Charlie Chaplin a 26 ans sur cette photo… il y a déjà 104 ans. Il a lu ce poème le 16 avril 1959, à son 70ème anniversaire.
Quand j’ai commencé à m’aimer
j’ai compris que la douleur et la peine émotionnelles sont des signaux m’avertissant que je vivais à l’encontre de ma propre vérité.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle L’authenticité.
Quand j’ai commencé à m’aimer
j’ai compris combien je pouvais offenser quelqu’un en essayant de lui imposer mes désirs tout en sachant que ce n’était pas le bon moment et que cette personne n’était pas disposée à cela. Et même quand cette personne n’était autre que moi-même.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle Le respect.
Quand j’ai commencé à m’aimer
j’ai arrêté de rêver d’une autre vie et j’ai pu voir que tout ce qui m’entourait m’invitait à grandir.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle La maturité.
Quand j’ai commencé à m’aimer
j’ai compris que j’étais toujours au bon endroit au bon moment.
Et j’ai compris que tout ce qui se passe est juste.
À partir de là, j’ai connu une paix profonde.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle La confiance en soi.
Quand j’ai commencé à m’aimer
j’ai rejeté tout ce qui n’était pas sain pour moi : la nourriture, les gens, les choses, les situations, tout ce qui me tirait vers le bas et m’écartait de moi-même.
Au début j’appelais cela de l’ « égoïsme sain »,
Mais aujourd’hui, je sais que cela s’appelle L’amour de soi.
Quand j’ai commencé à m’aimer
j’ai arrêté de toujours vouloir avoir raison, et dès lors je me suis moins trompé.
Aujourd’hui, j’ai compris que cela s’appelle L’humilité.
Quand j’ai commencé à m’aimer
j’ai cessé de vivre dans le passé et de m’inquiéter pour mon avenir.
Maintenant je me concentre sur mon présent, là où tout prend place. Ainsi je vis chaque jour pleinement et j’appelle cela L’apaisement.
Quand j’ai commencé à m’aimer
j’ai reconnu que mon esprit pouvait me rendre malade.
J’avais dès lors appelé au secours les forces du cœur que mon esprit a accueilli comme un partenaire de valeur.
Aujourd’hui j’appelle ce lien La sagesse du cœur.
Nous n’avons nul besoin de craindre les discussions, les conflits et les problèmes avec nous-mêmes et avec d’autres puisque même les étoiles se télescopent parfois et créent de nouveaux mondes.Aujourd’hui je sais, cela s’appelle La Vie.
Charlie Chaplin / écrit par Kim McMillen.
Aimer… what else ?
L’Amour est probablement tout ce que l’humain.e a à ré.apprendre.
Car l’Amour est loin d’être une évidence dans le monde de l’incarnation et donc de la dualité, du changement, de l’inconscience, des émotions, des pensées, des croyances, voire des souffrances…
Pourtant l’Amour est la panacée, le remède à tout les maux et mots (refoulés, niés, assénés…), l’espace-temps de l’Alchimie, l’Éternité de chaque Présent, la Source de toute Vie…
Les pratiques tantriques accompagnent les Êtres en chemin à retrouver l’Amour en eux, à se compléter, à s’ouvrir à l’Infini, à la magie, au merveilleux accessible justement par le corps: notre merveilleux véhicule biotechnologique intimement imbriqué à notre Âme pour un temps d’expérimentations.
Et c’est aussi en apprenant à aimer l’Autre que l’on s’aime mieux soi-même : ce que nous voyons/percevons en chaque autre est en miroir de parts de nous-mêmes. Et quand c’est compliqué avec un défaut (qualité exagérée) d’un autre, c’est que c’est aussi sous forme exagérée en soi : trop ou trop peu.
Un exemple : ça m’agace quand j’entends quelqu’un répéter plusieurs fois la même chose que je juge égotique, d’identification (« Je suis médecin », « Je suis comme ceci ou cela »…). N’est-ce pas justement mon ego qui rouspète alors ? Or, l’ego ne sait pas aimer : c’est sous condition, si on le valorise.
Pourtant, c’est grâce à un ego bien placé (ni trop ni trop peu : sans se considérer mieux ou moins bien que les autres) que l’Amour est possible. Les humain.e.s ont un ego, alors il est vain d’essayer de l’annihiler : juste l’observer à l’oeuvre et le maîtriser délicatement. C’est aussi grâce à lui que nous relationnons.
L’observation et l’acceptation de ce qui est sont des éléments nécessaires à l’Amour.
(L’observation permet d’occuper le mental au service de l’Être, pour ne pas être le jouet de ses incessantes pensées.)
Et l’Amour c’est concret ! C’est dans la vie matérielle/physique que nous avons besoin de l’amener, pour le vivre dans notre chair, jusqu’à chacune de nos cellules.
Et l’Amour, c’est donc en nous confrontant à tout ce qui, en nous, limite notre pouvoir d’aimer véritablement. Voir nos ombres, les accueillir, les transcender… sans se perdre dans de nouvelles croyances ou considérations.
L’Amour a-t-il un contraire ?
Il a des restrictions : on l’appelle alors l’amour, qui peut s’éteindre lorsqu’il n’est pas nourri selon ses désirs, et même se transformer en haine, jalousie, colère ou autre trouble névrotique.
Et il a des ombres : nos peurs. Et c’est tout le chemin/travail de Libération que nous avons à faire : le processus de traverser/transcender nos peurs, qui sont autant d’empreintes de limites que nous n’avons pas véritablement.
Or, nos peurs ont aussi du sens : elles nous indiquent l’importance de préserver la Vie et aussi de vivre le Présent.
Alors peut-être s’agit-il simplement de nous accompagner et nous faire accompagner à vivre tout ce qui se présente dans l’Amour, avec une certaine sérénité intérieure : avec détachement et implication, avec douceur et profondeur, avec gratitude, en accueillant toutes les sensations/émotions/pensées comme autant de messages qui peuvent juste passer…
Tout ce qui se présente à moi est en reflet de mon intérieur et des indicateurs du chemin que j’ai à parcourir.
Tranquille ! Inutile de se précipiter : tout est là, juste là, au coeur de l’Être.
Au plaisir!
Namasté
Nelly