Qu’est-ce qui se cache derrière ces mots souvent posés comme péremptoires, avec grandiloquence, comme des évidences ?

Aussi bien des paroles de sagesse que des maux de l’humanité déconnectée.

La réalité ?

En fait, nous (les humains) n’avons conscience que d’une petite partie (ou de plusieurs parties) de la réalité, de ce qui est réel/manifeste : d’une part, nous ne percevons par nos sens que ce qu’ils sont capables de recevoir, et d’autre part notre cerveau interprète en permanence, d’après sa constitution et ses expériences, changeant nos perceptions primaires en traductions et commentaires, souvent éloignés de l’essence de ce qui est observé.

Des entraînements peuvent néanmoins nous rapprocher un peu de la réalité, de la quintessence de la Vie, en nous permettant de prendre de la distance par rapport à nos schémas cérébraux/psychiques, en nous mettant en lien plus direct avec le Grand Tout, le Divin, le Sacré, l’Être, l’Essence… Ces pratiques soutiennent avant tout l’individu à se détacher de ses croyances et de ses conceptions, pour être davantage humble et à l’écoute de plus grand que son ego, à le rapprocher de la conscience d’être une cellule et un tout et une part et un monde et un pou et l’univers…

Méditations, prières, rituels, célébrations rappellent l’humilité et la fierté, la compassion et la joie, l’ouverture et les limites individuelles, la complexité et la simplicité, l’amour et l’humour…

La vérité ?

Si l’humain a peu accès à la réalité globale, la vérité lui est souvent encore plus inaccessible.

Le concept de vérité est en lien avec l’allégorie de la caverne de Platon.
Chacun.e détient des parcelles de vérité, qui se complètent sans jamais s’annuler, et qui restent souvent endiguée/bornée par nos contraintes, en particulier nos peurs : tout est partie de la vérité, mais souvent ce n’en est qu’un reflet déformé. La vérité est incommensurable.

On peut cheminer pour s’en approcher, sans jamais l’atteindre… Et en même temps, elle est là, toujours, partout, même si nous sommes rarement capables de la percevoir et l’intégrer.

L’éveil

L’éveil, c’est l’accès à la vérité.

L’humain s’éveille souvent de façon parcellaire (plutôt à un niveau : physique, émotionnel, sentimental, psychique, intellectuel, spirituel, karmique….) et/ou momentanée.

L’éveil est-il un but à atteindre ?

Si non, à quoi sert la vie ? Et devrait-elle servir à quelque chose ? N’a-t-elle pas un sens inhérent/naturel, même si nous ne le savons pas ?

Si oui, comment l’atteindre ? Ou comment le laisser prendre sa place en soi ?

La justesse est une piste qui me plaît. Pour moi, la justesse, c’est l’adéquation ressentie entre ce qui est et ce qui se vit à l’intérieur de soi : dans le corps, dans le cœur, dans l’esprit. C’est en lien avec un sentiment d’être à ma « bonne place », un sentiment de satisfaction, de joie profonde.

Les choix

Une remarque qui me vient quant aux choix :

C’est une vue d’un certain positionnement de l’esprit, que choisir c’est renoncer, c’est perdre, c’est éliminer des possibles…, ou que tester une nouvelle voie c’est abandonner, risquer…

Oui tout cela est une part de vérité (nos croyances, c’est aussi de la réalité que nous créons), mais lorsque l’esprit s’élève au-dessus des peurs égotiques, cela devient juste de la libération, de la dépose de vieux schémas lourds et annihilants voire débilitants. 

Oh que oui ma personnalité est construite sur des peurs ! Et j’avance et les dépasse, à mon rythme, délicatement, soutenue par le flux de la Vie… et le Tantra en est un de ses petits noms.

Vive la Vie vécue comme un cadeau et une fête !

L’important, ce n’est pas nos choix, c’est plutôt d’où ils viennent et ce que nous faisons de ce que nous recevons.

D’où viennent nos choix ? Eros ou Thanatos ? Désir ou mort ? Vie ou peur ?

Sont-ce des choix conscients, mus par l’écoute attentive de notre intériorité et par la mobilisation centrée, pour, avec… ou des choix contre, mus par notre psyché/souffrance, sans connexion entre nos centres et nos actes… ?

D’où viennent nos façons de voir la réalité ?

Nos croyances nous font-elles du bien ?

Si oui, à quelles parts de nous ? A notre ego ou à notre être ?

A qui/quoi profitent nos façons de voir les choses ?

Ma sœur aînée est pour moi un exemple de simplicité et de sagesse.

Un jour que je me plaignais de ne pas être reconnue comme la porteuse de vérité puisque tous les faits montraient que j’avais raison… elle m’a simplement dit :

« Qu’est-ce que tu préfères : avoir raison ou être heureuse ? »

J’ai fait mon choix : j’ai mes raisons et je savoure de mon mieux, consciente que l’humain ne peut jamais se reposer sur ses lauriers : l’incarnation tout comme la vie nous soumettent au mouvement permanent (et non forcément à l’agitation), à l’évolution (et l’univers est à notre service pour cela, comme nous sommes à son service).

Belle suite et fin d’année 2019 !

Jolies fêtes à tou.te.s, quelque soit la façon dont vous les vivez !

Namasté

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