Ma curiosité a été piquée par la réflexion d’une personne qui a trouvé mes définitions fantaisistes, éloignées de celles des spécialistes en sexologie.
(D’ailleurs, j’assume complètement ma fantaisie ; c’est ce qui fait que je suis moi… si je suis… mais ça c’est un autre sujet !)
(D’ailleurs, j’assume complètement ma fantaisie ; c’est ce qui fait que je suis moi… si je suis… mais ça c’est un autre sujet !)
L’orgasme: un sujet qui (me) passionne. Et vous ? Votre définition de l’orgasme ?
Certes, le définir c’est le limiter, mais c’est aussi lui donner du corps, de la consistance, un autre niveau de réalité…
Ce que j’avais écrit sur le sujet (article du 29/03/18 « Plaisir, orgasme, orgaste, jouissance, climax, satisfaction, extase… », avec quelques phrases modifiées depuis cette date pour plus de fluidité) :
« […] Le plaisir ça se travaille !
Il s’agit d’apprendre à revenir à l’état orgasmique, à la sensation pure et mouvante, dénuée de mes jugements, critiques, comparaisons, identifications, sans volonté d’avoir prise sur ou de changer, ni culpabilité, ni analyse sur le moment… Toutes les considérations mentales sortent de la sensation elle-même, et donc éloignent de l’orgasme. […] »
Je me suis donc penchée sur l’étymologie de l’orgasme… et je trouve cela plutôt réjouissant !
Ce n’est pas si facile, car on trouve beaucoup d’informations via Internet et parfois de la désinformation aussi : par exemple quand un site reprend simplement une définition trouvée ailleurs sans avoir cherché plus loin, et donc augmente artificiellement la visibilité d’une définition pas forcément plus valide qu’une autre moins facile à trouver.
Je ne prétends pas que ma recherche soit exhaustive, ni que mes définitions soient les seules ni les meilleures : elles correspondent à mon ressenti (et je m’adapte aux définitions des autres, que je considère tout autant : rien n’est à nier ni à imposer).
Voici donc le résultat de ma recherche matinale (il est 4h au Brésil ? Où je suis jusqu’au 24 avril) :
LE MONDE :
OrgasmeNature : s. m.. Prononciation : or-ga-sm’ Etymologie: Le grec ne se trouve qu’au sens d’action de pétrir, d’humecter ; mais, dans le sens que nous lui donnons, il se rapporte à la traduction, être plein d’humidité, de suc, et, par suite, d’effervescence.
LITTRE :
Terme de médecine.Augmentation de l’action vitale d’une partie, souvent avec turgescence. L’orgasme nerveux dont la première éruption des règles est accompagnée, [Cabanis, Instit. Mém. scienc. mor. et pol. t. II, p. 207]
Fig. Effervescence, transport de l’âme. Ils donnaient des préceptes pour s’acheminer artificiellement à cet état d’orgasme et d’ivresse où ils se trouvaient au-dessus d’eux-mêmes, [Diderot, Opin. des anc. phil. (théosophes).]
HISTORIQUE : XVIes. Au quel temps le genie de la nature commande aux peres de garder soigneusement leurs filles de la conversation des courtisans, pour autant qu’il se fait un merveilleux orgasme par tout le corps en cette aage, [Maladie d’amour, p. 110, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE : Ὀργασμὸς ne se trouve qu’au sens d’action de pétrir, d’humecter, de ὀργάζω, pétrir ; mais, dans le sens que nous lui donnons, il se rapporte à ὀργάω, être plein d’humidité, de suc, et, par suite, d’effervescence.
WIKIPEDIA :
L’orgasme(du grec : ὀργασμός / orgasmós, de ὀργᾶν / orgân, « bouillonner d’ardeur ») est la réponse physiologique qui a lieu au maximum de la phase d’excitation sexuelle. Il est souvent synonyme de jouissance extrême. Il est généralement associé, chez l’homme, à l’éjaculation et à des contractions musculaires …
Ouvrage de 1804 (Mettra, auteur Carlo Denina) : « La clef des langues ou Observations sur l’origine et la formation des principales langues qu’on parle et qu’on écrit en Europe, Volume 3 »
Orgoglioest venu du grec sans s’arrêter au latin, et c’est pas Venise qu’il paraît être venu, ainsi que le mot orgasme qui a la même origine qui en grec a différentes significations plus ou moins analogues au nom orgueil et d’orgasme.
CNRTL :
B. − Mod. Point culminant de jouissance génésique qui accompagne la relation sexuelle normalement accomplie. En tous cas, elle ignorait ma personne et, jusque dans l’orgasme, rien n’entamait son retranchement (Arnoux,Chiffre, 1926, p.173).Dans l’acte sexuel, (…) si l’orgasme intervient d’abord chez la partenaire et qu’elle s’éloigne, le désir ébauché s’efface (Merleau-Ponty,Phénoménol. perception, 1945, p.181).
− Au fig. Le regard de Paule redescendit sur terre; on aurait dit qu’elle avait atteint quelque orgasme intérieur, et qu’elle se retrouvait délivrée, légère (Beauvoir,Mandarins, 1954, p.178).
Prononc.:[ɔ ʀgasm̭]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1.1611 «vif accès de colère» (Cotgr.); 2. a) 1623 «degré le plus haut d’une excitation physiologique» (J. Ferrand, De la maladie de l’amour, p.110 ds DG); b) 1777 physiol. «point le plus haut de l’excitation sexuelle» (Sabatier, Traité complet d’anatomie, Paris, t.3, p.69). Empr. au gr. ο ρ γ α σ μ ο ́ ς (att. tardivement dans des scolies d’Hippocrate, v. Liddell-Scott), dér. de ο ̓ ρ γ α ́ ω «être rempli d’ardeur», notamment «être plein de désir amoureux», verbe dénominatif de ο ̓ ρ γ η ́ «mouvement naturel, disposition, tempérament, caractère», d’où «passion, colère» (Chantraine). Fréq. abs. littér.: 102.
Source : http://www.cnrtl.fr/definition/orgasme
Beaucoup de nos mots sont anciens et leur signification a peu changé ; d’autres sont plus récents ; d’autres encore ont vu leur sens évoluer au cours du temps, en fonction des modes et donc des utilisations qui en étaient faites.
La langue française est vivante et mouvante.
Et rappelons-nous que la communication, c’est une petite proportion de verbal, c’est-à-dire les mots en eux-mêmes et leur agencement. Même dans la langue écrite, pour saisir un sens, le comprendre, c’est surtout aux niveaux du paraverbal et non verbal… et surtout surtout en fonction du niveau d’écoute (ouverture à l’énergie du moment).
Parenthèse 1 :
Ecouter : 1. S’appliquer à entendre, prêter son attention à (des bruits, des paroles). « Vous n’écoutez pas ce que je dis ».
2. Recevoir, accepter. « Écouter les conseils d’un ami ».
2. Recevoir, accepter. « Écouter les conseils d’un ami ».
Donc dans les définitions anciennes, l’orgasme n’est pas ce que l’on voit souvent affiché aujourd’hui comme devant être la quête ultime et mener à la satisfaction de l’individu… et qui correspond plutôt selon moi au climax ou à la jouissance sexuelle.
Force est de constater que le terme d’orgasmesoulève les passions (du latin passio, formé sur le participe passé du verbe patior, « souffrir » ; qu’est-ce qui fait souffrir dans la passion ?) et que ses définitions sont multiples et variées.
Toutes les définitions sont à prendre en considération : c’est cela, comprendre (prendre avec).
Parenthèse 2 : Je trouve étrange que le terme orgastiquesoit l’adjectif lié au terme orgasme. Comme si l’orgasteétait oublié, nié… Orgasmique, pour parler d’orgasme, ça me convient mieux.
Que tout cela ne nuise pas à notre état orgasmique !
Pour y revenir : res-pi-rer, s’ouvrir à la vie au-delà du flux des pensées, rentrer dans nos sensations corporelles et extra-corporelles, se sentir en tant que Tout et faisant partie du Tout…
C’est quoi l’orgasme ? C’est un état, celui de vivre pleinement l’instant présent !
Etre dans « l’ici et maintenant », conscient.e de ce qui vit en moi et dans mes relations : à mes organes, à mes cellules, à chaque autre, à l’humanité, à chaque être vivant, à chaque espèce, à chaque élément, à chaque direction, à chaque événement…
Il n’y a pas d’orgasme passé ni futur : ce serait des projections ou des fantasmes.
L’orgasme est partout ! Partout où je suis vraiment.
L’orgasme est dans le présent, constamment renouvelé. Et rien ne sert de le vouloir ou de s’y accrocher : c’est une énergie insaisissable et toujours présente, comme la vie…
Enjoy !
Namasté