Pour cet article, je prends pour support un texte lu ce matin sur Facebook et la photo qui y était associée. C’est (de) Bruno Deck, qui m’a autorisée à en faire ici un copier-coller intégral.
Puis en-dessous, j’associe mon propre texte à ce sujet passionnant.

Contacter sa vulnérabilité

Notre corps nous semble souvent inscrit dans le mystère. Dialogue constant entre soi et soi, commencé tôt, tellement tôt dans notre vie. Parce que ce corps est une interface. Notre incarnation ici bas. En relation avec tout ce qui est autour de nous. Le contexte physique, émotionnel, sensible. Alors il perçoit, il ressent, il émet, il doit tenir sa place , enfin, celle qu’on attend de lui, il s’insère dans un jeu d’équilibre permanent, il doit tenir debout, nous faire tenir debout.

Et ce dialogue avec lui va loin. On est rarement en accord, totalement en phase avec lui. On l’aimerait tel, on aimerait le faire rentrer dans cette case un peu fantasmée d’un corps qui serait plus nous, qui nous définirait mieux aux yeux du monde, qui s’inscrirait plus dans le concert général de ce que l’on projette des attentes d’autrui à notre encontre. On le contraint, parfois, on le travaille au corps, et alors, c’est vraiment du corps à corps, sport, chirurgie esthétique, régimes, coachs de toutes sortes pour lui apprendre à vivre. A nous vivre. Et nous, à l’accepter. Ce dialogue avec lui relève souvent d’un combat un peu inscrit dans la défiance, parce qu’on l’aimerait de fait plus réceptif face à nos attentes…. plus souple, plus compréhensif… plus pro-actif, quoi…

Mais il porte tellement de choses. Parce que son rôle premier est peut-être simplement de nous faire parcourir les chemins de cette vie du mieux possible. Et qu’à force de le charger, il ressemble parfois à ces camions surchargés de ballots et de personnes qu’on croise en plein désert sans trop comprendre comment ils arrivent encore à ne pas céder à la tentation de se briser net. Par simple réflexe de démission salutaire.

Alors l’alléger, se lancer dans un process de pacification, d’empathie. Accéder à sa propre vulnérabilité. Ça peut passer par plein de biais. Pour mieux se mettre à son écoute, pour mieux le comprendre, le voir. Pour lui laisser un peu la main. Yoga, tantra, massage, sport, méditation…. et photo.

Cette photo a été prise dans le studio d’Idan Wizen, enfin, c’est un extrait de la photo prise. La photo est un moyen de poser le temps et de contextualiser le dialogue avec soi. Et ici, ce dialogue entre ce visage qui me regarde et moi qui le regarde me parle d’abord de vulnérabilité.

Lui, il ne voit rien de qui le regarde, ses yeux sont de taupe: ultra myopes, ils ne voient rien. Ou peu. Mais, par ce regard projeté, il accepte, sans voir vraiment, d’être vu. A découvert.

Pour moi qui le regarde sur l’écran, je découvre ce regard quasi pour la première fois (merci Idan), qui d’habitude se protège derrière ses verres (doubles verres, puisque je le regarde avec mes lunettes), mais qui là, sans obstacle, est saisi dans sa vulnérabilité. Et ca me surprend, et ça me rappelle Ciceron avec sa phrase sur les yeux miroirs de l’âme.

Tout le dialogue avec ce corps qui est le nôtre, à tout le moins dans cette vie, passe par cette case de la vulnérabilité, ce regard nouveau, décalé, attentif qu’on peut jeter sur lui, et qui, dans certaines situations, en révèle une part. Parfois infime. On peut courir le monde, aller aux antipodes des antipodes, mais le premier voyage à entreprendre, et le plus tôt possible, est bien ce voyage vers soi, à l’écoute de soi, dans l’empathie de soi.

Et de tous les voyages, c’est peut-être le plus grand, le plus à même de nous inscrire dans cet équilibre qui peut être de vertu, d’abord pour nous, mais aussi pour cet écosystème d’âmes que constitue, à écouter Frederic Lenoir, notre planète.

(Idan: photo extraite d’une photo réalisée par Idan Wizen dans le cadre de son projet – un anonyme nu dans le salon – the boomer collection . Www.idan.)

Bruno Deck
Masseur tantrique
www.tantra-matanoma.com


Pas de véritable puissance sans sensibilité… ni de vraie vie d’ailleurs

C’est quoi la vie ? A quoi cela sert ? Comment la vivre au mieux ?

Une seule bonne façon de répondre à ces questions : en écoutant de tout son être, avec tout ce que nous sommes. Et cela n’est possible que par la sensibilité, donc la vulnérabilité.

Par rapport à la vulnérabilité, il existe des amalgames, probablement dus aux dogmes qui tentent de limiter l’être dans son expansion, afin de l’avilir, d’en faire un esclave par l’inconscience).

Il est vrai qu’étymologiquement, la vulnérabilité est associée à la blessure : est vulnérable ce qui peut être blessé.
Dans le processus/cheminement humain, il m’apparaît en effet nécessaire d’en passer par là… d’autant que l’on n’a pas vraiment le choix en l’occurrence. En effet, nous venons à ce monde avec une première blessure d’âme qui nous suit toute notre vie : le sentiment de manquer d’amour, d’avoir été arrachés à la merveilleuse fusion/communion avec/dans le Grand Tout, encore facile d’accès dans la matrice de notre mère.
Nostalgie primaire… qui tourne parfois à la dépression, à la colère, à la peur (de ne plus jamais y avoir accès), à l’angoisse (quand on n’arrive plus à se centrer)…

Je constate des amalgames à différents niveaux : entre vulnérabilité, souffrance, fragilité, sensibilité, hypersensibilité… voire sensiblerie, hystérie, pleurnicherie… et même exubérance, fermeture, ouverture…
En effet, tous des termes parlent de notre sphère émotionnelle (mais pas uniquement), et nous ne sommes pas toujours à l’aise avec notre émotionnel. C’est que nous sentons bien qu’il y a là du danger.
Du danger oui… et on le voit bien : combien les personnes et les masses sont manipulables et manipulées par leur émotionnel déconnecté de leur être, de leur intelligence subtile.
Du danger oui… mais aussi l’accès à ce qu’il y a de plus grand dans l’humain.e : la reliance aux informations du subtil et les compréhensions intuitives, la conscience de ses fonctions sur Terre, du sens de sa vie, des directions à prendre et celles à éviter…

S’il y a méfiance vis-à-vis de la vulnérabilité, c’est que le matérialisme promeut l’intelligence du mental (limitée et limitante, car ce n’est pas là que réside l’intelligence en fait) au détriment des intelligences du Coeur et de l’Esprit. C’est comme de vouloir se faire croire qu’on est dans la Nature quand on est dans une pièce tapissée de fleurs… et comme de se faire croire qu’on est en-dehors de la Nature quand on est dans une pièce tapissée de fleurs… et comme de se faire croire n’importe quoi d’autre d’ailleurs. En fait, nous faisons partie de la Nature quoiqu’il en soit, et il est stupide de tellement mettre d’énergie à se faire croire ceci ou cela.
Pourtant, de tous temps, les grands scientifiques sont aussi philosophes, amoureux de la Sagesse, percevant que les mathématiques, la biologie, la physique, la chimie… et a fortiori la physique quantique… ont des racines profondes dans la spiritualité et parlent en fait de spiritualité. La matière est née de l’Esprit, empreinte d’Esprit : c’est du Vide à 99,99%, n’est-ce pas ?

L’intelligence véritable vient de la capacité d’écouter vraiment, profondément, de se laisser perméable/poreux.se aux informations… L’intelligence véritable vient la reliance et de la résilience. (Elle a peu à voir avec “l’intelligence” promue à l’école et par extension ou contraction -puisqu’il s’agit de l’école qui forme les esclaves à/de ce monde/dogme- dans les sphères de la société matérialiste/capitaliste.)
Reliance en tant qu’ouverture à la supra-conscience, dont le vecteur est l’intuition.
Résilience car nous naissons chargés d’engrammes/programmes dus à notre passé : la vie avant conception terrestre, la génétique, nos vies antérieures*… et nous naissons avec un karma et un destin. Cela fait beaucoup. L’oeuvre est ardue parce qu’immense et quotidienne : dans la vie terrestre, il n’y a pas de place pour ne rien faire. L’action est permanente, la transformation est permanente, même si on choisit de ne faire que respirer sans “rien faire”. Respirer et “ne rien faire”, c’est déjà faire deux choses… et il s’en passe bien plus encore dans le corps, le coeur, l’âme.
La seule façon de se mettre vraiment en parenthèse de la vie terrestre, c’est de mourir… (et même cela ne dure qu’un temps, est en partie une illusion du mental.)

Pour quoi (dans quel but ?) se laisser (être) vulnérable ?

Derrière la vulnérabilité, la sensibilité et donc la puissance véritable, par la possibilité d’accéder à des taux vibratoires élevés, propres à accompagner la création depuis des hautes fréquences : événements et situations sont alors produits par la Conscience pure, de moins en moins par notre inconscient et notre psyché malade/polluée.

De plus, la vulnérabilité est liée l’orgasmie, à la vie pleinement vécue sur tous les plans, à tous les niveaux.
Quel plaisir et quelle santé trouve-t-on dans la résistance, la tension, la peur, le jugement, la critique, la rigidité…? Bien moins que dans la détente, le lâcher-prise, la confiance en la Vie, la Conscience, l’Amour, la joie d’Être, l’accueil des sensations et émotions et sentiments et pensées…
Or, la vulnérabilité dont je parle là est représentée aussi par ces qualités-là.

Se montrer dans sa vulnérabilité, sans carapace/armure, sans masque, cela requiert du courage, de l’audace, de la détermination et de la persévérance.
Du courage parce que c’est en lâchant les vieux schémas sociétaux qui nous collent à la peau, en traversant nos peurs, en acceptant le changement, l’évolution, la transformation… Cela demande de se laisser mourir à l’ancien moi en somme.
De l’audace parce que c’est aussi un chemin militant, pour l’exemple, pour offrir au monde ce qu’on a de plus précieux, de plus tendre… de plus transformateur aussi : nos fréquences les plus hautes peuvent alors s’inviter, prendre de plus en plus de place dans notre vie, attirer des frères et soeurs d’âme…
De la détermination pour se lancer dans l’inconnu (ou plutôt le connu à un niveau plus profond, au-delà de la surface, des apparences, des constructions de notre outil mental laissé sans maître) et de la persévérance pour continuer, soutenir l’effort dans les moments de doute, d’angoisse, de mise à l’épreuve par l’entourage…

En fait, c’est comme pour toute pratique : c’est en pratiquant (et le plus possible en prenant de soi, en suivant son coeur-âme, pas par volontarisme soutenu par des croyances non mises à jour) que cela devient de plus en plus facile, simple, fluide, agréable, naturel, efficace, efficient… jusqu’à l’évidence que le retour en arrière est impossible car inepte.
L’avantage, c’est que rapidement ça ne demande plus d’effort. Se montrer vulnérable, cela peut sembler difficile au début voire dangereux, et que si c’est nouveau ça demande à apprendre/intégrer des techniques (phrase suivante), mais que ces a priori cèdent vite devant la réalité : c’est une grande force, socle à la véritable puissance de l’être.

Techniques utiles : respiration consciente et autres respirations telles la cohérence cardiaque, écoute de soi, écoute profonde de l’autre, protection de soi, observer les mécanismes et croyances… et s’en défaire de plus en plus, communiquer vrai, décrypter les désirs et besoins, se laisser ouvert.e à l’aspiration et à l’intuition, sentir et dire le oui ou le non, sortir du jugement et de la critique (et non de l’esprit critique) et de la culpabilité (et non de la conscience de nos actes et de leurs conséquences)…

Comment utiliser sa vulnérabilité à bon escient ?

Cela s’apprend… et pas dans les écoles publiques pour l’instant, malheureusement. Non que le système scolaire soit mauvais (j’ai beaucoup de gratitude envers lui et le respecte vraiment), mais c’est le reflet de là où nous en sommes collectivement. Et il est temps d’y offrir aussi d’autres types d’enseignements (méditation… et pas forcément assise, pratiques énergétiques d’hygiène physique et mentale, communication authentique, accueillir et transcender les émotions, auto-soins à tous les niveaux…) ainsi que des pratiques propres à soutenir les êtres à se re.connecter à leur guidance intérieure (plutôt que de se comporter en moutons qui suivent d’autres moutons voire le loup).

Et si on souhaite que le collectif évolue, c’est en évoluant soi-même.
Donc en allant prendre soin de Soi, à tous les niveaux, par exemple en stage Tantra Sud-Ouest !

Voilà ! Pour cet article, j’avais envie de juste ouvrir la réflexion.
J’avais écrit déjà à ces sujets :
* sensibilité et souffrance
* sensibilité et talent

Belle vie chaque jour !
Namasté
Nelly

* vies passées, vies antérieures : pas besoin d’y croire ou ne pas y croire. Si ça ne te parle pas aujourd’hui, peut-être le verras-tu différemment plus tard. C’est très récemment que j’ai accepté de visiter consciemment mes vies d’avant. Jusque là, je croyais à la mémoire cellulaire, à la psychogénéalogie, à la transmission par l’ADN, etc… et je pense maintenant que ceci explique cela : du plus vaste au minuscule comme du plus petit au plus grand, bien les points de vue sont toujours parcellaires donc complémentaires.
L’accès à mes vies passées est une voie intéressante pour l’exploration, la réception d’enseignements et la libération. En effet, les scénarios de guérison s’y appliquent, pour guérir l’émotion qui continue de se re.jouer dans les événements/situations actuelles et nuisent à l’harmonie, à la joie, à la paix, à l’Amour, à la Conscience… au bonheur de vivre pleinement en somme !
Je ne m’identifie pas à ce vécu, et n’en tire ni gloire ni culpabilité.
C’est ainsi. C’est ok. Qu’est-ce que je choisis d’en faire maintenant ?

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