« Je ne crois que ce que je vois »
(phrase prononcée par St-Thomas d’Aquin et bien d’autres)

Souvent, ce commentaire est associé à « Je suis cartésien », « Il me faut des preuves pour croire », « Tout ce qui a trait à la spiritualité, ça ne me parle pas », « J’ai besoin d’un langage clair et adapté à mon référentiel, qu’on ne me parle pas d’énergies dans un sens non scientifique », etc.

MERCI !

Moi tout pareil, d’une certaine façon et j’apprécie grandement la curiosité intellectuelle, l’audace, les élans à expérimenter concrètement… bref tout ce qui est réellement issu de la science. L’ouverture au savoir ancré dans le concret, à la connaissance, libère des contraintes dues à la culture ou plutôt l’inculture. Il s’agit d’adhérer au principe de réalité et donc de lâcher l’ego qui croit qu’il peut tout savoir et mieux que les autres… ou qu’il n’est pas capable de savoir et doit croire ce que d’autres prétendent…

La Vérité est bien plus grande que tout ça… et nous avons toustes accès à des parcelles.

D’ailleurs, je suis plus versée dans le cartésianisme* que beaucoup de « scientifiques » actuels qui se montrent souvent attachés à des croyances dogmatiques et à des limites de compétences : comme ce qu’ils n’étaient pas capables de mesurer n’existait pas… Comment leur dire… ?

Heureusement, la physique quantique apporte d’autres axes de réflexion (et de création), mais pour pouvoir commencer à en saisir/sentir les bases, il est nécessaire de lâcher prise, de quitter l’obsolète 3D, de voir/percevoir plus grand… et donc de s’ouvrir à l’intuition offerte à celleux qui osent remettre en question leurs (faux) acquis.

N’empêche que « Je ne crois que ce que je vois », elle est drôle, celle-là ! (Voir l’image associée à ce texte)

Surtout, ne pas croire ce que l’on voit !

Surtout ne pas croire du tout d’ailleurs : car quand j’adhère à une croyance (sauf si elle est choisie en conscience et peut-être à titre expérimental : « qu’est-ce que je crée depuis/avec cette croyance ? »), je perds ma liberté, je limite mes horizons, je m’empêche de voir/sentir/vivre ce qu’il y a au-delà de cette croyance… qui par essence est limitante.
Croire c’est se fermer.
Croire c’est rétrécir l’espace autour de soi.
Croire c’est réduire l’ouverture d’esprit… et souvent l’ouverture du cœur. (Probablement pas si je choisis consciemment de croire que Tout est Amour, que je suis Amour… et c’est peut-être vrai, mais probablement Tout n’est pas seulement cela et je ne suis pas seulement cela… puisque déjà en croyant cela j’exclus… sauf si j’arrive à inclure l’exclus/l’exclusion en toutes circonstances… Mais là on s’éloigne du sujet.)

De plus, mes croyances, besoins, désirs, aspirations, manques, blessures… filtrent ce que je vois.
Par exemple, quand j’ai eu un désir de bébé, je ne voyais plus que des femmes enceintes et des bébés, j’entendais parler de bébés, etc.

S’il y a quelque chose que j’ai appris depuis que je suis entrée dans la démarche du Tantra**, c’est justement de ne croire à rien… mais d’avoir confiance en mes sentis, mes ressentis, mes intuitions…

J’ai surtout appris que la Vérité est incommensurable et multidimentionnelle : oui ce que mon cerveau traduit de ce que mes yeux voient est une part de cette vérité… mais une part bien petite et passée au filtre déformant de ma propre programmation.

Le Tantra est clairement une démarche scientifique : des méthodes/techniques susceptibles de nous accompagner à aller au-delà de nos croyances limitantes, à expérimenter pour de vrai et à en tirer éventuellement nos propres conclusions. Et là c’est le début de la démarche en fait (comme quand on devient ceinture noire de karaté : ça veut dire qu’on est capable de commencer à apprendre) : une fois que j’ai tiré des conclusions, c’est juste d’observer que j’ai tiré des conclusions, sans m’y attacher, sans y croire ni vouloir les soumettre au monde (ou soumettre le monde à mes conclusions). Ce sont seulement des indications/messages de l’instant, comme mes sensations et émotions : je les accueille, les observe, leur laisse l’espace/le temps pour évoluer, danser avec/dans la Vie (et je ne les transforme pas en nouvelles croyances).

Ce que je vois, c’est ce que je vois. Pas plus vrai qu’autre chose.
Ce que je crois c’est ce que je crois. Pas plus vrai qu’autre chose.

Être rationnel, ce n’est pas de croire !

Être rationnel, ce n’est par exemple certainement pas de croire que les principes de la médecine allopathique actuelle a tout compris de l’humain.e et est capable de tout soigner ni qu’elle œuvre uniquement dans le sens de la santé. Ce n’est pas non plus de croire qu’il faut tout en jeter ni de se jeter sur (pour ou contre) toutes les nouvelles modes…

Être rationnel, c’est avant tout de savoir observer… et méditer en fait : faire le vide et être capable d’accueillir le re.nouveau. Parce qu’en plus ce qui était vrai il y a 20 ans ne n’est peut-être plus maintenant.

Et c’est là aussi que même les « sciences humaines » (j’y mets dedans : histoire, géographie, éducation civique, politique, psychologie, sociologie) ont à se réactualiser en profondeur : ce que je sais/sens, c’est que le monde de demain sera très différent de tout ce que nous avons appris dans nos livres/cours d’histoire à l’école, très différent de tout ce à quoi nous avons été préparés (ou plutôt pas du tout préparés) par notre société. Non l’histoire ne se répétera pas à l’identique : ce qui va arriver ne s’est jamais produit… ou dans des espaces-temps dont nous n’avons pas connaissance… et où nos seules ressources seront d’avoir accès à ce que nous avons de plus profond/léger en soi (et qui est précisément ce dont « on » nous coupe avec ce que nous appelons l’éducation, les traumas, les drogues/addictions, les manques relationnels, l’usage intensif des écrans…)

Sachant que je crée mon monde (tout en étant soumise aux principes universels) et que je suis constituée aussi en tant humaine (avec une sphère mentale/intellectuelle), je choisis consciemment les croyances que je souhaite inviter dans ma création. Et le plus elles sont liées à l’Amour et non à la peur, le plus mon monde est lumineux… mais cela ne peut se faire artificiellement : il ne suffit pas de se répéter des mantras auxquels on ne vibre pas, il y a aussi du nettoyage à faire dans notre psyché et cela se voit nettement avec ce qui se manifeste dans nos interactions et autour de nous.

MERCI !

Il s’agit de réapprendre à regarder et voir et observer et écouter et entendre et goûter et sentir et ressentir et percevoir et savourer… par tous mes sens physiques et aussi mes perceptions extra-sensorielles, en accueillant et transcendant mes émotions. Mes émotions sont précieuses en tant que messagères : elles n’ont pas à dicter ma conduite. Sinon c’est comme de laisser mon carrosse être dirigé par des chevaux qui ne savent pas ce qu’on attend d’eux.
Se vivre véritablement, en tant que corps-coeur-âme-esprit… et surtout ne rien croire de tout cela non plus : juste considérer que cela est… et est une part seulement du Tout.
Constance de/dans l’impermanence.

Par rapport au regard, intéressant d’observer qu’il est directement lié à la sphère mentale, à la binarité, au jugement. Et c’est ok, d’autant que cela correspond à notre conception humaine de base : c’est un sens qui parle de danger (des prédateurs et autres éléments susceptibles de nous mettre en danger) et donc il permet des raccourcis rapides pour la mise en sécurité rapide. Et toutes les peurs que nous avons eues y sont implantées, prêtes à ressurgir à tout instant… comme quand on aperçoit une branche qu’on prend pour un serpent ou un insecte qu’on « sent » dangereux ou un précipice…

Et c’est tout un entraînement que d’apprendre à calmer les réactions « instinctives » (je mets des guillemets, car la plupart sont transmises et non innées).

Un phrase qui me parle, tirée du site https://ducielalaterre.org/
Du Ciel à la Terre – Clé de sagesse n°867 : « Il faut apprendre à ressentir sans voir, à ressentir avec tout ce que vous êtes, avec tous vos centres de perception, à ressentir simplement les fréquences vibratoires diverses de ce qui vous entoure dans l’invisible.
Si vous apprenez à ressentir sans forcément voir, vous pourrez vous hisser à des niveaux bien supérieurs. »

Demain, je pars vivre un stage de clair-ressenti. Peut-être vous en parlerai-je…

Enjoy !
La Vie est magie !
A la joie de jouer ensemble !
Namasté

Nelly

* cartésianisme : courant philosophique issu de Descartes, dont je parle plus précisément dans un autre article : https://www.tantra-sudouest.com/etre-cartesien-ne/

** Tantra : pour moi, cela signifie « la vie pleinement vécue, sur tous les plans, en se libérant de tout ce qui ne permet pas l’épanouissement de l’être ». C’est une attitude face/dans la Vie, en lien avec tout le Vivant et un process sans fin, où l’on s’intéresse plus au chemin qu’à atteindre un objectif illusoire. Le Tantra, ça me parle de Conscience et d’Amour. Sur Terre, ça me parle de Relation : l’ensemble de toutes nos relations et interrelations vécues en conscience.

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