Mon pire défaut ?

Ah que non je ne suis pas parfaite et même que je n’aspire même pas à la perfection.

Je vois l’idée de perfection à atteindre comme un handicap majeur dans la vie, à la créativité, à la joie d’être : comme si la perfection était unique/universelle et désirable et accessible à l’humain.e… alors que cela correspondrait à mon sens à une rigidité, à un manque de mouvement, d’expériences, de vie en fait. Et de toute façon, ce n’est pas tenable dans le temps puisque la vie est faite de cycles, de changements : tendre à la perfection est donc une quête illusoire et quasi perverse puisque cela marque le règne du jugement (parfait versus non parfait, donc bien/mal).

Si si j’en connais qui se croient parfait.e.s et depuis longtemps. Et c’est même parfois mon cas, mais seulement dans le sens de la conscience de (ou du choix de consacrer) la perfection de la Vie elle-même : perce.voir que Tout est parfaitement orchestré, que chaque élément fait partie et résonne avec ce Tout essentiel, divin. Il ne s’agit pas d’un sentiment égotique mettant en scène du parfait et du non parfait.

Rappel des 7 péchés capitaux :

  1. L’orgueil Superbia (versus fierté et humilité)
  2. L’avarice Avaritia (accumulation versus générosité, prodigalité, gentillesse)
  3. L’envie Invidia (jalousie versus compersion)
  4. La colère Ira (versus tempérance, équanimité)
  5. La luxure Luxuria (plaisir sexuel versus chasteté, négation de la sensualité/sexualité)
  6. La paresse Acedia (morale, intellectuelle versus courage, comportement du chercheur de vérité, foi, reliance à l’être en soi)
  7. La gourmandise Gula (gloutonnerie versus manque d’appétit, de libido, de désir)

De là à établir quel est mon pire défaut…

Que serait un défaut pire d’ailleurs ?

Je dirais :

  • d’une part, un défaut est un excès d’une qualité
  • d’autre part, il nuit à la connexion intérieure et extérieure, à la Relation qui est le sens de l’expérience de l’incarnation

De là, je vois le chemin parcouru :

  • j’ai traversé mes ombres en terme de colère (j’ai voulu si fort la mort de tellement de personnes, dont la mienne)
  • j’apprends à traverser mes peurs, encore et encore, et ce sont des guides précieuses (du coup, j’ai moins de tendance à l’avarice, à stocker, à vouloir garder au cas où…)
  • je joue et je m’équilibre et bouge… mais pas assez au niveau physique (mon corps a besoin de davantage de mouvements)

Pour ce qui est de l’envie (au sens jalousie), c’est assez peu dans ma vie : j’apprécie au contraire le bonheur des autres, car cela les fait monter en vibration et ça m’éclabousse de paillettes rafraîchissantes.

La luxure (le plaisir sexuel pour lui-même), pourquoi pas ? Mais cela n’a jamais eu de sens pour moi : je ne prends vraiment plaisir que dans la connexion, le sentiment d’union, qu’il y ait excitation ou pas.

Quant à la paresse, selon Saint-Thomas-d’Aquin, il s’agit de la paresse morale, intellectuelle. C’est donc celle qui serait à l’opposé du courage du chercheur de vérité, de la foi, de la quête d’aller se rencontrer vraiment. Donc ce péché-là ne m’appartient pas aujourd’hui.

Et la gourmandise, c’est dans le sens gloutonnerie, et je n’ai plus ce travers, en général. Mon alimentation est plutôt équilibrée aussi. Et je vois mon appétence pour certains mets-plaisir comme une célébration voire une façon d’honorer l’abondance de la mère-veilleuse Terre qui nous accueille.

En fait, le principal vice que je me vois en ce moment, je l’assimile à une forme d’orgueil : j’ai tellement envie de transmettre le précieux de ce que je sens/perçois que je néglige certains de mes besoins fondamentaux : ceux de mon corps physique.

Par rapport à l’orgueil, si j’étais dans un juste équilibre, ce serait d’être tout à fait humble par rapport à ma place ici-bas et tout à fait fière d’être ici et maintenant, simplement… et donc de ne pas me mettre de pression, de laisser le temps passer sans craindre de ne pas en avoir assez, de ne pas en faire assez, de ne pas être à l’heure…

Et c’est bien là l’atout que je trouve dans l’écriture : de me permettre de mettre à jour mes ombres, croyances, déséquilibres et autres maltraitances. Car tout cela est fondé sur mes parts d’inconscient, ainsi mis en lumière grâce aussi à une certaine clarté mentale… justement possible grâce à l’humilité.

Car l’orgueil a bien des formes, se cache derrière bien des masques, y compris tous ceux du fameux triangle de Karpman : la victime, le bourreau, le sauveur sont tous dans l’orgueil. Et même si je ne me sens à aucune de ces places, d’autres visages encore révèlent une place trop important, mal ajustée, de l’ego.

En effet, l’ego est constitué de croyances, d’habitudes, de schémas… et j’ai du mal à en lâcher certains, que je trouve bien confortables alors qu’il y a une certaine souffrance à rester assise derrière mon ordi tellement d’heures.

Orgueil ? Peut-être plutôt une addiction en fait !
Une addiction provoquée par une peur de certains manques ? Ou simplement parce que le cerveau humain n’est pas fait pour se protéger de l’influence des écrans et d’internet ?

Et pas vraiment une addiction puisque je peux tout à fait décrocher à tout moment pour toute durée : c’est le désir mental d’être utile, de contribuer, d’évoluer, etc qui se reflète dans cette propension à rester si longtemps devant mon ordinateur.

Alors peut-être qu’on en revient à ces deux autres vices :
* la gourmandise (difficile de me limiter dans cette consommation qui me donne du plaisir)
* et l’avarice (du coup, c’est difficile pour moi d’offrir mon précieux temps à d’autres aspects, à des personnes et autres formes de vie qui en auraient besoin aussi…)

S’il n’y avait pas d’accès à la toile du net, uniquement les logiciels de base, certainement je ne passerais pas autant de temps sur mon ordi. Car c’est aussi ce qui se vit dans le monde, les réactions, ce qui impacte sur mon énergie… que j’observe sur la toile.

Bon… réflexion en cours… et on verra si j’arrive à décrocher un peu plus de l’écran et à bouger mon corps 😉

Et vous, c’est quoi votre pire défaut du moment ?

Namasté

Nelly

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