissait d’une façon libertaire, anarchiste et hédoniste de vivre la relation amoureuse. J’y ajouterais d’ailleurs un autre adjectif : une façon inconséquente, puisqu’il précisait que sa liberté ne supportait pas l’idée de devoir dire à l’autre ou aux autres qu’il avait une autre ou d’autres relations concomitantes. Et bien sûr il lui était tout à fait normal/naturel de ne pas prendre en considération le besoin et la demande de l’autre.

Aucune notion d’engagement. Or, je vois mal comment pourraient prendre place des partages profonds, une vraie intimité, sans un minimum de communication et d’accord sur certaines bases.
En effet, sans forcément parler d’exclusivité, n’est-il pas essentiel d’au moins avoir une idée de ce que représente cette relation pour soi et pour l’autre ? Bien sûr cela évolue au fil du temps, et c’est justement la parole aussi qui permet la remise à jour, l’adaptation au nouveau, de dire nos désirs et besoins, d’observer ce qui nous ressemble/rassemble et ce qui nous fait bosser…
S’il n’y a pas la possibilité d’échanger sur un cadre qui nous correspondrait (au moins pour tester pendant une période), s’il n’y a pas la place pour se dire, écouter, discuter, reconnaître le plaisir et/ou la souffrance de l’autre… et même pas de paroles à propos d’actes sensuels/sexuels qui auraient lieu avec d’autres pendant la durée de cette relation (alors que cette règle n’aurait donc pas eu l’occasion d’être définie)… la relation va forcément au casse-pipe… ou bien elle n’existe pas vraiment en fait. Comme un nuage qui flotte au gré du vent, mais n’existe pas véritablement : seulement l’accumulation de particules rassemblées puis dissociées…
J’ai d’ailleurs traduit ce comportement comme un manque total d’intérêt vis-à-vis de l’autre et de son monde… et ce monsieur s’étonnait voire se plaignait de ne jamais avoir eu de relation amoureuse dont il n’a pas été largué rapidement. Comment lui dire…? En fait cela lui a été dit à moult reprises, mais quand on a décidé qu’on avait raison… L’ego a parlé.

Et drôle aussi : l’intervenant était en réaction face au polyamour qu’il jugeait comme « une tentative bien-pensante de structurer un comportement névrotique ». Et il ajoutait que le polyamour découlait de l’obsession des Américains pour le consentement.
C’était hier soir et à 1h30 du matin j’étais réveillée avec l’envie de poser ici mon sentiment et mes réflexions à cet égard.

Une conférence-pépite !
En effet c’est la première fois que je vois un tel tissu d’inepties (puisque je ne regarde pas la télé et choisis mes émissions et autres entrants ; j’utilise le terme “entrant” car je considère tout ce qui est vu/lu/entendu/perçu/senti comme de la nourriture… alors je prends soin de cela, de ne pas m’abreuver de n’importe quoi, de choses qui vibrent trop bas).

Bien sûr, je ne peux parler que depuis qui je suis (ma constitution et ce que je comprends de mes expériences et de celles qui m’ont été rapportées). Aussi je me garderais bien de donner des règles de vie valables pour toustes ou de juger les choix d’autrui. Il n’empêche que l’observation, l’écoute, les lectures et ma propre histoire de vie m’ont offert – m’ont ouverte à – une certaine clarté en ce qui concerne ce thème.

En fait, l’amour libre est souvent une façon de revendiquer l’anti-mariage, le non-engagement et au-delà l’anti-contrat sous toutes ses formes. Pas de cadre. Sans conscience qu’il s’agit déjà d’un contrat voire d’un engagement de fait : celui de ne pas mettre de cadre ni de contrat d’aucune sorte à la relation.

Comme pour tout acte (et les pensées en font partie), l’important c’est d’où ils viennent, qu’est-ce qui les motive : peurs, croyances, vieux schémas, traumas… ou Amour-Conscience ?
Donc ici pas de jugements envers des personnes ni des façons de fonctionner (sur Terre on expérimente et l’inconscient prend beaucoup de place ; ma croyance est qu’on fait de notre mieux du moment…), mais plutôt des façons d’envisager la relation amoureuse.

L’amour libre ?

Cela me parle de valeurs (Amour et Liberté en sont de grandes), d’utopie (aussi bien dans le sens d’aspiration atteignable que dans celui d’illusion psychique), et aussi de fondamentaux/bases et de mode de construction à prendre en compte dans toute relation… et a fortiori dans le cas de relation amoureuse.

En effet, force est de constater que c’est notre façon individuelle (et trop souvent individualiste) d’envisager l’idéal de la relation amoureuse (de couple ou autre) qui porte la société… autant que la société valide/soutient cet idéal.

Dans ma pratique du Tantra, il est dit « ce qui se voit à l’extérieur est le reflet de ce qui se vit à l’intérieur »

Comme dans bien d’autres domaines de la vie, nous vivons actuellement dans une phase de déstructuration profonde. Il est de bon ton de sortir des sentiers battus et de se la jouer selon son impulsion du moment, de changer de partenaire, de quitter ce qui ne nous convient plus, de se laisser porter par le flux, de se positionner en opposition à l’ancien, de chercher et trouver une voie nouvelle qui serait mieux, etc.
J’y vois parfois une sorte de nouveau conformisme, de recherche d’appartenance à la classe de celleux qui ont compris comment il faut agir… et que tout irait mieux si tout le monde ferait pareil. Bref ! du défi adolescent plus qu’un projet sociétal réellement libérateur. Cela tient au manque d’ancrage dans la réalité de ce que sont les humain.e.s, de leur double nature (humaine et divine, matérielle et spirituelle…) et également l’adhésion inconsciente à un mouvement qui dessert l’évolution naturelle et souhaitable de l’humanité vers l’Humanité, du 3ème chakra (individualité, ego, personnalité, personnage… qui sont des parts importantes de l’expérience humaine mais n’ont pas à prendre toute la place) vers le 4ème (Coeur, Amour, Conscience, reliance à Plus Grand…)

Tout cela par inconscience de ce qui se joue sur les plans subtils. En pensant le faire dans un projet susceptible de servir l’Amour et la Liberté… et souvent plutôt en étant manipulé par un système sombre sous-jacent et tentaculaire qui mène à la dispersion, la distraction, au désancrage, au décentrage, au désalignement, au manque de reliance et de connexion, au clivage… au détriment du service à la Relation, à la Vie, aux flux fondamentaux vers/pour une société véritablement respectueuse du Vivant tel qu’il est.

Car ce n’est certes pas en adhérant à une nouvelle (ou plutôt ancienne et remise à jour avec de nouveaux mots/maux) doctrine, à un dogme caché dans un joli emballage… que l’on va participer à une co-création dans le sens de l’Amour et de la Liberté… ni même à quelque chose qui résonnerait au niveau vibratoire de l’Amour et de la Liberté. Loin de là.

Je ne prône aucun mode relationnel, aucune façon de vivre en relation qui serait idéale pour toustes : cela me semble être véritablement ce qu’on pourrait nommer l’amour libre en fait.

En-dehors des schémas pré-établis et prenant en considération totalement les individus. En effet, cela requiert de la maturité émotionnelle et psychique, d’avoir bien déblayé en soi (et de continuer sans cesse)… et c’est aussi un accélérateur de développement puisque justement ce mode relationnel impose d’oeuvrer au quotidien sur la conscience de nos désirs, de nos besoins, de nos aspirations, de nos limites, de nos croyances, de l’écoute de l’autre, sur le choix d’investir dans la relation ou de se désengager ou autre… C’est énooorme, combien ça fait bosser à l’intérieur !

A chacun.e, selon ses désirs/besoins/aspirations du moment de co-créer sa relation, avec authenticité, de sentir ce qui lui correspond et de le proposer, d’écouter sincèrement l’autre et ce que cela génère en lui/elle… Cela ne fonctionne ni en imposant ses propres règles (et ne pas avoir de règles ni d’engagement, c’est aussi une règle !) ni en restant ad vitam aeternam sur des bases posées ensemble au début et qui n’auraient jamais à être réactualisées, rediscutées, revalidées, modifiées… en fonction de ce qui est juste et bon pour chacun.e et pour le couple par la suite.

Le couple est toujours un espace possible d’évolution (à de nombreux niveaux : tout est lié)

… s’il est vécu en conscience, si l’on est capable d’honnêteté, de prendre sa part de responsabilité dans ce qui est proposé/traversé, que ce soit agréable ou moins agréable ou carrément insupportable.

Le couple est toujours un espace possible d’évolution personnelle (et plus) même si parfois c’est en se rendant compte qu’il est temps de le quitter ou de laisser partir l’autre.

Pourtant, certain.e.s utilisent ce qu’iels nomment « amour libre » d’une façon abusivement libertaire (et en fait liberticide), anarchique (une jolie doctrine… qui en reste une même si elle le réfute), dans la fuite et le déni de ce qu’est l’humain.e et de son job sur Terre.

A mon sens, Amour et Liberté sont intrinsèquement liés, sur les taux vibratoires les plus élevés. De même avec Conscience, Lumière, Paix, Vérité… et tout cela nécessite une forme d’engagement, ne serait-ce que pour respirer dans ce qui Est (plutôt que de valider des projections futiles et délétères) et se manifeste.
Non pas un engagement rigide, contractuel, contrôlant… mais un engagement de cœur et d’esprit, un choix délibéré (cela parle de liberté) d’oeuvrer dans ce sens, au service de ces vibrations, en reliance, en étant guidé.e par le Coeur (plutôt que par la tête, les concepts, les croyances…)

Comment prétendre qu’on pratique l’amour libre quand on nie/néglige l’autre et ses besoins ?
Comment prétendre qu’on pratique l’amour libre quand on n’a pas conscience que l’autre est en résonance avec ce qui nous anime, que l’autre fait partie de Soi puisqu’iel fait partie du Tout, tout comme nous… ?

Et voici un article sur la fidélité/loyauté dans le couple, avec des bases techniques propres à soutenir la relation.

Où est alors l’amour ? Où est alors la liberté ?

Sans conscience de soi et de l’autre, comment vibre-t-on ? Que vibre-t-on ? Qu’attire-t-on ? Que crée-t-on ? Quelle est la place à la relation saine ? Et donc… comment imaginer une société saine basée sur ce genre de relations ?

C’est drôle que ce soient les mêmes personnes qui critiquent notre société décadente et les personnes au pouvoir… et entrent si complètement dans leur jeu.
C’est marrant comme celleux-là-même qui prétendent vouloir co-créer une société toute nouvelle avec des lieux-ressources pleins de belles valeurs… foulent parfois du pied les fondamentaux humains, s’attachent à une utopie marquée par l’oubli et la négation des valeurs et de la valeur de l’expérience de l’incarnation ici-bas.

Car la question suivante, c’est : que sert cette déstructuration ? Toujours plus de division, de dissension, de défiance, d’inconscience, de déracinement, de négligence, d’injonctions contradictoires, d’assistanat…

Quand l’adogmatique devient le dogme au service du chaos.

Peut-être mon discours semble alarmant. En fait, de mon point de vue, pas du tout : c’est la conclusion logique, la suite logique et le début logique.
L’équilibre se recrée d’instant en instant au travers des déséquilibres.
Les enseignements sont là, les élèves sont là, la Vie suit son cours…

Fondamentalement, rien ne change.
Foncièrement, le changement s’opère sans cesse
, qu’on le veuille ou non, d’autant que la Terre ascensionne de plus en plus vite. Les êtres humains en sont naturellement chamboulés.

Je vis un amour libre.

Je vis depuis 15 ans avec l’homme que j’ai choisi (ou que la vie a choisi pour moi : après la fin de ma première relation, j’avais décidé de vivre seule…) et je me sens tout à fait libre.
Nous avons fait le choix de l’exclusivité sexuelle… et cela nous convient tout à fait.
Il y a du soutien, de la confiance, un sentiment de sécurité et d’être valeur, etc. Tout cela correspond à ma vision de l’amour et de la liberté.
C’est comme cela pour moi et pour mon mari (en plus, on s’est mariés il y a 10 ans !) maintenant, ce qui ne signifie pas que ce soit le chemin idéal pour tout le temps ni pour tout le monde : à chacun.e de faire ses choix, en y portant un maximum de conscience pour de la création alignée, adaptée à son bonheur).

Le karma a toute sa place dans la relation amoureuse : à chaque cause ses effets… Le destin aussi…

En fait, je me rends compte que ce qui m’a fait réagir dans cette conférence (sur « l’amour libre »), ce n’est pas tant ce qui y était préconisé que la fausseté que j’y ai perçue… sous couvert d’honnêteté et d’authenticité. Car il ne s’agit pas vraiment d’amour ni de liberté ni de respect ni même d’une recette qui a fonctionné pour la personne qui parlait. Il admettait et répétait qu’il n’avait connu que de brèves relations dont il avait été éjecté… et aurait bien aimé rencontrer une femme qui l’aurait accueilli complètement et avec laquelle il serait resté.
Ah bon ? Et c’est cette morale amorale (sa description de « l’amour libre ») qui devrait être souhaitable, une recette pour une belle vie ensemble ? (écologie intérieure)
Je connais des personnes qui m’auraient mieux vendu le projet, étant elles-mêmes concrètement impliquées, à l’oeuvre dans leur vie (non plus au niveau de concept) et pour certaines dans l’ajustement, le réajustement permanent, en tenant compte de leur monde émotionnel et psychique et spirituel autant que de leurs pulsions, et en considérant chaque partenaire comme un cadeau précieux (bien sûr, pas au titre de la possession : au titre de l’expérience à vivre par lui/elle, ensemble). Une rencontre importante, un être à écouter réellement, ainsi que tout ce qui se manifeste, par son biais, à cette occasion.

La clé pour être dans son juste, à sa bonne place ?

Ancrage, alignement…
Pas de secret : les recettes ancestrales et organiques continuent d’être les seules valables : la respiration consciente (présence à soi, à Soi, à Plus Grand) et la transmutation émotionnelle (nettoyage psychique). Important aussi de mettre le corps en mouvement, que ce soit par la marche, la danse ou toute autre activité physique, et de se placer en observateur.trice autant que acteur.trice de sa vie : oser et tirer les enseignements de ce qui est vécu, sans s’attacher à l’identité, au personnage. Avec un ego à sa bonne place : au service de l’être et de l’Expérience (humilité et fierté).
Des tas de supports sont là pour nous accompagner, nous soigner à tous les niveaux, sur tous les plans. Et se foutre la paix ! mais pas trop non plus ! Tout est question d’équilibre, de justesse.
La proposition de la vie terrestre ce n’est certainement pas de rester seul.e dans son coin avec ses problèmes : c’est au contraire d’aller à la rencontre de Soi et de l’Autre, d’oser, de jouer, de jouir des possibles, bref de vivre ! Et la Conscience aide à vivre.

Nous vivons une époque formidable !

Nous sommes des êtres formidables ! Dans une monde formidable !
La magie est là, partout… et nous en faisons partie et nous y avons accès…

Merci la Vie !

A la joie de te/vous recevoir en stage et/ou dans la formation en ligne !

Namasté

Nelly

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