« Vivre au bon endroit, avec qui c’est bon » : en voilà une aspiration commune à beaucoup d’humain.e.s ! Et pas uniquement aux humain.e.s d’ailleurs : tous les êtres vivants font de même, se déplaçant naturellement quand le lieu ne convient pas/plus à couvrir leurs besoins… ou s’étiolant. Parfois d’ailleurs de cette seconde version (concernant celleux qui restent malgré la souffrance, quelqu’en soit la raison), s’ouvrent de nouveaux potentiels, se créent des ouvertures inespérées, s’acquièrent de la force, des compréhensions, de la reliance… Comme si en fait c’était le bon endroit, avec qui c’était bon, pour évoluer, pour aller au-delà des petits moi, des croyances invalidantes… même si ce n’était certes pas confortable.

Une parenthèse :
Quand on parle de confort, il y a des points de vue différents et complémentaires : celui correspondant à l’agrément, au degré d’agréabilité, et celui correspondant à la fameuse “zone de confort”… et bien souvent les habitudes pointées par cette seconde version nuisent à moment donné au bonheur de l’être, au sentiment d’être justement “soi-même, au bon endroit, au bon moment, avec qui c’est bon”. Cela se vit probablement en fonction des flux vitaux lié à l’ouverture corps-coeur-âme-esprit et au mouvement, car la fluidité nécessite le changement, inspir-expir, entrer-sortir, jouer-se reposer, vivre sous bien des formes, dans bien des états… En fait, si l’on suit mon résonnement, le confort véritable serait aussi lié à l’audace : oser bouger voire changer de lieu et surtout de perspective, oser rencontrer et se rencontrer sous d’autres aspects…

« Vivre au bon endroit, avec qui c’est bon » : c’est en général un désir, un besoin, une aspiration.

Cela parle de pulsion de vie.
Que dire d’autre à ce sujet, via le prisme du Tantra ?

Si je m’en tiens au niveau mental/psychique (c’est différent mais les visions se rejoignent sur ce thème), cela me parle de droit (sacré ?) voire de devoir (envers soi et le monde) et aussi d’autorisation, de chemin personnel et collectif…
A ce niveau, j’entends lutte, critique, jugement, dualité… manque d’amour et d’humour… basses vibrations… amour et joie sous conditions, variables en fonction du contexte…

Si je me place dans le cœur, cela me parle d’aspiration, de paix, de besoin profond… Et je me rends aussi compte que cela parle de moi : de ce qui m’est nécessaire/indispensable personnellement, peut-être parce que je n’ai pas la force de vivre autrement (ou cette croyance). Mais j’ai aussi le sentiment que dans mon centre émotionnel supérieur, il y a quelque chose qui dit « C’est partout le bon endroit, toujours le bon moment et la bonne personne » car cet émotionnel-là (plus élevé vibratoirement, relié à Plus Grand, à la Source, partie prenante dans le Tissage/la Toile…) n’est nullement affecté par les basses fréquences liées aux projections, aux jugements, à la peur, la colère, la tristesse, la honte, la culpabilité, et autres émotions et sentiments « psychiques », liées aux réactions de la psyché encombrée, sous emprise, non libérée des vieux schémas, des croyances erronées…

En tant qu’humaine partiellement éveillée* (comme la majorité des humain.e.s, je pense), j’ai toujours du boulot pour revenir à la Paix, à mon centre, au coeur de mon cœur… et mon lieu de vie m’y soutient beaucoup. Je vois là une empreinte du destin individuel dans cette vie : comme si j’étais faite pour être la gardienne de ce lieu, je lui appartiens, je m’y ressource…
C’est tellement étonnant, les coïncidences qui m’ont amenée à acquérir ce lieu en 1999 puis à y rester malgré bien des changements depuis, tant à l’intérieur de moi qu’à et avec l’extérieur.

Casanière ? Certes !
Et peut-être n’est-ce qu’une période, peut-être que la Vie m’entraînera ailleurs un jour… L’avenir me le dira. Je l’accepte par avance, profondément, au-delà de mes peurs et résistances.

Heureusement, le bon endroit, ce n’est pas le même pour tout le monde.

Et cela est probablement à envisager en ayant parfaitement conscience que la vie ici-bas est simplement et pleinement une expérience ou une succession d’expériences, un atelier pratique, un lieu d’apprentissage/d’enseignement, un espace-temps propre à ouvrir à davantage de d’Amour et de Conscience…

Et probablement est-il là question de karma, cette célèbre et souvent mal interprétée loi de cause à effet qui s’envisage sur plusieurs vies… puisque c’est certain : nul.le n’arrive totalement vierge sur cette Terre, sans expérience préalable, que ce soit au niveau cellulaire (notre ADN contient bien des vies antérieures : notre génétique personnelle, résultant de combinaisons entre des fragments ancestraux) ou spirituel (toustes partie de l’Un, issu.e.s de l’Esprit, engendré.e.s corporellement et psychiquement oui mais pas uniquement c’est certain aussi.)

Et puis, “le bon endroit”, ce n’est pas toujours le même, ce n’est pas linéaire, d’ailleurs on pourrait plutôt parler du “bon endroit du moment, pour cet être”.
En effet, nous avons à visiter (et à être visité.e.s) par différents lieux physiques, qui eux-mêmes sont animés chacun d’un esprit propre, gardés et gardiens, nous accompagnant sur notre chemin.

Il y a des lieux qui nous attirent, d’autres qui nous repoussent, d’autres avec lesquels c’est neutre

Cela est valable pour tous les êtres vivants : ils avancent naturellement en fonction de leurs attirances/répulsions… et cela peut varier d’un moment à l’autre !
Concernant les vivants qui ne se déplacent pas physiquement, ils se développent aussi plus ou moins, de façon différente selon leur milieu. Probable que pour eux ce soit un choix encore moins conscient que pour les animaux, mais que ce soit le cas ou pas, en quel honneur critiquerions-nous cela ?
Par extension, en quel honneur resterions-nous là où nous ne nous sentons pas à notre bonne place ? Quels bénéfices secondaires en espérons-nous ? Est-ce davantage louable que de suivre le Flux ?

C’est ainsi que nous fonctionnons naturellement : nous bougeons en fonction du principe attirance-répulsion, et cela nous permet d’expérimenter en étant dans un certain confort, à l’écoute de nos désirs et donc de nos besoins si l’on se pose la question “c’est quoi mon besoin derrière ce désir ?”
Il me semble tellement juste/opportun d’écouter nos attirances et répulsions, surtout si on arrive à le faire sans jugements envers elles ni envers ce qui en est l’objet. Car il y a là les notions d’instincts et aussi d’intuition. Car il y a là le respect de soi et de son propre processus. Ecouter nos attirances et répulsions, ce n’est pas de sans cesse bouger, dans la fuite et la dispersion : c’est plutôt de savoir entendre ce qui demande à être entendu, et la possibilité de faire des choix conscients, des choix d’Amour, faits depuis l’Amour plutôt que depuis la peur, la colère, la tristesse, la honte, la culpabilité, etc… ou depuis la peur de ces émotions et sentiments inconfortables.
J’aimerais ici pointer que de nombreuses religions critiquent cet aspect de l’humain.e (qu’iel fasse ses choix depuis l’attirance ou la répulsion, plutôt que depuis leurs dogmes et les obligations sous-jacentes qui y sont liées)… mais n’est-ce pas pour nous couper de notre écoute intérieure, de notre esprit critique, de notre chemin individuel qui n’a pas à suivre une autoroute préétablie, un moule qui étouffe notre créativité et notre rayonnance ?
Mais cela vous l’avez compris : la spiritualité n’a que peu de relation avec les religions, car si l’on considère que l’Esprit doit être le guide/maître ultime (et que les humain.e.s sont d’essence divine), comment des listes de devoirs écrits/dictés par des hommes pourraient être véritablement spirituelle ? Simplement absurde.

Néanmoins cette question de place peut aussi être vue depuis le prisme des constellations systémiques et familiales, et dans ce cas on peut constater qu’il y a dans chaque constellation/système une vraie bonne place pour chacun.e, un positionnement (vis-à-vis des autres éléments) à privilégier car c’est celui où chacun.e se sent mieux, où ce tout ce qui est représenté peut se dé.poser en paix, où c’est tranquille, fluide, juste bon…

« Vivre avec qui c’est bon »

Là aussi, les mêmes lois (universelles ou uniquement liées à la Terre) s’appliquent.

Souvent le bon est confondu avec l’agréable… et le désagréable est honni, évité, jugé comme inapproprié voire dangereux, toxique…

Alors que bien souvent la notion agréable/désagréable est culturelle, c’est-à-dire ni naturelle ni vraie pour toustes. D’où l’intérêt aussi d’aller revisiter nos clivages/croyances/engrammes pour sortir de nos croyances limitantes (limitantes à l’inclusion, à l’Amour, à l’humour, à la Joie… et bien sûr à la Conscience).

Il m’apparaît vraiment important, pour plusss de Liberté d’Être, d’oser aller là où on n’a pas envie, où ça nous inquiète, où on n’irait pas si on était petit.e et fragile… car ainsi on peut grandir, entrer dans son pouvoir personnel, créer une autre réalité… et bien plus encore !

Il ne s’agit pas de toujours aller délibérément là où ça fait mal. C’est plutôt de se laisser d’abord sentir d’où vient notre choix d’y aller ou pas… et de s’autoriser à envisager « et si je me place dans l’Amour, qu’est-ce que je choisis ? »

Il s’agit en fait de se rassembler soi-même : d’aller rapatrier les bouts de soi laissés pour compte, abandonnés, perdus dans d’autres vies ou celle-ci, que ce soit par chocs (physiques, émotionnels, psychiques…) ou vols d’énergie (conscients ou pas, voulus ou pas…) ou autres biais de fragmentation.

De là (depuis le centre/coeur), on peut être parfaitement/profondément heureux.se de rencontrer des zones de misère et de pleurer tout ce qu’on a à pleurer et de rire et de rager… en restant en son centre, dans l’expérience consciente.

Le Tantra, c’est le Tissage, la Relation pleinement vécue.

« Avec qui c’est bon », cela fait référence encore à la dualité : s’il y a du bon, c’est qu’il existe du mauvais.

Or, dans le raisonnement du Tantra, on plébiscite la non-dualité, on re.cherche la ré-Union, l’Uni-vers, ensemble, l’inclusion profonde dans le Tout, en se libérant, en pacifiant notre psyché…

Ou bien on peut juste considérer que Tout est bon, Tout est juste, que toute relation vécue en conscience (plus ou moins, en s’extrayant des réactions de base, en y portant de l’attention, de la respiration…) soutient notre évolution spirituelle, notre être à Être, entièrement rassemblé dans l’Un.

Ce que j’observe, c’est que toutes les relations ont du sens, sont intéressantes, au moins au niveau psychique (bénéfices primaires et secondaires, mise en situation, apprentissages, choix sachant que les non-choix sont aussi des formes de choix…) et spirituel (l’Esprit ne peut pas régresser, seulement être nourri des expériences, quelles qu’elles soient : de l’énergie en mouvement).

Et si l’on y voit l’action du destin et du karma, on a beaucoup à y gagner.

Le piège (celui qu’on se monte soi-même, par inconscience) à mon sens, c’est d’agir seulement pour obtenir… même si c’est le plaisir ou la satisfaction de l’autre. Penser et faire depuis la peur ou le calcul, dans l’objectif d’être meilleur.e (que les autres), de devenir quelqu’un.e de bien, de prouver… et de ne pas se placer à l’écoute de la Vie, de son flux, de ses propositions… bref de rester dans la dualité et de ne pas honorer le Tout, car tout ce que nous percevons en sont des facettes.

En effet, même si je ne peux pas changer les événements, certaines situations, les projections des autres… je peux changer profondément… ou plutôt devenir un peu plus moi-même, en adhérant plus à mon être, à ce que je suis au-delà du personnage, de l’égo. Pour cela, c’est de me détendre, de lâcher prise, de choisir depuis où je regarde, m’entraîner au pas sur le côté, à la prise de hauteur… (tout en restant complètement humain.e, avec mon monde se sensations, d’émotions, de sentiments, de pensées… qui ne sont pas moi.)

Toujours la même question : « Depuis où j’agis ? » et si c’est depuis l’Amour, on est au cœur du Tout, juste là.

Car si on oublie de revenir à cette interrogation, alors on a vite fait de dévier vers l’égo spirituel, une autre façon de sanctifier la dualité, de se croire en marge du Tout… plutôt que de servir humblement la Vie en se plaçant à son écoute, dans le flux tout en étant bien ancré.e dans la matière…

La proposition de l’incarnation n’est-elle pas liée à la matière ?

La question qui suit, c’est « Quelle est la part du libre arbitre ? »

Il me semble qu’elle est toute petite… et immense !
Toute petite dans le sens où nos contraintes sont essentiellement intériorisées/internes… mais pas uniquement : il y a la valeur du destin et du karma, individuels et collectifs… et probablement des notions qui dépassent la compréhension humaine. Cela est mis en évidence par l’astrologie ou dans les archives akashiques, par exemple : tellement de choses sont écrites !

Pourtant si l’on s’extrait de certaines croyances limitantes, on peut imaginer que le petit et le grand sont aussi des points de vue liés à la dualité (et donc à l’expérience humaine mais pas à l’Absolu). Or la moindre prise de conscience (toujours liée à l’Amour) élève vibratoirement et met de la Lumière… et tout pas sur son chemin est un pas sur son chemin, sans qu’il ait une petite ou une grande valeur : il a de la valeur.

D’ailleurs on parle beaucoup de la force de l’intention.
Et oui c’est clairement révélé par de nombreux exemples.
Et aussi que les meilleures intentions peuvent parfois provoquer la pire souffrance, la pollution à de nombreux niveaux…

Mon credo : chacun.e fait de son mieux du moment.

Je ne crois pas connaître quelqu’un.e qui veuille faire du mal, qui choisisse d’être une mauvaise personne : il y a en général derrière les actes ignobles de grandes idées, des croyances bien tournées pour les justifier.
Et même si de tels personnages existaient (qui aient conscience d’agir pour le mal), ils mériteraient plus de la pitié que de la haine… car ils seraient tellement éloignés de leur Source, si peu libres et tellement loin de la Joie d’Être.
Puisque l’Être honore la Vie, respecte les Vivants, jouit de se sentir partie de l’Un, dans l’Union, le Tissage, à sa bonne place, là où ça circule, où le Flux le traverse.

Il n’y a pas de “je t’aime si…” ni de “je m’aimerai quand…”
Pour être heureux.se, c’est d’aimer sans conditions… et donc de faire de son mieux pour accueillir et accepter les expériences qui se présentent.
Et comme on n’est pas là pour souffrir mais plutôt pour apprendre (c’est mon sentiment)… c’est aussi de sentir nos besoins et aspirations pour se laisser guider et agir avec engagement dans ce sens. Mettre son énergie au service de son utopie, d’une co-création consciente et joyeuse. Car s’il n’y a pas de joie, peut-être n’est-ce pas tout à fait cela non plus, car il manque le lien à l’essentiel, l’Essence-Ciel…

Accueillir, accepter, c’est aussi en écoutant nos besoins et aspirations, et en agissant avec amour et conscience pour être à sa bonne place du moment.

Et la “bonne place”, ça peut changer d’un instant à l’autre : c’est là où il y a le sentiment d’avoir à vivre quelque chose, qu’il y a une oeuvre en cours, qu’on se sent vivre… Et ce n’est pas tant en fonction du lieu ni même de l’environnement relationnel ou des projets que du sentiment d’être, de se sentir vivre, respirer…
Il s’agit pour certain.e.s d’apprendre ou de ré.apprendre à se sentir vivant, à re.venir dans son corps physique et émotionnel. Et parfois c’est aussi en se sevrant de certaines addictions… et en s’autorisant à vivre véritablement.

A la joie de te/vous recevoir en stage et/ou dans la formation en ligne !

Namasté

Nelly

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PS : Photo prise le 27/07/23 à 10mn de chez moi : le Salat, peu avant qu’il ne se jette dans la Garonne… et on s’y baigne avec délice !

* L’éveil, à mon sens, c’est lié à l’ouverture d’esprit et de coeur ainsi qu’à la conscience corporelle : c’est d’être capable de pure Présence dans/à l’Infini, c’est de se rendre compte à tous les niveaux (corps, coeur, âme, esprit…) que Tout est Un, de ce qu’est la Vie, des différents plans d’implications/d’imbrications, du Tissage, de son propre rôle sur Terre et de son propre pouvoir… et peut-être de faire des choix en Conscience véritable aussi…
Éveil, ça me parle plus de Conscience que d’Amour… mais en fait probablement ce sont là deux visions d’une même notion. Seulement, l’amour vu par l’humain.e c’est souvent au niveau de l’empathie, de la compassion, de la douleur (manque, obligation, complexité face aux relations…), de la fusion puérile, de l’attente… alors que l’Amour correspond plutôt à l’inclusivité totale, à la célébration de la Vie sous toutes ses formes, à la conscience de la Relation… Tout est lié… ne serait-ce que par le vide qui n’en est pas vraiment ou n’est pas seulement cela…

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