Qu’est-ce que le lâcher-prise ?
Quels sont ses inconvénients et ses avantages ?
Voici un essai d’y répondre en partie.
Je parlerais de détente au niveau de l’ego ou du mental.
Cette détente, ce lâcher des tensions… détend le lien d’attachement entre l’ego et l’humain… mais ne détend pas du tout l’ego : il sent bien que c’est sa perte, sa dissolution au-delà des limites qu’il connaît et dont il est sûr d’avoir intrinsèquement besoin pour sa survie. L’ego est fait de croyances, qu’il chérit, qui le définissent. C’est son attachement à ses croyances/limites qui sont le fondement de la souffrance humaine. Néanmoins il n’y a pas à vouloir casser l’ego :
– d’une part, cela le renforce (et il peut apprendre à se cacher pour survivre, ce qui lui laisserait toute latitude pour oeuvrer dans l’ombre, sans que nous n’ayons conscience de qui tire les ficelles),
– d’autre part, il fait naturellement partie de l’évolution de l’humain, alors autant l’inclure comme un allié intéressant et dont il convient de se méfier, avec ses idées, ses besoins, son rôle… et probablement y a-t-il lieu d’apprendre à le comprendre, l’accepter, le respecter, l’aimer… comme chaque part, pour une alchimie dans le Coeur.
En effet, de mon point de vue, le lâcher-prise est en lien avec l’ego et le mental, de façons différentes.
Le lâcher-prise permet de sortir de l’attachement et de son corollaire : la souffrance.
Au niveau de l’ego, il s’agit d’entrer dans un monde multidimensionnel où l’on est tout petit, désidentifié… et en même temps où l’on a toute sa place (celle d’un maillon parmi tant d’autres, d’une étincelle dans un feu, d’une goutte d’eau dans l’océan). C’est dissoudre ses barrières et Être véritablement, puis agir depuis l’Être, en fonction de l’élan naturel de chacun.e et non plus de son conditionnement psychique (de cette vie, transgénérationnel et mondial : nous sommes tous re.liés, comme les cellules d’un même organisme).
Quant Au niveau mental, c’est un des processus qui y conduit, valable pour de nombreux Occidentaux, ceux dont la personnalité est plutôt dans l’intellect. Il s’agit de travailler à ne plus s’attacher à des croyances restrictives, à nos limites visuelles et des autres sens, à nos schémas de pensées… pour avoir accès à plus grand que Soi, plus grand que tout ce à quoi l’humain a été conditionné depuis si longtemps (l’asservissement au pouvoir des élites, elles-mêmes inconsciemment asservies à l’ego.)
Lâcher prise, c’est entrer dans sa vraie liberté d’être et son pouvoir personnel (non pas sur les autres, mais pour, avec…) dans la joie, la gratitude, le simple et immense bonheur, l’humilité, la fierté, l’ouverture aux possibles, la détente, la verticalité, l’horizontalité, l’accueil de ce qui est, la transmutation naturelle…
Ce que je vois comme inconvénients au lâcher-prise ?
(Probablement c’est différent pour chacun.e, en fonction de la personnalité et du chemin personnel, donc je parle là de moi… et je suis ouverte à entendre vos témoignages à ce sujet.)
1/ Incapacité à faire ce qui ne me motive pas réellement, profondément, viscéralement.
Par exemple, je peux savoir mentalement que ce serait bon pour moi de manger moins de gluten, lait de vache, sucres raffinés… ben non je ne le pratique pas.
Pareil pour un peu d’exercice physique tous les jours.
Méditer en position assise ? Rester immobile plus de quelques minutes ? Pas pour moi, merci. Alors que ce peut être aussi une excellente façon de lâcher prise, mais pas adaptée à moi aujourd’hui.)
Bref ! Aucune discipline !
2/ Pas de motivation à agir pour satisfaire l’autre.
Ce qui n’est ennuyeux que du point de vue de l’ego :
– celui de celui qui voudrait recevoir ceci ou cela de moi… et ne l’obtient pas si ça ne me tente pas physiquement (il me faut le sentir et en avoir l’impulsion ; ça ne me suffit pas de savoir que l’ego de l’autre serait valorisé ni que je pourrais profiter/manipuler l’autre par sa satisfaction egotique : il faut que ça vienne d’un élan réel, sans attente de retour sur investissement.)
– le mien, parce que j’ai une part qui aime bien que l’autre soit content de moi, grâce à moi, et me le dise (probablement en lien avec ma part qui croit qu’il faut être gentille pour être aimée.)
3/ Pas de retour (confortable) en arrière possible.
Le lâcher-prise s’accompagne de détente et donc d’une meilleure circulation énergétique et donc d’une montée en sensibilité, et quand les canaux s’ouvrent, ils ne se referment pas, même quand parfois ce serait plus reposant (je crois que même la prise de substances n’est pas suffisante ni satisfaisante.)
4/ Une certaine marginalisation (changement naturel de taux vibratoire et donc de cercles, de systèmes, de vie… que parfois la famille et les anciens amis ne comprennent ni n’acceptent.)
Attention à l’ego qui voudrait nous faire croire qu’on vaut mieux que les autres…
… parce qu’on a lâché sur certaines croyances, sur certains schémas de pensée, parce qu’on relativise, parce qu’on est plus dans notre puissance, plus apte à comprendre et prendre soin… Que nenni ! Différents mais pas supérieurs : nous avons toujours à apprendre (de la vie et de chacun.e, car tou.te.s sont des miroirs)… et l’ego est toujours en attente de reprendre sa place privilégiée.
Croire que l’ego est vaincu définitivement… serait hautement égotique justement… et prouverait qu’il est juste là, à l’affût voire au pouvoir. L’éveil n’est probablement pas réservé à quelques-un.e.s, mais il n’est pas non plus forcément définitif… et les éveillés ne sont pas forcément ceux qui le croient.
Et comme nous savons (faire la distinction entre ce qui vient de l’Être et ce qui vient de l’ego, ce qui est de l’Humain et ce qui est de la psyché humaine encombrée), nous sommes d’autant plus responsables des pensées et actions négatives que nous avons, en étant stimulés par l’ego.
Ouf ! Il est relativement simple de se rendre compte si nous sommes agis par l’Être ou par l’ego : grâce à nos sensations, notre intuition, notre conscience (tout ça est intimement lié)… et pour ceux/celles qui aiment y avoir recours : nos maîtres, nos anges, notre esprit-animal, les esprits de la Nature, etc.
Et en même temps, tellement d’avantages à lâcher-prise !
– sentiment de vivre véritablement (et pas uniquement de survivre, en servant inconsciemment des systèmes qui profitent de l’humain sans lui permettre de grandir)
– capacité de dire non sans chercher à se justifier
– moins de sentiment de culpabilité (conscience que ce sentiment a été insinué en nous pour nous manipuler)
– pouvoir personnel, puissance derrière la vulnérabilité apparente
– ouverture et liens corps-coeur-esprit et avec les Humain.e.s et le Vivant
– connaissances, connexions, intuitions
– re.trouver, être trouvée par des personnes qui correspondent à mon niveau énergétique
– capacité à perce.voir le merveilleux, le magique, le divin, le sacré… partout !
– … et même les épreuves, deviennent des cadeaux : des présents ! Oui chaque présent (aux 2 sens du terme : actuel et cadeau) a sa valeur… à découvrir en lâchant l’a priori et en allant vaillamment suivre son coeur. Tout est là ! Tout est juste ! (même mes indignations, mes colères, les incompréhensions, le refus…) … et le devient d’autant plus lorsque la lumière de la conscience l’apaise et permet la résolution de la situation, pour le meilleur, souvent inattendu…
– communications subtiles, co-créations avec l’Univers
– être, être partie prenante dans les principes de l’Univers, un pion utile par choix
– sentiment d’avoir trouvé ma place dans le monde
– plus besoin de me justifier, de réitérer des explications, de chercher à avoir l’aval de l’autre : lorsque mon interlocuteur ne me comprend pas, c’est juste. Nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes, alors il vaut mieux pour lui qu’il cherche une personne plus adaptée à ses besoins.
A part ça, je n’écris là que ce que je crois à l’instant présent ; peut-être demain tout aura changé ! Et je ne demande à personne de me croire, et je me nourris aussi de ce que d’autres sentent et partagent.
Ce qui me conforte dans ma foi (parce que c’est bien de cela dont il s’agit : une conviction profonde, au-delà de tout clivage religieux), c’est :
– mes stages : les participant.e.s résonnent avec moi. Ils ne viennent pas par hasard ni pour seulement toucher/être touché ou dans l’espoir de faire une rencontre amoureuse. Ils viennent pour se re.trouver, pour communier, pour ré.apprendre à (s’)aimer…
– FB (outil mental par excellence) : quand je vois que j’ai 4300 « amis » et que tous sont dans une certaine douceur et une recherche personnelle voire spirituelle, je me sens un peu validée comme faisant partie d’une œuvre d’Amour…
– mon quotidien, avec tout ce qui s’y vit, à tous les niveaux.
Ecrire me permet d’éclaircir mes pensées. Et de me remettre en chemin, avec une direction plus claire. A chacun.e ses méthodes !
Au plaisir d’être et rester en lien (et non en attachement)… et de rece.voir en stage ceux/celles qui le souhaitent !
Je vous souhaite de jolies et douces fêtes de fin d’année, entouré.e.s de ceux et celles que vous aimez ! (Et s’ils/elles ne sont pas là physiquement, sachez qu’il ne tient qu’à vous de vous y connecter dans le cœur… et de respirer l’Amour, et de diffuser l’Amour.)
Namasté