Quand on dit communément d’une personne qu’elle « a du caractère », c’est en général pour indiquer un tempérament plutôt ombrageux.
En fait, avoir du caractère, faire preuve de personnalité, ça peut être vu différemment.
La personnalité n’est pas forcément une source de souffrance. Or, être dans un processus réactionnel (ce qui est indiqué par les confrontations) est un signe de mal-être.
La personnalité est une terme générique qui peut s’entendre/se comprendre de principalement deux façons distinctes, car elle est de deux sources différentes.
Divers points de vue existent, et ils sont tous intéressants et complémentaires.
Je vais parler ici, sommairement, de la catégorisation telle que je l’ai comprise/intégrée de l’école de psycho-anthropologie d’Idris Lahore (dont je suis les enseignements).
En fait, deux niveaux de personnalités sont à distinguer : la vraie personnalité et la fausse personnalité.
Imagine un œuf. A l’intérieur, le jaune représente l’être, l’essence, l’âme… Précieux et vulnérable, il n’est pas de ce monde, mais est imbriqué au corps humain pendant cette expérience terrestre.
Le blanc figure la vraie personnalité.
Et la coquille, la fausse personnalité.
A l’incarnation, l’être a besoin de se doter d’une personnalité : sa manière d’être à ce monde, de rentrer en relation, et également de nourrir l’essence, d’apporter du sens à la vie terrestre, par ce qui est vécu et surtout comment c’est vécu/digéré/transformé/transmuté…
La personnalité est le résultat des choix conscients et surtout inconscients faits in utero puis par le petit enfant (avec différentes phases allant surtout jusqu’à 7 ans). Elle vient en grande partie du disque dur qu’est notre psyché, qui lui-même est le résultat des vies de nos ascendants, leurs vécus/expériences et ce qu’ils en ont fait, depuis moultes générations.
La vraie personnalité, c’est la part de la personnalité qui l’ouvre sur le monde, qui lui permet de conduire sa vie pour, de donner du sens, une direction… Elle nourrit l’être à l’intérieur et à l’extérieur par des relations authentiques, ouvre le cœur/corps/esprit… Elle est formée des qualités qui permettent les liens sans attachement, les interactions constructives, les apprentissages positifs, la prise de conscience, la responsabilisation, le nettoyage de ce qui encombre l’être et nuit à son développement…
Dans la vraie personnalité, nous trouvons les valeurs du cœur, l’estime de soi, la confiance en soi, l’enthousiasme, l’honnêteté, la bienveillance, l’empathie, la créativité, les capacités d’écoute et d’observation…
Quant à la fausse personnalité, c’est la part encombrante de l’ego : cette coquille dure qui peut donner l’impression d’une protection efficace (la carapace, le masque, la cuirasse…) et qui en fait, à moment donné, lorsque la vraie personnalité s’est déployée et que l’être est renforcé, conforté… devient une contrainte insupportable, un non-espace, une zone de pression douloureuse voire insupportable… parfois jusqu’à la dépression ou le pétage de plomb.
Parmi ces traits négatifs de la personnalité : la jalousie, la cupidité, l’avarice, la gourmandise, l’abus de sexe, la culpabilité, la méchanceté, la honte, la timidité, les peurs, la colère, la mélancolie, les addictions, la réactivité, l’oubli de soi, les abus en général (parole, nourriture, sexe…) Et en fait il n’y a rien à rejeter : tout est à accueillir avec conscience. Ainsi, chaque partie prend sa juste place.
Certain.e.s veulent « casser de l’ego » en confrontant et guerroyant ; ma personnalité me mène plutôt à caresser et accompagner dans la douceur, en faisant confiance à chacun.e pour sentir sa justesse et accueillir (à) son rythme, dans l’amour.
Et avoir la bonne dose d’ego est nécessaire pour avancer dans sa vie, tant sur le plan familial, qu’amoureux ou social.
Comme pour toute qualité (qui peut donc être placée dans le blanc de l’oeuf), c’est l’excès ou le manque qui en fait un défaut. A chacun.e de re.trouver son équilibre, en s’aidant des outils/techniques/rituels de développement personnel qui leur parlent… et parfois en se faisant accompagner. Car un excès d’ego serait justement de croire que l’on peut tout faire seul.e, qu’on n’a pas besoin des autres. Et un manque d’ego serait de croire que l’on ne mérite pas d’être aidé.e, qu’on n’y arrivera jamais, que personne ne s’intéresse à soi, qu’on n’en a pas les moyens, que le je/jeu n’en vaut pas la chandelle…
Simplement par l’observation de notre corps/âme (les deux étant imbriqués dans ce monde), nous pouvons savoir beaucoup au sujet de là où nous en sommes : certains éléments de notre personnalité, nos blessures prédominantes et sous-jacentes, les somatisations en cours (et même celles passées).
Mais comme Dieu/la vie/la nature nous a collé les yeux sur le visage (comme l’exprime joliment mon co-animateur Richard Dhondt), il est souvent plus aisé de voir et apprendre/comprendre/sentir intuitivement chez l’autre, plutôt que d’identifier chez soi-même, ces mêmes éléments. D’où l’intérêt des stages Tantra Sud Ouest en tant que voie de développement personnel et spirituel : le miroir naturel, qui prend sa dimension magique par l’ouverture du cœur et de l’esprit, placés dans le corps.
Le Tantra est une voie magique d’ajustement à ce qui est, un chemin multiple et merveilleux vers Soi. Et aller vers Soi c’est se re.lier au Grand Tout.
Bienvenue à toutes les personnalités : toutes les couleurs de l’arc-en-ciel nous sont nécessaires et enrichissent/embellissent notre vie/chemin.
Namasté
Nelly