Le cadre, c’est l’ensemble des règles de base et auxquelles chaque participant.e s’engage inconditionnellement (même si c’est tout à fait ok de dire ce qui semble compliqué pour soi). Chacun.e s’engage à faire de son mieux pour évoluer dans ce cadre bienveillant.
Il est nécessaire que le cadre soit posé dès le début du stage, et il apparaît auparavant : dans la présentation écrite et/ou verbale.
(Le but n’est pas de prendre au dépourvu des personnes qui souhaiteraient faire du « free tantra », par hédonisme – pour le plaisir uniquement, pouvoir profiter des autres – ce que je considère comme une déviance. Le Tantra est une voie spirituelle, un chemin multiple de travail sur soi, pour Soi.)
J’ai choisi une photo de moi pour représenter le cadre parce que j’en suis la garante. En fait, clairement, aujourd’hui, Tantra Sud Ouest, c’est moi et ceux.celles qui travaillent avec moi, dans le même esprit : aller plus loin vers Soi, aussi grâce à l’autre.
La liste exhaustive, à ce jour, de mes co-animateurs.trices :
– Richard Dhondt (mon co-animateur principal)
– Emmanuelle Duchesne (de belles propositions vécues et à venir)
– Nathalie Giraud (principalement sur Paris, et en avril à Martres)
– David Taurel (selon nos disponibilités communes)
Même si j’ai l’air jeune (42 ans bien sonnés quand même) et douce (oui oui c’est vrai), je pose un cadre rigoureux et le garde avec le soutien de tou.te.s ceux.celles qui souhaitent évoluer dans ce contexte. Une main de fer dans un gant de velours.
Ce sont des stages où l’on apprend aussi le sens et l’intérêt des bases, qui permettent de trouver son axe et de mieux prendre son impulsion.
Le cadre garantit la sécurité de l’individu, tant au niveau corporel qu’émotionnel, psychique, spirituel : tous les niveaux de la personne sont pris en considération et la vigilance des animateurs.trices est fondamentale, à chaque instant.
De là, le stage peut se vivre dans la confiance, nécessaire à l’ouverture aux possibles. Confiance tout en gardant une pointe de vigilance : est soulignée la place sa propre responsabilité dans ce qui est vécu, et il n’est pas question de se livrer corps et âme sans rester maître.sse de soi. Il s’agit de s’équiper aussi pour le quotidien, en équilibrant les pôles confiance-vigilance sans verser dans la méfiance (ce qui créerait des objets à la peur).
Le rôle des animateurs.trices :
– accueil, bienveillance
– poser le cadre et entendre l’engagement de chacun.e
– être là, vraiment présents à ce qui se vit
– être compétent à encadrer le groupe et soutenir les individus
– faire des propositions claires et sensées, puis assurer le suivi tout au long de la structure (de l’exercice), avec réorientation, recadrage doux si nécessaire
– entendre les paroles des participants, et au-delà : les aider à se connecter à leur réalité intérieure, avec neutralité (aider à la prise de conscience)
– reformulation pour améliorer la compréhension
– être exemplaire (« fais ce que je dis pas ce que je fais », ça ne fonctionne pas)
– prévenir que le Tantra est fait pour être vécu à chaque instant, tout en tenant compte du registre des autres personnes (rien n’est à imposer, rien n’est à nous laisser imposer)
– proposer un suivi et/ou être disponible assurer un suivi à minima (coup de fil ou mail possibles, et éventuellement proposition de chercher un.e praticien.ne pour se faire aider ; le rôle des animateurs.trices n’étant pas non plus de se faire une clientèle post-stage, mais bien de ne pas laisser pour compte une personne qui serait en difficulté)
Si tu souhaites participer à un stage Tantra, je te conseille de vérifier que ce cadre y est bien posé… et de vite en partir si tu te rends compte qu’il n’est pas respecté !
Indices qui peuvent t’alerter :
– le cadre n’est pas explicitement et précisément posé
– pas d’engagement individuel et verbal des participants à évoluer dans ce cadre
– une obligation d’aller au bout d’une structure, d’un exercice (dépasser ses limites, ne pas pouvoir les identifier)
– une obligation de retour (lorsque tu as reçu un massage, tu dois en donner un à ton tour, et vice-versa)
– des exercices proposés au kilomètre, sans temps d’intégration/de parole ni de fil conducteur tangible
– un manque d’accompagnement à trouver ses propres limites du moment
– ne pas être entendu.e dans une difficulté
– des critiques, du jugement
– une sensation de malaise (par exemple si un participant s’exprime et n’est pas respecté)
– des photos ou des films pris pendant le stage (double problème : confidentialité et non-présence réelle de celui.celle qui est derrière l’appareil)
– du cadre étirable : « c’est comme ça, mais ça peut évoluer » (bon moyen de se retrouver abusé.e ou abuseur.euse sans l’avoir souhaité)
– désaccord latent ou flagrant entre les animateurs.trices
– intégration de nouvelles personnes en cours de stage (sauf si c’est prévu et avec accord préalable de tou.te.s, et dans ce cas l’arrivant.e s’engage aussi au respect du cadre)
– une personne en souffrance est laissée pour compte
– tu constates des choses sortant du cadre et pas d’intervention des animateurs.trices
– etc
– bref ! si tu n’es pas sûr.e d’être bien tombé.e, parles-en aux animateurs.trices et vois comment tu es accueilli.e dans ta quête de vérité.
L’importance du cadre va d’ailleurs au-delà de la garantie sécuritaire : c’est aussi trouver sa vraie liberté, celle qui ne va pas à l’encontre de la liberté de l’autre, celle qui se vit dans le respect de moi, de toi, des autres présents et absents, de la vie (y compris ses événements parfois confrontants).
Comment bien vivre sans règles de vie ?
Comment bien vivre en commun sans règles communes ?
Les principes fondamentaux de la Liberté (la vraie, pas celle de l’ego, du mental-menteur) sont universels car liés à l’essence.
Voilà des prérequis nécessaires à tout stage Tantra (voire au-delà, il me semble) : du simple bon sens appliqué, pour le respect de l’individu.
Et ce cadre est valable aussi en autogéré (rencontre qui se font entre tantrikas, pour partager des pratiques et de la parole, ensemble) et même dans la vie du quotidien !