Comme toujours, je n’écris ici qu’au sujet de ce que je connais de ma pratique en tant que tantrika et animatrice : ça peut être très différent ailleurs, avec d’autres.
Mes écrits ont certes une visée pédagogique (puisque je les partage), mais avant cela c’est pour clarifier ma pensée et m’aligner dans mes valeurs. C’est une sorte d’écriture intuitive mélangée à l’analyse de mon côté intellectuel.

Qu’est-ce qu’un stage ?

Un espace-temps impulsé par une équipe d’organisation (ou une personne organisatrice), pour mettre à la disposition des êtres en chemin, ce qu’elles souhaitent leur partager, leur enseigner, leur transmettre. Cela peut être également un espace de soin voire de guérison.

C’est autour d’un fil conducteur que sont placées les pratiques, selon un ordre cohérent (avec une montée en énergie puis une redescente).

Les animateurs sont disponibles à chacun.e et au groupe ; ils sont ouverts, à l’écoute, sensibles, prêts à agir. L’animation s’adapte à ce qui se présente au fur et à mesure du stage, tout en gardant le cadre.

Il y a gestation puis naissance du stage au moment où il est concrètement proposé au public. Il se co-crée dès lors avec tous les participants, qui y mettent leur énergie propre lors de leur engagement à y participer : leur œuvre énergétique est lancée avec l’envoi de leur réservation).

Qu’est-ce qu’un autogéré ?

Un espace-temps impulsé par une équipe d’organisation (ou une personne organisatrice), pour se rencontrer entre pratiquants de ceci ou cela, dans un lieu adapté, et vivre ensemble des pratiques déjà expérimentées ailleurs ou vues/lues/rêvées. Une charte est mise en place (esprit, règles et sanctions, qui peut participer, sommes à payer…), à laquelle tous s’engagent. Chaque participant.e est responsable de son vécu, et aussi force de proposition comme de remise en question. Lorsque le groupe opte pour un exercice, c’est le/la proposant.e de ce dernier qui en devient animateur/trice et donc, dans une certaine mesure, aussi garant.e du respect du cadre/de la charte (d’où l’importance de se positionner, d’être clair.e et complètement à l’écoute tout au long de l’exercice, pour détecter d’éventuels débordements, être apte à demander le réajustement voire à exclure un comportement déviant… mais c’est beaucoup demander à des non-professionnel.le.s : chacun.e fait de son mieux et c’est déjà très bien).
Un autogéré a une dimension de laboratoire : on s’essaie, on teste, on y reçoit des pistes d’amélioration… On peut aussi se sentir en tant qu’animateur.trice et en tirer des enseignements.

Pour les organisateurs, important d’être clairs avec leurs motivations, et aussi de savoir à qui ouvrir l’accès à cet autogéré (quels critères et aussi faire confiance à son intuition), et de le poser au groupe. Là aussi, il peut y avoir des pistes de travail personnel (introspection et décorticage des motivations premières et sous-jacentes, pour du nettoyage psychique).

Par exemple, si l’on décide d’aller en autogéré uniquement pour payer moins cher qu’en stage* ou pour être libre de faire ce qu’on veut dans les pratiques** : ces considérations pourraient indiquer que la personne n’est pas véritablement dans le flux, et ferait bien (pour elle comme pour les autres) de continuer à aller en stage ou en thérapie plutôt qu’en autogéré.

Un autogéré peut aussi être un sas entre stage et vie quotidienne : une façon de s’expérimenter à impulser/rayonner, d’inviter d’avantage l’énergie des stages vécus dans un contexte hors stage… et de peut-être pouvoir de là plus facilement l’inviter dans le quotidien, dans la vie de tous les jours. Une façon de se détacher de Papa/Maman représentés par l’équipe d’animation, de prendre son indépendance. Encore faut-il en avoir conscience, traverser cette adolescence sans être happé par les aléas psychiques (déni, refus, volonté de se faire contre, activation des blessures de l’âme…), puis savoir revenir éventuellement vers des animateurs/enseignants avec une autre positionnement, d’adulte, pour aller encore plus loin vers Soi (que ce soit par le Tantra ou par une autre voie).

Donc, à mon avis, ne devraient participer à des autogérés que des tantrikas avancés (pas uniquement du fait de la quantité de stages vécus, mais aussi par leur attitude intérieure : cœur et esprit ouverts, ancrés au service de l’être et du groupe, du processus de la Vie).

A mon sens, il n’existe pas de stage autogéré : c’est soit stage soit autogéré. Ces deux versions de pratiquer ensemble, en conscience, sont différentes et complémentaires.

Tout ce qui se pratique en stage peut être l’occasion d’ouvrir un autogéré : Tantra, Tao, yogas (je ne mets pas de majuscule, mais probablement toutes ces autres pratiques le mériteraient aussi, pour peu qu’elles soient en connexion avec l’être), thérapies, méditations, massages, jeûnes, prâna, jeux, théâtre, cirque, danses, chants, musique, arts plastiques, sports…

Qu’apportent les stages que la version autogérée des rencontres n’offre pas ?

– un.e animateur/trice ou une équipe d’animation, référents toujours présents et soutenants, pour chacun.e et le groupe, et qui observent/accompagnent l’évolution des êtres en présence
– un déroulé cohérent avec le titre du stage (ou ce qu’il y a derrière), avec une entrée en matière, un menu et une redescente
– une expertise due aux formations et à l’expérience du métier
– éventuellement un SAV (possibilité de reprendre contact par la suite pour débriefer, dénouer, être soutenu.e, conseillé.e…)
– la sécurité (pas de débordement du cadre, mais aussi vigilance quant à l’esprit du cadre et des propositions/pratiques/structures)

Prenez soin de vous et des autres ! (et de tout ce qu’il y a alentour…)

Prendre soin non comme une injonction, une contrainte, une dispersion d’énergie, un appel à être moins égoïste… mais comme une invitation à considérer les relations comme autant de précieux outils qui nous permettent de mieux nous cerner et nous libérer de nos mécanismes psychiques invalidants.

Prendre soin de l’autre, ce n’est pas en se mettant au service de son ego ni en faisant ce qu’il nous dicte ou ce qu’on croit devoir faire pour son bien ; prendre soin de l’autre, c’est le voir avec ce fameux namasté : une étincelle de Divin, un miroir, un partenaire, un cadeau… et agir depuis l’espace de son cœur, dans sa justesse d’être, sans céder aux facilités/habitudes.

Toi et moi sommes indissociables.

Enjoy, chaque jour, chaque instant !

Namasté

Nelly

* On peut tout à fait dire et entendre et accepter le manque d’argent. Le problème, c’est quand on en fait un problème et une justification à ne pas faire son travail personnel de libération énergétique, quand on biaise, ne fait pas son job pour fluidifier ce blocage énergétique (l’argent est une énergie d’échange). Si bien que des personnes qui n’iraient en autogéré que parce que c’est moins cher que d’aller en stage et qui n’iraient jamais en stage… ne feraient que charger le groupe de leur problématique personnelle (valeur moindre du partage : les autres sont utilisés pour satisfaire/assouvir le manque affectif/sensuel … et probablement aucun.e participant.e ne s’en rendrait compte (sauf s’il y a des sensibilités/thérapeutes dans le groupe, qui peuvent analyser ce qui se joue là).
Il s’agit de voir le symptôme, les forces à l’oeuvre et d’avoir la justesse nécessaire à soutenir l’alignement (ou au moins de début de la prise de conscience quant au mécanisme manifesté.)

** Pratiquer le Tantra dans l’esprit (déploiement de l’Amour, regard/toucher du Sacré au Sacré, prise de conscience pour aller au-delà de la conscience), c’est plutôt une forme d’ascétisme que d’hédonisme. Certain.e.s sont au tout début de leur parcours dans cette voie et c’est juste aussi de désirer sentir son corps de plaisir (oh ouiiii !). Là où ce n’est pas du Tantra, c’est lorsqu’il n’y a rien d’autre que cela (la pulsion animale et/ou égotique, énergie du vampire, perversion)… et l’objet utilisé alors (une projection plus qu’une vraie personne à écouter, sentir, goûter, respecter, honorer) est souillé par ces attentes sur lui/elle.

Que l’on ne s’y trompe pas : n’est pas forcément tantrika une personne qui a fait 50 stages et/ou en a animé. Est tantrika une personne à l’oeuvre depuis son cœur/intériorité/âme, sans cesse, dans la détente (ou en y revenant dès que possible, car c’est nécessaire pour le flux). Une personne qui sait s’extirper de la 3D pour voir plus grand, se connecter à plus haut et plus profond. Est tantrika une personne qui sait dire oui, dire non, ses failles, qui sait demander de la vérité et du soutien…

Un article en correspondance avec celui-ci : “Un.e tantrika c’est quoi ?

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