Bonjour !
Ci-dessous un extrait de « Le corps n’oublie rien » – Bessel VAN DER KOLK
Mon commentaire à ce sujet, c’est un appel à l’indulgence autant qu’à l’intransigeance.
En effet, prendre conscience que chacun.e fait de son mieux du moment en fonction de son état, que nous ne connaissons pas le vécu factuel et émotionnel des personnes… et je n’ai jamais rencontré quelqu’un.e qui n’ait pas d’histoire, qui n’ait pas connu la souffrance, le manque, l’abandon, la peur, la perte, le deuil… Alors cessons de prendre l’autre pour une coquille vide (ou pleine de m…), un.e ennemi.e, une simple surface sur laquelle projeter aisément nos propres troubles, failles, abus, misères intérieures.
Et apprenons à voir, accueillir, considérer l’autre comme un autre soi, comme un être de valeur. D’autant que notre regard l’affecte, le change, lui permet de vibrer différemment : c’est ça aussi, notre pouvoir créateur.
Maître-mot : respect.
Et le respect, c’est dans les 2 sens : celui de l’autre et également pour soi-même. Ancrage, enracinement, centrage, alignement, équilibre, équanimité, positionnement…
Respecter l’autre, ce n’est pas sans se respecter soi-même ni inviter au respect celui/celle qui n’y est pas coutumier.e. C’est en sentant son juste et en posant ses propres limites clairement et fermement. Pas de vrai Oui sans capacité au Non, à trancher avec ce qui ne nous correspond pas/plus.
Merci.
Nelly, révélatrice de sensibilité et de puissance
« Nous avons énormément appris, non seulement sur l’impact et les manifestations du traumatisme, mais aussi sur les moyens d’aider ces victimes à se remettre sur pied. A partir des années 90, les techniques d’imagerie cérébrales ont commencé à nous montrer ce qui se passe vraiment dans leur cerveau. Elles se sont révélées essentielles pour la compréhension des lésions infligées par le traumatisme (…)
Nous avons aussi commencé à comprendre comment des expériences insoutenables affectent nos sensations les plus intimes et notre lien à notre réalité physique – le noyau de notre être.
Nous avons appris que le traumatisme n’est pas juste un événement qui s’est produit dans le passé : c’est aussi l’empreinte que cette expérience a laissé sur l’esprit, le cerveau et le corps, une trace qui influence grandement la manière dont notre organisme s’y prend pour survivre dans le présent.
Le traumatisme réorganise fondamentalement la manière dont l’esprit et le cerveau gèrent les perceptions. Il ne modifie pas seulement notre façon de penser et ce que nous pensons, mais notre capacité même à penser.
Nous avons découvert qu’amener des traumatisés à trouver des mots pour décrire ce qui leur est arrivé les aide significativement – toutefois, en général, cela ne suffit pas. Le fait de raconter l’histoire ne change pas forcément les réactions automatiques, physiques et hormonales, d’organismes qui restent hypervigilants, prêts à être agressés ou violés à tout moment.
Pour qu’il y ait un vrai changement, le corps doit réaliser que le danger est passé et apprendre à vivre dans le présent. »
Extrait de « Le corps n’oublie rien »
Bessel VAN DER KOLK
Et j’ai l’élan d’ajouter d’autres faits/détails importants :
Certes, le corps n’oublie pas. Et une grande cicatrice ne s’efface jamais complètement, mais elle peut ne plus porter à conséquence, elle peut ne plus être source de stress, de souffrance. Elle peut même être enfin perçue comme la validation, le rappel gratifiant d’une belle étape nécessaire à l’évolution, considérant que cette épreuve était en fait un cadeau de la vie pour devenir, être plus proche de son être profond, de la joie, de l’amour, de la paix, de la liberté, de la vérité de l’âme…
Egalement, le corps ne ment jamais : c’est notre antenne de réception des informations (de l’intérieur, de l’extérieur, de tous temps, à toutes distances), notre capteur de connexion à Plus Grand et à toutes ses parts (tout le Vivant connu et inconnu, visible et invisible, incarné et non incarné, les éléments, etc).
Néanmoins, la mémoire ne nuit pas à la capacité de résilience et de guérison. Bien au contraire d’ailleurs : vouloir oublier, mettre les problèmes/douleurs sous le tapis, ça crée de la pourriture, l’aggravation. C’est beaucoup par la conscientisation (inutile cependant de rester seulement au niveau psychique/mental trop longtemps et d’y tourner en rond) et l’apaisement (tellement de méthodes rapides et efficaces sont à disposition !) que le problème peut trouver sa résolution. Alors la libération se fait naturellement depuis les couches subtiles jusque dans le corps physique. Et notre matière a besoin d’être véritablement prise en considération, d’être touchée, soignée avec autant de déférence que nos corps subtils. D’où l’importance de pacifier sa relation au corps physique : le sien propre et également celui de l’autre, de chaque autre. Gratitude pour notre merveilleux véhicule biotechnologique.
Pas de guérison aboutie sans l’ancrage jusque dans le corps physique, d’où l’importance des techniques psycho-corporelles : pour obtenir les vraies informations, concrètes, et accompagner à la mise à jour, la réactualisation.